Accident nucléaire majeur au Japon
Accident nucléaire niveau 7 (sur 7)
Mercredi 16 mars 2011 :
7 jours de séisme au Japon (vidéo qui retrace ce qu'il s'est passé au niveau sismique au Japon et dans sa région proche)
7 days of earthquakes in Japan from Jona Hoier on Vimeo.
01h17 : Conseils de certains pays à leurs ressortissants :
- Etats-Unis : recommande une évacuation dans un rayon de 80 kms autour de Fukushima 1
- Royaume-Uni : conseille de quitter Tokyo et le nord de Tokyo.
- France : recommande de quitter la région de Tokyo pour le sud du pays. A mis à disposition deux avions gouvernementaux pour les Français souhaitant quitter le Japon. Par ailleurs, l'équipe de la Sécurité civile française a quitté Sendaï pour se replier 350 kilomètres plus au nord, à cause de "la situation nucléaire et radiologique actuelle"
- Allemagne : recommande de se replier sur Osaka ou de partir.
- Autriche et Croatie : vont déplacer leur ambassade au Japon de Tokyo à Osaka.
- Croatie et Serbie : recommandent de quitter le Japon
- Suisse : recommande de quitter le Japon, ou du moins les régions considérées comme dangereuses.
- Belgique : va envoyer un avion militaire pour ceux des 700 résidents belges qui souhaiteraient quitter le pays
- Russie : évacue du Japon les familles de ses diplomates, mais n'envisage pas à ce stade d'évacuer l'ensemble de ses personnels.
01h00 : NHK, repris par le Guardian, donne des précisions sur la tentative d'installation de nouvelles lignes électriques pour redémarrer les systèmes de refroidissement.
"Tepco indique qu'il entend démarrer le travail d'installation des nouvelles lignes le plus tôt possible jeudi matin (jeure japonaise). (...) Tepco prévoit de relier ces lignes directement à des cables d'une autre compagnie d'électricité. (...) Tepco n'a pas pu mener à bien ces travaux mercredi à cause des hautes radiations mesurées sur le site."
00h16 : NHK annonce que 28 000 personnes supplémentaires ont été évacuées des environs de la centrale. Mais les 31 abris de la préfecture de Fukushima sont pleins et les évacués sont amenés dans les abris d'autres régions
23h51 : Des précisions sur la baisse de radioactivité à Fukushima : un niveau de 752 millisieverts par heure a été enregistré mercredi à 17h00 (heure japonaise) à l'entrée principale de la centrale. A 05h00 jeudi, les appareils affichaient 338 millisieverts par heure. Ce niveau reste supérieur à ce qu'il devrait être sans être dangereux, selon l'agence japonaise de sûreté nucléaire.
23h02 : La France a annoncé avoir envoyé des comprimés d'iode à Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie, et la Polynésie française "compte tenu de l’évolution de la situation au Japon, de l’éloignement et des délais d’acheminement". Le ministère de l'outre-mer rappelle que la métropole dispose déjà de stocks de comprimés d'iode, ce qui n'est pas le cas des DOM-TOM. Cette livraison de comprimés a été décidée afin de placer les territoires d'outre-mer au même niveau que la métropole.
22h40 : A propos des lignes électriques, des informations fournies par NHK à 21h30, mercredi (heure française) / 5h30, jeudi (heure japonaise)
Apparemment, les lignes électriques ne seraient en fait pas prêtes d'être terminées. NHK dit que les techniciens de TepCo "essaient" de les installer.
"TepCo indique qu'ils vont essayer de commencer à construire les lignes jeudi matin", écrit NHK.
20h05 : La Sécurité civile française quitte Sendai et se replie à 350 km au nord.
19h57 : La piscine de stockage du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima ne contient plus d'eau, ce qui a pour effet des niveaux "extrêmement élevés" de radiations, a déclaré mercredi le président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC). Ce dernier développement pourrait"remettre en cause les opérations de secours" menées sur place pour éviter une catastrophe, a-t-il ajouté.
