Fusion probable sur d'autres réacteurs (Japon)
Accident nucléaire niveau 7 (sur 7)
(Mise à jour : 00h15)
Sources : francesoir, rtlinfo, TF1, leparisien, ouest-france, TSR.ch...
Dimanche 13 mars 2011 :
Peut-on écarter tout parallèle entre le cas de la centrale de Fukushima et celui de Tchernobyl ? Plusieurs spécialistes américains du nucléaire jugent au contraire la comparaison fondée. Certains soulignent que recourir à de l'eau de mer pour refroidir un réacteur est un "acte de désespoir".
La crainte d'une catastrophe nucléaire majeure est vive au Japon, autour de la centrale nucléaire de Fukushima. Un deuxième réacteur pose problème. Les autorités évoquent un accident grave, mais essaient de rester rassurantes. Environ 200 000 personnes ont été évacuées. Le niveau des radiations dépasse le seuil maximum ce matin.
Et le pire est sans doute à venir dans la centrale nucléaire de Fukushima. Dimanche, au lendemain de l'explosion survenue dans le réacteur n°1, les autorités ont mis en garde contre un nouveau risque d'explosion. C'est désormais le réacteur n°3 qui inquiète. Lui -aussi risque d'exploser.
« On ne peut pas exclure qu'une explosion puisse se produire », a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais. Un discours empreint d'un certain fatalisme mais tout de suite contrebalancé par une assurance : « la situation n'a pas de conséquence sur la santé », a poursuivi le porte-parole.
Les discours sont donc toujours aussi confus, de même que les informations données sur l'évolution de la situation à Fukushima. Dimanche, l'opérateur de la centrale Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé que les fonctions de maintien du niveau du liquide de refroidissement du réacteur N°3 étaient « en panne ». De fait, les barres de combustible utilisées dans le coeur du réacteur 3 doivent toujours être recouvertes d'eau afin d'être refroidies. Hors, avec la panne des système de refroidissement, ces barres se sont retrouvées « hors d'eau » sur une hauteur de trois mètres
00h02. LUNDI. L'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) signale une hausse du niveau de radioactivité à la centrale de Fukushima Daiichi.
22h00. Il y a bien eu des rejets radioactifs, « très importants », lors de l’explosion de samedi dans le bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima I (Daiichi), indique l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Lors de l’explosion, le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h), valeur à comparer à la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h. »
19h50. La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), qui dessert la région Est du Japon, va planifier dès lundi des coupures régionales de courant, par rotation, en raison de l'arrêt de plusieurs centrales après le séisme de vendredi, pour éviter que des régions entières ne soient plongées dans le noir à cause d'une alimentation insuffisante.
19h37. Un rassemblement antinucléaire, en solidarité avec le Japon, a réuni environ 300 personnes à Paris, dont plusieurs personnalités politiques (représentants des Verts, d'Europe Ecologie, parmi lesquels Eva Joly, Yves Cochet, Yves Contassot, Dominique Voynet et le président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon).
19h06. Nucléaire : la France veut « tirer les enseignements utiles » des événements au Japon a déclaré un porte-parole du Premier ministre, François Fillon.
18h14. Un problème est apparu dans le système de refroidissement d’un réacteur d’une autre centrale nucléaire japonaise, celle de Tokai, dans la préfecture d’Ibaraki. Une pompe a cessé de fonctionner. Ibaraki se trouve à quelques dizaines de kilomètres au nord-est de Tokyo.
17h49. Le violent séisme japonais, l’un des plus puissants jamais enregistrés, semble avoir déplacé l’île principale de l’archipel nippon de 2,4 mètres, selon l’Institut de géophysique américain (USGS).
15h38 : Etat d'urgence pour la centrale d'Onagawa: "L'alerte a été déclarée à la suite de niveaux de radioactivité enregistrés dépassant les niveaux autorisés dans la zone près de la centrale" et "les autorités japonaises tentent de déterminer la source des radiations".15h10 : L'état d'urgence a été déclaré dans une deuxième centrale nucléaire touchée par le fort séisme qui a frappé le Japon vendredi, a annoncé dimanche l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
13h56 : On apprend dimanche que le réacteur numéro 1 de Fukushima aurait dû être à l'arret depuis un mois. Après quarante ans de fonctionnement, c'est le plus ancien du site.
L'agence japonaise de sûreté nucléaire, après une inspection, avait accepté de prolonger sa durée de vie à la demande de l'opérateur Tepco.
13h51. Des préparatifs sont en cours pour injecter de l’eau de mer dans le réacteur n°2 de la centrale Daiichi de Fukushima. La même opération a été entamée un peu plus tôt avec le réacteur n°3.
