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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

À tout les visiteurs !

Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

Le débat est ouvert !

Bonne visite !

PS : Vous pouvez aussi me retrouver sur http://99lefanzine.com/

BP, les médias et Obama mentent: impossible de colmater le volcan de pétrole




> post original <


Par définition, les corporations sont des entités sans conscience. Elles ne connaissent pas de frontières, pas plus que les désastres qu’elles engendrent régulièrement. Les nouvelles images satellites montrent que la marée noire de BP atteint maintenant les côtes du Mexique, proche du Yucatan et de Cancun en plus de se propager vers la côte ouest des États-Unis. Ceci est désormais une crise internationale.


Tel que vu dans la série d’article concernant cette catastrophe pétrolière (réf.: 1,2,3,4), il est clair que BP et le gouvernement américain tentent de dissimuler l’ampleur réelle de la situation dans le golfe du Mexique. L’administration Obama fait face à des élections de mi-mandat en novembre et doit faire oublier cette crise environnementale ainsi que leur incapacité à faire le ménage dans le département qui gère les licences d’exploitation de pétrole, le Minerals Management Service, qui au lieu d’inspecter les plateformes de pétrole, préférait voir ses employés s’échanger des liens de sites pornographiques sur Internet, consommer de la drogue et faire la fête sur le bras des compagnies pétrolière. Selon le rapport remis par l’inspecteur général du Département de l’intérieur, les enquêtes ont révélé une culture où l’acceptation des cadeaux de la part des compagnies pétrolières était répandue.


La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) amasse une grande quantité de données brutes qui pourraient aider le public et les scientifiques à mieux comprendre l’étendue des dommages causés par la fuite massive de pétrole dans le golfe du Mexique, mais ne les partage pas facilement. Ces données pourraient être explosives spécialement durant cette année électorale aux États-Unis.


De son côté, British Petroleum (BP) a tout intérêt à limiter l’étendue des dégâts ainsi que la perception du public dans la perspective de limiter les poursuites judiciaires en dommages et intérêts à venir. Il est grandement question de perception, car il y semble y avoir toute une différence entre ce qu’on pense qui se déroule dans le golfe du Mexique et la situation réelle. BP va jusqu’à payer des universités et des scientifiques dans la région du golfe pour acheter leur silence. Cette semaine, BP, le gouvernement américain et les médias voudraient bien croire que leur dernière tentative de colmater le geyser de pétrole avec un nouveau couvercle ait réussi et de faire avaler au public leur propagande selon laquelle l’énorme fuite serait définitivement une chose du passé.


En réalité, le couvercle du puits du Deepwater Horizon a pour fonction de faire paraitre le problème comme étant réglé, mais ce n’est pas le cas. La fuite n’a pas été arrêtée, elle n’a simplement qu’été déplacée. Ce stratagème sert Obama dans cette période pré-électorale qui risque de couter cher aux Démocrates et BP peut limiter les poursuites judiciaires qui pourraient aller jusqu’à $4300 par baril de pétrole déversé dans le golfe sous le Clean Water Act. Selon Cavnar, un expert dans le domaine, » alors qu’ils ont tout intérêt à boucher le puits de pétrole, BP a aussi tout intérêt à ne pas capturer 100% de ce pétrole jusqu’à ce que cela soit fait. Aussitôt qu’ils captureront la totalité de la fuite, alors un réel, mesurable chiffre sera devant le public et c’est la dernière chose que BP veut, puisque ce chiffre sera ensuite utilisé pour extrapoler les dommages environnementaux et par conséquent, le montant d’amendes par baril de pétrole qui leur seront imposés, ce qui va sûrement se monter à des milliards de dollars « .