"En plus des trois réacteurs qui étaient en service au moment de l'incident, un quatrième réacteur constitue aussi, dorénavant, un motif d'inquiétude. Ce réacteur n'était pas en service au moment du séisme", a déclaré le président du NRC, Gregory Jaczko, lors d'une audition au Congrès. "Nous pensons qu'il y a eu une explosion d'hydrogène au niveau de ce réacteur", a-t-il expliqué.
19h41 : Une nouvelle rassurante de TepCo, relayée par l'agence de presse AP : les techniciens auraient presque terminé de construire une nouvelle ligne électrique qui pourrait rétablir l'électricité dans le complexe et donc relancer le système de refroidissement normal de la centrale. Les techniciens essaieront cette nouvelle ligne électrique "dès que possible".
19h36. Des Japonais fuient Tokyo. Un correspondant de BBC à Tokyo rapporte que des centaines de personnes ont tenté de quitter la capitale nippone pour rallier le sud du pays. Mercredi après-midi, dans la gare principale de Tokyo, il y avait «beaucoup de familles avec de jeunes enfants qui voulaient partir loin, craignant les dangers d'irradiation», raconte le reporter. Certains soupçonnent le gouvernement et l'entreprise Tepco de dissimuler la vérité sur ce qu'il se passe à Fukushima.
18h49 : Sur I>Télé, Bruno Comby, ingénieur en génie nucléaire (lire l'entretien que Le Monde fr avait réalisé avec lui) a donné quelques informations :
"Il n'est pas exclu du tout voire même probable qu'il y ait plus d'émissions radioactives que lors de l'accident de Tchernobyl", a-t-i dit.
"Le pire serait que les 6 réacteurs de Fukushima-1 se mettent à envoyer une proportion importante du contenu radioactif des coeurs des réacteurs. Dans ce cas la quantité des émissions radioactives sera plus importante qu'à Tchernobyl".
"Mais, à Tchernobyl, il y avait eu un important incendie qui avait duré plusieurs semaines. Flammes et fumées avaient emporté une grande partie des particules radioactive. Par ailleurs, à Tchernobyl, les centrales n'avaient pas d'enceintes de confinement"
18h45 : Un camion-citerne avec canon à eau est arrivé à proximité du site pour arroser le réacteur 4 de la centrale, afin de refroidir le combustible nucléaire qui chauffe de façon inquiétante.
18h30 : Les employés de la centrale de Fukushima subissent "des conditions extrêmes d'intervention" en raison "des retombées radioactives extrêmement fortes", a déclaré le président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) André-Claude Lacoste. "En France, dans des cas extrêmes de ce genre, l'exploitant serait amené à faire appel à des volontaires", a-t-il souligné.
18h21 : Des déclarations du président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), André-Claude Lacoste :
«L'ensemble de la situation demeure extrêmement grave», a déclaré M. Lacoste au cours d'une audition parlementaire consacrée à la catastrophe nucléaire en cours au Japon. «Il y a des retombées radioactives extrêmement fortes dans l'enceinte des installations qui font que les opérateurs qui interviennent sont exposées à des conditions extrêmes», a-t-il ajouté.
«Il est probable qu'il ne peut pas y avoir plus d'une cinquantaine de personnes intervenant dans ces conditions», a-t-il ajouté. Mercredi, vers 06h00 heure locale, une équipe d'intervention qui tentait de s'approcher de la piscine du réacteur numéro 4 a dû rebrousser chemin en raison «d'un débit de dose ambiant trop important», de l'ordre de 400 millisieverts par heure (mSv/h), selon l'IRSN.
A partir d'une dose de 100 mSv reçue par le corps humain, les observations médicales font état d'une augmentation du nombre des cancers.
A partir d'une dose de 100 mSv reçue par le corps humain, les observations médicales font état d'une augmentation du nombre des cancers.