12h21. L’Agence météorologique japonaise vient d’annoncer la probabilité d’un nouveau séisme de force 7, localisé dans la région du Kantô, autour de Tokyo. Cette probabilité serait de 70 % dans un délai de trois jours et de 50 % dans les jours suivants.
12h48 : Environ 140 000 personnes ont quitté la région et les autorités s'apprêtent à distribuer des pastilles d'iode pour prévenir le développement de cancers de la thyroïde.
12h09. «Le niveau de l'eau ne remonte pas» dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima, explique un porte-parole du gouvernement, et ce, malgré l'injection d'eau de mer.
12h05. Le Japon vit « sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré le Premier ministre Naoto Kan.
12h04. Pour le chef du gouvernement, «la situation à la centrale nucléaire reste grave», estime le chef du gouvernement qui pense que le Japon vit «acutellement sa crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale»
11h57. Le Premier ministre annonce qu'il sera procédé à des coupures d'électricité tournantes
afin de faire face aux problèmes d'alimentation.
11h48 : Le Japon a commencé récemment à utiliser du MOX pour faire fonctionner ses centrales et avait prévu depuis 2008, d'étendre progressivement son usage en 2011-2012. Un contrat de fourniture de MOX a d'ailleurs été passé avec l'opérateur nucléaire français AREVA.
11h46 : Un mot sur le MOX, le combustible utilisé dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima. C'est un matériau particulièrement toxique, comme le souligne notamment le Réseau Sortir du nucléaire (RSN). Le réacteur N°3 en particulier, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX - pour "mélange d'oxydes"- un combustible "extrêmement dangereux qui entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques", indique RSN dimanche.
Composé d'uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés, le MOX est "bien plus réactif que les combustibles standard", explique de son côté Jean-Marie Brom, ingénieur atomique, directeur de recherches au CNRS. "Le plutonium, qui n'existe pas à l'état naturel, est un poison chimique violent. Le mieux aurait été de ne pas en mettre du tout."
10h55. La France déconseille de se rendre au Japon. «Nous recommandons fortement de reporter tout voyage prévu», peut on lire sur le site de l'ambassade de France au Japon.
9h47. Noriyuki Shikata, du cabinet du Premier ministre, indique que Tepco a relâché de la vapeur du réacteur n°3 de Fukushima, afin de faire baisser la pression.
8h49. Selon la télévision, la centrale nucléaire d'Onagawa connaitrait également des problèmes de refroidissement. Un feu s'était déclaré dans cette centrale le jour du séisme.
7h35. Le gouvernement n'exclut pas un risque d'explosion à la centrale de Fukushima en raison de l'accumulation d'hydrogène dans le réacteur 3.
7h14. «A ce stade, on fait face à une situation semblable à celle de Tchernobyl, où on commence à déverser du sable et du ciment» pour recouvrir le réacteur en fusion, estime Peter Bradford, ancien directeur de la Commission de surveillance nucléaire américaine.
7h02. «Si cela continue, s'ils ne reprennent pas le contrôle de tout cela, on va passer d'une fusion partielle du coeur (du réacteur) à une fusion complète. Ca sera le désastre total», continue Joseph Cirincione, qui reproche aux autorités japonaises de fournir des informations partielles et contradictoires sur la situation dans la centrale.
6h45. La présence de césium dans l'atmosphère après la libération de vapeur indique une fusion partielle en cours, estime Joseph Cirincione, chef du Ploughshares Fund, lors d'une interview sur CNN.
6h30. Des experts américains redoutent un Tchernobyl au Japon. «La situation est devenue tellement critique qu'ils n'ont, semble-t-il, plus la capacité de faire venir de l'eau douce pour refroidir le réacteur et le stabiliser, et maintenant, en désespoir de cause, ils doivent recourrir à l'eau de mer», estime Robert Alvarez, spécialiste du désarmement nucléaire à l'Institute for Policy Studies de Washington.
5h45. «Nous pensons qu'il est hautement probable qu'une fusion soit survenue». Selon Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, il est possible qu'un processus de fusion se soit produit dans les réacteurs 1 et 3 de la centrale Fukushima N°1.
04h37. Tepco a entrepris de remettre en eau les barres de combustibles à l'aide d'eau de mer.
03h30. Des radiations se seraient échappées du réacteur N°3 de la centrale nucléaire Fukushima N°1 et le niveau d'eau a baissé, découvrant les barres de combustible sur une hauteur de trois mètres, selon le gouvernement et l'opérateur de la centrale Tepco.
02h40. La limite légale de radioactivité a été dépassée sur le site de la centrale nucléaire n°1 de Fukushima, a indiqué l'opérateur Tepco, cité par l'agence Kyodo.
Nouvelles images du tsunami, très impressionnante :
Le Japon avant et après le tsunami, c'est ici : ABC.net
et là : NewYorkTimes