Les deux experts gouvernementaux de la Commission nationale sur BP ont révélé qu’entre 1,6 et 3,2 milliards litres de pétrole ont été déversés dans le golfe depuis la fin avril, l’équivalent de 10 et 20 millions de barils de pétrole. Et selon certains géologues, il n’est pas certain que le réservoir du Macondo puisse se vider rapidement. La quantité de pétrole qu’il renferme pourrait être de beaucoup supérieure aux premières estimations et d’autres ont comparé la taille du réservoir au Mont Everest. C’est une des raisons principales pour laquelle BP utilise le dispersant chimique et toxique Corexit – cacher le pétrole sous la surface pour qu’il ne soit pas possible de calculer ces quantités astronomiques. Peut importe que ces dispersants soient toxiques pour les humains et la vie sauvage. L’équivalent d’un million de barils de dispersants ont été utilisés par BP jusqu’à maintenant, un record historique. En fait, il y a tellement de dispersants chimiques que même le super collecteur de pétrole qui avait été récemment mis en service en est rendu inutilisable puisque ce pétrole est dispersé et trop difficile à collecter.


Alors pourquoi est-ce que le problème n’a t-il pas été réglé par le nouveau couvercle de BP, tel que paradé partout dans les médias? Parce que nous savons déjà depuis le mois de mai et juin que le puits est endommagé à plusieurs endroits sous le niveau du fond de l’océan et que le pétrole et le méthane s’échappent même d’un peu partout du fond de l’océan et non pas seulement que de l’embouchure supérieure du puits du Deepwater. Cela fut révélé par le sénateur Bill Nelson sur MSNBC le 7 juin 2010, par le Congressiste Markey le 23 juin 2010 qui lui, discutait de l’intégrité remise en question du puits ainsi que le silence que BP et le gouvernement impose au Congrès à ce sujet, interdisant de rendre public ces informations.


Le puits est loin d’avoir été colmaté et les opérations de nettoyage et de récupération du pétrole vont s’étendre pendant tout l’automne. Des ingénieurs suivant la situation du puits endommagé ont détecté des fuites de pétrole et de méthane à travers les strates du fond de l’océan, rendant ainsi impossible la mission de fermer définitivement le puits avec un couvercle seulement. Les tests de pression et d’intégrité du puits ne sont pas concluants et le drillage des deux puits de secours a été interrompu parce que les choses ne vont pas comme prévu, évidemment.


C’est que le puits présente des points faibles à 3000 et 6000 mètres de fond et une autre fuite à une certaine distance du puits existe depuis quelques temps déjà.


Il est donc finalement impossible de colmater ce volcan de pétrole. Pire, en y ajoutant un couvercle sur le dessus du puits, le risque est grand que le méthane et le pétrole commencent à s’accumuler sous pression dans une poche à quelques centaines de mètres sous le fond de l’océan, formant ainsi une géante bulle qui pourrait éventuellement exploser, causant un massif déversement instantané dans le golfe. Cela s’était en quelque sorte produit lors de la première tentative de colmater le sommet du puits, alors que les boues de drillage s’étaient ramassées dans la formation géologique entourant le puits. Cette nouvelle tentative de colmater le puits à l’aide d’un couvercle ne fait donc aucun sens et ne constitue en aucune sorte une solution permanente.


Et ce méthane qui s’échappe tout autour du puits risque de poser de sérieux problèmes. Un expert de l’industrie du pétrole, Rob Cavner, qui a déjà expliqué qu’il y a des dommages dans le puits de pétrole sous le fond océanique et que BP doit laisser le déversement de pétrole continuent à jaillir pour éviter que d’autres dommages dans le puits soient causés jusqu’à ce que la pression puisse amoindrie par les deux puits de secours, a déclaré qu’il craint que le test d’intégrité pourrait endommager davantage et même faire exploser le puits en entier. Des scientifiques sont inquiets des niveaux de méthane qui atteignent de dangereux sommets pouvant tuer des millions de personnes. Ce ne serait pas une première, puisque qu’il est possible qu’une des pires extinctions que la Terre a vécu il y a 251 millions d’années ait été causé par une énorme explosion de méthane provenant d’éruptions provenant des profondeurs des océans, selon des géologues américains.