17h45 : Contamination des aliments. Après l'Inde, Singapour, le Sri Lanka, Taïwan, les Philippines et la Malaisie, c'est au tour de l'UE de recommander aux Etats de procéder à des contrôles de radioactivité des aliments importés du Japon.
Les vents qui poussent actuellement les éléments radioactifs vers l'océan Pacifique pourraient en effet contaminer le milieu marin et la chaîne alimentaire. Cela augmenterait le risque de pénurie alimentaire dans le pays et de contamination des exportations en provenance du Japon.
"La catastrophe de Fukushima est sans précédent pour le milieu marin, qui avait été assez faiblement touché par l'explosion de Tchernobyl"
"La catastrophe de Fukushima est sans précédent pour le milieu marin, qui avait été assez faiblement touché par l'explosion de Tchernobyl"
17h40 : «Nous sommes dans l'urgence absolue» dit la patronne d'Areva.
17h30 : La situation à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi est «très grave», a déclaré M. Amano qui a par ailleurs estimé que Tokyo ne donnait pas assez d'informations sur cette crise nucléaire.
17h23 : La situation est "hors contrôle". Le commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger, a déclaré que la situation n'est plus sous contrôle dans la centrale nucléaire de Fukushima. "On peut dire que cette installation n'est plus maîtrisée, on ne la contrôle plus", a-t-il estimé.
"Les Japonais travaillent avec des pompes à incendie, on essaie de jeter de l'eau avec des hydravions, on ne sait plus comment se tirer d'affaire", a-t-il ajouté. "Certainement, au cours des heures à venir, je m'attends à des évolutions catastrophiques et des risques pour la vie des gens" sur l'archipel, s'est inquiété le commissaire allemand.
17h21 : L'UE recommande de contrôler la radioactivité des aliments importés du Japon.
17h03 : Selon Kyodo, 80 000 soldats, policiers et pompiers sont mobilisés en ce moment au Japon.
17h00 : La ministre de l'environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a dit redouter "une catastrophe nucléaire à partir de la centrale de Fukushima" en arrivant mercredi après-midi à l'audition de la filière nucléaire à l'Assemblée nationale.
"Les dernières informations en provenance du Japon ne sont pas bonnes", ce qui fait craindre "une catastrophe nucléaire à partir de la centrale de Fukushima", a déclaré la ministre, auditionnée par les députés avec son homologue de l'Industrie Eric Besson ainsi que des responsables d'Areva et de l'Autorité de sûreté nucléaire française.
"Les réacteurs numéro deux et probablement numéro trois sont déconfinés. Il y a des rejets de radioactivité déjà importants dans l'atmosphère", a-t-elle ajouté.
"Le niveau d'une des piscines de stockage des combustibles baisse. Ces piscines sont en dehors d'une zone confinée. Donc s'il y a des relâchements de radioactivité cela part directement dans l'atmosphère", a-t-elle dit.
16h59 : En tout, ce sont 116 pays et régions et 28 organisations internationales qui ont proposé de l'aide au Japon.
16h51 : Le directeur général de l'AIEA qualifie de très grave la situation à Fukushima-1
15h51 : Les Etats-Unis vont fournir des pompes à eau à haute pression aux autorités japonaises pour arroser les réacteurs de Fukushima, a annoncé l'armée américaine. Ces pompes à haute pression, livrées dans la nuit sur la base américaine de Yokosuka, vont être envoyées sur la base aérienne américaine de Yokota où elles seront remises aux autorités japonaises. Quatre autres pompes à haute pression devaient être livrées mardi.
15h27 : La catastrophe nucléaire en cours au Japon se déroule selon le scénario du pire, a déclaré mercredi le responsable du secteur nucléaire civil et militaire russe.