À suivre…


François Marginean



Source : Les7duquébec







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Marée Noire Golfe Du Mexique : BP Cache Les Preuves [VOSTFR]
envoyé par la-matrice_org. - L'info video en direct.

BP : Et une facture bien salée


Une négligence du géant pétrolier BP soupçonnée d'être à l'origine de la marée noire Selon un rapport du Congrès américain, une négligence du géant pétrolier britannique BP serait à l'origine de l'explosion de la plateforme dont le naufrage, le 22 avril, au large de la Louisiane, a provoqué une gigantesque marée noire.


Karina CHABOUR (vidéo) Les ennuis s’accumulent pour la compagnie pétrolière British Petroleum (BP), déjà prise de court dans sa lutte contre la marée noire provoquée par le naufrage de sa plateforme de forage "Deepwater Horizon" le 22 avril, à 80 km des côtes de la Louisiane.


Selon des documents et des témoignages publiés par des enquêteurs du Congrès américain, dévoilé ce jeudi par le "Wall Street Journal", une négligence du géant pétrolier serait à l’origine de l’explosion qui a fait 11 morts parmi les employés du bâtiment off-shore.


Malgré des tests suggérant une pénétration de gaz dans le puits, BP a décidé de poursuivre des travaux de forage. Le rapport indique que de la boue, qui empêchait le gaz de s'échapper par le puits, aurait été enlevée avant même qu'un bouchon en béton ne soit coulé à sa place. Un manquement qui aurait provoqué des problèmes sur plusieurs valves de sécurité et conduit au drame. Reste à savoir qui a ordonné la poursuite des travaux.


Plaintes judicaires en cascade


Cette révélation intervient en plein tourbillon judiciaire pour BP qui accepté la responsabilité du désastre écologique. Une centaine de plaintes en nom collectif ont déjà été déposées devant les tribunaux de plusieurs États côtiers du golfe du Mexique. Mais BP n’est pas la seule compagnie concernée, puisque les plaintes visent également toutes les entreprises impliquées dans la construction de la plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon". Le profil des plaignants est éclectique. À certaines familles des 11 ouvriers tués, se sont ajoutés des professionnels de la pêche et du tourisme, des compagnies maritimes, des municipalités et des États du golfe du Mexique.


Par ailleurs, une vingtaine de villes américaines, parmi lesquelles San Francisco, Washington, Fort Lauderdale (Floride), Chicago, New York ou Philadelphie, ont organisé dans le cadre d'un mouvement national, mercredi en fin d'après-midi, des manifestations à l'appel du collectif Answer, instigateur de la campagne "SeizeBP" ("Gelez les actifs de BP").


Le groupe pétrolier britannique, qui peine à stopper l'hémorragie de brut, a annoncé que la marée noire lui avait déjà coûté 350 millions de dollars. Pour Zygmunt J.B. Plater, professeur de droit au Boston College cité par Reuters, le montant des condamnations judiciaires dues à la marée noire dépassera de loin la facture de la catastrophe de l'"Exxon Valdez" en Alaska en 1989.

Source : France24




Quelques chiffres :

<> – La compagnie pétrolière britannique BP, qui exploite la plate-forme Deepwater à l’origine de la marée noire aux Etats-Unis, a annoncé mardi qu’elle avait commencé à creuser un puits de secours afin de tenter de récupérer le pétrole qui s’échappe dans le Golfe du Mexique.

BP estime le coût des travaux pour contenir cette marée noire à plus de 6 millions de dollars par jour.

« Ce coût augmente à mesure que les efforts s’intensifient. Il est encore trop tôt pour chiffrer l’ensemble du coût de l’accident », a toutefois souligné le groupe dans un communiqué.

800.000 litres de pétrole (5.000 barils) s’échappent chaque jour du puits, d’après les estimations de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère.

Les travaux de forage du puits de secours ont commencé dimanche 2 mai, a précisé BP.

« C’est une autre étape clé dans notre travail pour contenir de façon permanente la fuite de pétrole », a déclaré le directeur général Tony Hayward dans le communiqué.