14h58 : Les autorités japonaises envisagent de faire appel à l'armée pour aider à déverser de l'eau sur le réacteur n° 3 ainsi que dans le bassin de rétention de combustibles usés du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, a annoncé mercredi l'agence nippone de sûreté nucléaire.
L'agence a ajouté ne pas savoir si les Forces d'autodéfense essaieraient à nouveau de déverser de l'eau par hélicoptère sur le réacteur n° 3. Une première tentative effectuée en début de journée a échoué. Les niveaux de radiation enregistrés dans un poste de surveillance situé à l'extérieur de la centrale avaient atteint un pic de 10 850 microsieverts par heure à 4 h 30 (heure française) pour retomber à 2 331 microsieverts une heure plus tard.
14h40. Employés de la centrale. Le Japon a relevé la dose de rayonnement maximale autorisée pour les travailleurs de site nucléaire à 250 millisieverts, au lieu de 100 millisieverts. Cette décision est qualifiée d'«inévitable en raison des circonstances», rapporte AP.
13h53 : "C'est dans les 48 heures que ça se joue", a jugé lors d'un point de presse Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ce délai sera crucial pour rétablir le niveau d'eau dans la piscine de stockage du combustible usé du réacteur 4 de Fukushima, sous peine de rejets radioactifs "très importants". Avant que la totalité du combustible usé, mais toujours fortement radioactif, ne soit totalement hors d'eau, "il faut compter un jour ou deux, puis après les rejets vont apparaître", a-t-il ajouté. "C'est un risque majeur pour deux raisons: ce rejet serait très important, et surtout, ce bassin - quasiment en plein air - interdirait l'accès sur le site par la suite" en raison de son niveau de radioactivité.
13h43 : Selon Marie-Pierre Comets, commissaire à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "la situation est confuse" à Fukushima. "Elle n'évolue pas favorablement (...) il est de plus en plus difficile d'obtenir des informations fiables" en provenance du Japon, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Paris.
13h25 : Dons : La Croix-Rouge française et la Fondation de France ont lancé des appels aux dons. Certains d'entre vous nous demandent des liens. Les voici :
Les dons peuvent être effectués sur Internet (www.croix-rouge.fr), ou par chèque à l’attention de Croix-Rouge française "Catastrophe Japon 2011", 75678 Paris cedex 14.
Les dons peuvent être versés via internet sur le site de l'organisation (www.fondationdefrance.org), ou par chèque bancaire libellé à l'ordre de Fondation de France - Solidarité Japon (à envoyer à Fondation de France - Solidarité Japon, BP 22, 75008 Paris)
13h18 : Construite avant la catastrophe de Three Mile Island (USA), la centrale nucléaire de Fukushima n'avait pas pris en compte dans sa conception le danger d'une fusion du réacteur, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L'enceinte de confinement est une barrière étanche destinée à isoler le réacteur et les produits radioactifs de l'extérieur afin d'éviter toute contamination de l'environnement. Mais les concepteurs de la centrale de Fukushima n'ont pas inclus dans cette enceinte de confinement les piscines de refroidissement du combustible usé, mais toujours très radioactif, qui sont situées au-dessus du réacteur et de ce rempart. |
12h57 : Le niveau de l'eau dans le bassin de stockage du réacteur n°4 - où un incendie a été observé - pourrait baisser à la suite de son évaporation et les autorités s'emploient à le maintenir. Des spécialistes estiment que cette situation représente désormais une véritable menace. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) s'est montré très inquiet au sujet de ce bassin de stockage, lors d'un point presse en fin de matinée. Thierry Charles, spécialiste de l'IRSN, a signalé que le bassin se situe quasiment à l'air libre, dans la partie supérieure du réacteur. Si l'eau se vide, on peut craindre alors des rejets très importants dans l'atmosphère.
12h33 : Dans le pire des scénarios, l'impact de la situation au Japon serait pire que Tchernobyl, vient de déclarer le porte-parole du gouvernement français, François Baroin.