Ce forage, situé à un demi-mille du puits responsable de la marée noire, devrait prendre trois mois.

La compagnie a également indiqué que « des progrès rapides ont été faits pour construire le couvercle de confinement ».

Cette chape de 70 tonnes devrait être posée sur le fond de l’océan.

Elle est la première des trois chapes qui vont être installées sur les fuites pour permettre de récupérer le pétrole et de l’aspirer grâce à un bateau de forage.

BP a aussi procédé à une seconde injection de produits dispersants afin de réduire l’impact environnemental du pétrole qui s’échappe actuellement.

Cette nouvelle technique consiste à injecter du dispersant dans le pétrole dès qu’il se répand dans l’eau, avant même qu’il ne rejoigne la surface.

La nappe de pétrole, qui s’étend désormais sur plus de 200 km de long et plus de 110 km de large, soit la taille de l’Etat du Delaware, menace quatre Etats, l’Alabama, la Louisiane, le Mississippi et la Floride.

Corexit!


Corexit (dispersant utilisé pour la marée noire dans le golfe du Mexique) :



Corexit : Le Dispersant Du Diable - Dr. C. Pincetich [STFR]
envoyé par la-matrice_org. - L'actualité du moment en vidéo.



Toxicité Du Corexit : Rupture Des Globules Rouges [VOSTFR]
envoyé par la-matrice_org. - L'actualité du moment en vidéo.

WIKILEAKS : les plombiers de l'info


Pour certains, Wikileaks.org incarne l'avenir du journalisme d'investigation. Pour d'autres, c'est le site à abattre. Une chose est sûre : il fait scandale. La vocation de ce portail atypique est de diffuser des documents sensibles, que ce soient des textes, des photos ou des vidéos.
Déjà célèbre dans le monde anglophone, Wikileaks a fait récemment son entrée dans les médias français, grâce notamment à une vidéo diffusée lundi 5 avril . Elle montre au grand jour ce qui ressemble à une bavure de l'armée américaine en Irak, avec des militaires abattant des civils (peut-être armés) ainsi que deux employés de l'agence de presse Reuters , puis détruisent le véhicule venu leur porter secours.
Depuis plusieurs jours, Wikileaks menaçait de diffuser cette séquence, enregistrée en 2007 depuis un hélicoptère Apache ayant participé à l'attaque. Reuters, de son côté, n'a jamais réussi à obtenir la vidéo par les voies légales, alors que le Freedom of Information Act aurait dû le lui permettre. Visite guidée de Wikileaks, les plombiers (leak = fuite) du scoop moderne.

Comment fonctionne Wikileaks.org ? Le portail a été créé en 2006 par The Sunshine Press, un organisme à but non lucratif financé exclusivement par les dons "de défenseurs des droits de l'homme, de journalistes d'investigation, de technophiles et du grand public". Une interface spécifique permet aux informateurs d'envoyer des documents de façon anonyme. Parfois, les fichiers sont illisibles en l'état, et Wikileaks fait appel à des spécialistes du décryptage. Les informations sont ensuite vérifiées par l'équipe du site puis éventuellement publiées.

À quoi s'intéresse le site ? À tout ce qui est sensible. Le site dit avoir reçu des centaines de milliers de fichiers concernant "des banques corrompues, le système pénitentiaire américain, la guerre en Irak, la Chine, les Nations unies". En revanche, tout n'est pas publié : l'équipe fait le tri, entre ce qui permet de révéler la vérité et ce qui ne ferait que dévoiler des secrets légitimes (procédés industriels, votes à huis clos, etc.).

Les faits d'armes. Parmi les publications les plus marquantes de Wikileaks, il y a évidemment les informations relatives au Pentagone (règles d'engagement des troupes en Irak, traitement des prisonniers de Guantanamo, etc.) qui ont très vite fait la une des médias américains. D'autres documents sur la faillite de l'Islande et l'accord Icesave, sur la liste noire de cybercensure australienne*, ou encore sur les attentats du 11 septembre 2001 ont consolidé la réputation de sérieux du site.
En 2008, Wikileaks a publié des captures d'écran du compte e-mail personnel de Sarah Palin, alors colistière de John McCain dans la course à la Maison-Blanche, prouvant ainsi qu'elle utilisait son e-mail personnel pour ses échanges professionnels, contrairement à la loi. La même année, le portail subissait un revers judiciaire après avoir publié des centaines de documents sur les activités offshore de la banque suisse Julius Baer, avant que le juge ne revienne sur sa décision.
Plus récemment, Wikileaks a publié un rapport secret de la CIA, qui explique comment convaincre les pays européens d'envoyer davantage de troupes en Afghanistan. Pour la France, le document conseille d'insister sur "l'impact positif de la mission pour les civils" (afghans) et de "culpabiliser l'opinion publique" en évoquant les conséquences catastrophiques d'un retour des talibans.

Qui se cache derrière Wikileaks.org ? Beaucoup d'anonymes travaillent pour Wikileaks, mais l'équipe dirigeante n'hésite pas à s'afficher. L'Australien Julian Assange (photo), cofondateur du site, donne parfois des interviews et participe à des conférences. À propos de la vidéo publiée lundi 5 avril, il a déclaré vouloir montrer "ce à quoi ressemble vraiment la guerre moderne" avec "un impact politique maximum", prouvant au passage qu'il "ne faut pas croire les rapports de l'armée américaine sur parole". À la fin de cette vidéo, un générique donne aussi quelques autres noms de collaborateurs de Wikileaks, dont ceux de Ron Gonggrijp, spécialiste du cryptage, ou Birgitta Jondottir, membre du Parlement islandais.
Le site est hébergé par le suédois PeRiQuito (PRQ), célèbre pour avoir accueilli The Pirate Bay pendant un temps. Mais les fichiers du site ne sont pas tous centralisés sur les mêmes serveurs. Pour l'avenir, les regards sont tournés vers l'Islande, où un projet de loi (Icelandic Modern Media Initiative, IMMI) pourrait garantir la confidentialité des sources et les libertés sur Internet, à contre-courant de ce qui se profile dans de nombreux autres pays, y compris dans de grandes démocraties, comme la France . Wikileaks pourrait bien migrer vers ce "havre pour journalistes", comme le décrivent les défenseurs de l'IMMI.

Qui finance Wikileaks ? Le budget annuel de fonctionnement du site est de 600.000 dollars, mais seuls 370.000 dollars ont été récoltés cette année. La centaine d'attaques juridiques menées contre le site ont largement contribué à augmenter les coûts, et les dons ne permettent pas encore de rémunérer ceux qui se consacrent à plein temps à Wikileaks.

Un site en danger. En 2009, Wikileaks a été récompensé par le prix des nouveaux médias d'Amnesty International, mais il s'est aussi fait de nombreux ennemis, dans tous les milieux. Au point que la CIA a envisagé de détruire ce trublion en traquant les personnes à l'origine des fuites, selon un rapport secret de l'agence de renseignements, publié par... Wikileaks. Son financement pose aussi problème, et le site appelle désespérément aux dons sur sa page d'accueil.


Source : lepoint.fr







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L'argent dette (de Paul Grignon)

Pour les sceptiques... (11 septembre)

Des faits, des explications.


[En cour de conception...]

Les faits :






Interview de Richard Gage, réalisée par Alex Jones






Simulation de l'impact sur la tour nord du WTC :



America: From Freedom to Fascism


Le documentaire d'Aaron Russo :
"America : From Freedom To Fascism" est sorti en 2006.
Il dénonce la politique américaine en matière de taxe fédérale sur le revenu ainsi que système bancaire fédéral. Selon lui, la politique américaine depuis la création de la Banque Fédérale Américaine, conduit à une restriction croissante des droits des citoyens américains, on y apprend notament que les américains ne sont pas obligés de payer leurs impots.