11h56 : Aucune trace de césiulm dans le réseau d'approvisionnement en eau de Fukushima, selon les relevés effectués mercredi après-midi par la préfectrue, a rapporté Kyodo News.
11h42 : BILAN :
Bilan des pertes humaines : 3 771 décès confirmés dans douze départements du nord-est, 8 181 personnes portées disparues et 1 990 blessés (police nationale). Le nombre de morts attendues est estimé à 10 000 par certains responsables.
Evacués : 556 132 personnes ont été évacuées parce qu'elles ont perdu leur logement à cause du tsunami ou parce qu'elles habitaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale de Fukushima. Environ 2 700 centres d'accueil temporaires ont été ouverts.
Personnes sans eau ni électricité : Environ 1,6 million de bâtiments sont privés d'eau potable et 621 439 foyers d'électricité (ministère de la santé)
Bâtiments endommagés : 80 422 bâtiments ont été plus ou moins fortement endommagés, dont 4 798 totalement détruits (Agence de la gestion des catastrophes)
Secours mobilisés : Quelque 80 000 soldats, policiers et personnels de secours ont été mobilisés par l'Etat. Le gouvernement a fait appel mercredi à des réservistes.
Aide étrangère : 112 pays et régions ont proposé leur aide, ainsi que 23 organisations internationales (ministère des affaires étrangères). Le montant de l'aide financière n'a pas été dévoilé.
11h35 : A Vladivostok, à 1 000 km de la centrale nucléaire japonaise accidentée, les Russes achètent frénétiquement des médicaments à base d'iode et des appareils pour mesurer la radioactivité, malgré l'assuranc des autorités que la contamination ne les touchera pas.
11h33 : La France change de ton. Paris a jeté la prudence oratoire aux orties et reconnaît désormais ouvertement la gravité de la situation. La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a parlé mercredi de "risque de catastrophe majeure" au Japon. "On a plusieurs sources d'information qui permettent une analyse non pas complète mais plus fine qui ne porte pas à
l'optimisme depuis hier (mardi)", a-t-elle dit sur iTélé. "Le terme de catastrophe, je l'assume". Selon Marie-Pierre Comets, commissaire à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "la situation est confuse" désormais à Fukushima. "Elle n'évolue pas favorablement (...) il est de plus en plus difficile d'obtenir des informations fiables" en provenance du Japon, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à Paris
11h05 : Selon le Daily Telegraph, citant des cables WikiLeaks, l'AIEA avait prévenu le Japon, il y a deux ans, que les règles de sécurité concernant ses centrales nucléaires n'étaient plus à jour et qu'un important séisme poserait un sérieux problème.
10h56 : La forte radioactivité au-dessus de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a empêché un hélicoptère d'approcher du réacteur 4 pour y déverser de l'eau afin de refroidir le combustible qui menace d'entrer en fusion, selon la chaîne NHK. La compagnie Tokyo Electric Power, exploitant de cette installation nucléaire en proie à une escalade de problèmes graves, envisageait de recourir à un hélicoptère afin d'éviter que le combustible du réacteur 4, actuellement hors d'eau, ne devienne extrêmement dangereux et n'entraîne un accident majeur.
Toutefois, selon les informations de la NHK, le niveau élevé de radioactivité interdit d'approcher à la distance qui permettrait cette opération inédite. Il fait désormais nuit et toute autre tentative aérienne paraît impossible ce mercredi, alors que le temps presse. Les équipes techniques s'apprêteraient dès lors à employer d'autres moyens techniques depuis le sol pour remettre de l'eau dans la piscine qui contient ce combustible nucléaire qui chauffe de façon inquiétante.
10h20 : Il est confirmé que l'hélicoptère, en raison d'une trop forte radioactivité, ne pourra pas déverser de l'eau sur le réacteur n° 3.
10h18 : Philippe Mesmer, correspondant du Monde au Japon, indique que selon l'université de Kyoto, la presqu'île d'Ojika, dans la préfecture de Miyagi, s'est déplacée de 5,2 mètres vers l'Est au moment du séisme de vendredi 11 mars. Elle s'est enfoncée de 1,8 m.
08h37 : L'Empereur du Japon déclare que la situation est imprévisible et se dit profondément préoccupé. "Je prie pour la sécurité du pus grand nombre de gens", a déclaré Akihito à la télévision nationale.
08h11 : L'exploitant de la centrale de Fukushima Dai-ichi annonce que la pression a baissé dans l'enceinte de confinement et le cœur du réacteur n°2.
Après deux nouveaux incendies dans les réacteurs 3 et 4, la radioactivité mesurée à l'entrée de la centrale de Fukushima a fortement augmenté vers 1 heure GMT avant de baisser ensuite, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. Il a précisé que la radioactivité à cet endroit avait atteint "un niveau de l'ordre du millisievert". Les 50 techniciens qui travaillaient encore sur le site ont été temporairement évacués.
L'armée a commencé à déverser de l'eau sur le réacteur n°3 au moyen d'un hélicoptère, afin de refroidir les barres de combustible en surchauffe dans le réacteur, d'où s'échappe une colonne de fumée. L'enceinte de confinement de ce réacteur a été "partiellement endommagée", selon le gouvernement.
L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), envisage aussi de disperser de l'acide borique depuis un hélicoptère sur le réacteur n°4. L'acide borique absorbe les neutrons et permet de limiter les réactions chimiques.
Des opérations de refroidissement du combustible nucléaire usé contenu dans les piscines des réacteurs n°5 et n°6 de la centrale sont aussi en cours.
Le gouvernement a annoncé que le Japon était prêt à demander la coopération de l'armée américaine pour prévenir une catastrophe nucléaire à Fukushima.
Le taux de radioactivité mesuré à Ibaraki, au nord de Tokyo, était 300 fois supérieur à la normale et s'établissait à 15,8 miscrosieverts par heure. Ce niveau de radioactivité ne constitue toutefois pas un risque pour la santé, selon les autorités japonaises.
Un fort séisme s'est par ailleurs produit à la mi-journée à l'est de Tokyo, où les immeubles ont longuement tremblé. L'épicentre était situé au large de la préfecture de Chiba, à l'est de la capitale, à une profondeur de 10 kilomètres. Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée.
07h50 : Le terme "fuite nucléaire" était mercredi censuré sur le principal site de micro-blogging en Chine, vraisemblablement pour freiner la propagation des craintes et des rumeurs liées aux rejets radioactifs de la centrale japonaise de Fukushima. Sur le site de micro-blogging de sina.com, principal équivalent chinois de Twitter (lui-même censuré en Chine), une requête avec les mots "fuite nucléaire" déclenchait la réponse suivante : "Selon les lois en vigueur, le résultat de votre recherche ne peut être communiqué."
07h19 : L'armée japonaise se prépare a déverser de l'eau sur le réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Fukushima au moyen d'hélicoptères, indique la NHK.
06h14 : Le Centre d'observation des cendres volcaniques de Londres (VAAC) a émis mardi pour les avions un avis sur les dangers liés à la radioactivité provoquée par la centrale nucléaire accidentée Fukushima au Japon. La VAAC a adressé à 3 heures GMT (4 heures à Paris) un avis qui couvre 10 régions de l'espace aérien situées au Japon, en Russie, en Chine, aux Etats-Unis et en Corée du Sud. La majorité des avions de ligne continuent à se poser à Tokyo, à l'exception de ceux de la compagnie allemande Lufthansa, qui, mardi a détourné ses vols vers d'autres aéroports japonais.
05h48 : Le taux de radiation mesuré à Ibaraki (nord de Tokyo), atteint 15,8 microsievert, soit un taux 300 fois supérieur à la normale (Kyodo).