C'était un homme très impliqué dans la vie politique américaine, il s'est présenté aux élections de 1998 pour être gouverneur de l'état du Nevada dans le camp républicain. Il a dû se contenter de la 2e place avec presque 30% des votes. Membre important du Parti Libertarien américain, il a été candidat de ce parti lors des primaires organisées pour l'élection présidentielle de 2004.

Aaron Russo est mort subitement quelques mois après la sortie de son film, officiellement d'après les suites d'un cancer...





Partie 1 :







Partie 2 :






Partie 3 :







Partie 4 :






Partie 5 :







Partie 6 :





Partie 7 :


Irak, de la dictature au chaos


Après les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis décident de déclarer la guerre au terrorisme.

Les soldats américains sont envoyés en Irak pour mettre en échec la politique de Saddam Hussein, soupçonné d'entretenir des relations avec Oussama Ben Laden. Au printemps 2003, c'est la chute de Bagdad. Le Pentagone organise, sans beaucoup de préparation, un plan d'occupation. Mais les troupes ne sont pas suffisamment nombreuses et très vite, le chaos s'installe. Le sentiment anti-américain grandit. D'anciens militaires irakiens tentent des opérations contre l'occupant. Les victimes se multiplient mais les autorités refusent d'en avouer le nombre...








Partie 1 :












Partie 2 :












Partie 3 :












Partie 4 :












Partie 5 :












Partie 6 :












Partie 7 :


Reflection Eternal "Ballad of the Black Gold"


Reflection Eternal "Ballad of the Black Gold" from Sam Ellison on Vimeo.

Crime de guerre


Pas vraiment besoin d'être une lumière en anglais, ces images parlent d'elle même...







Citation de George Orwell :

"Le langage politique est destiné à faire passer des mensonges pour des réalités et à rendre les meurtres respectables, et à donner l’apparence de solidité à ce qui n’est que du vent "

Les nouvelles armes américaine


Stefano Chiarini


« Sur les corps de certaines victimes de la bataille de l’aéroport de Bagdad, en 2003, j’ai vu des choses étranges et inexplicables, comme le fait que trois passagers d’une voiture avaient le visage brûlé et sans yeux, mais leurs corps ne montraient pas de blessures de ce genre, ni aucune trace de projectiles ». Par ces paroles, Mahjid al Ghazali, premier violon de l’orchestre de Bagdad, évoquait ses soupçons, au lendemain de la seconde guerre du Golfe, au cinéaste étasunien Patrick Dillon : sur l’expérimentation possible en Irak de nouvelles armes à énergie « non cinétique » mais directe (laser) et à micro-ondes. Des armes « invisibles » qui lancent des électrons très vite et très loin. Version moderne et tragiquement fonctionnelle du fameux « rayon de la mort » proposé, inutilement, aux Usa, en 1942, par le physicien Nicola Tesla.



Le musicien irakien Mahjid al Ghazali, qui est assez renommé, est un des témoins oculaires ; c’est à partir de ses paroles que Sigfrido Ranucci et Maurizio Torrealta dévident l’enquête sur les nouvelles armes expérimentées en Irak et en Afghanistan, mais que nous pourrions rapidement voir aussi à l’oeuvre au coeur de l’Occident. L’émission, présentée hier à la Fédération Nationale de la Presse à Rome, par les auteurs et Roberto Morrione, directeur de RaiNews24, sera transmise aujourd’hui, jeudi, à 7h36, sur RaiTre aussi, et de nouveau à 13h06 ; elle est consultable en ligne, en italien, anglais et arabe, sur le site www.rainews24 . 


Une enquête « de présomption », a déclaré Roberto Morrione, mais qui s’appuie sur des indices, témoignages et éléments de faits, assez solides et concrets. Le violoniste irakien, retrouvé récemment à Amman par l’équipe de RaiNews24, a de fait évoqué encore trois autres indices importants : un autobus touché près de l’aéroport se serait « recroquevillé sur lui même comme un vêtement mouillé en se réduisant aux dimensions d’un minibus » ; les soldats étasuniens dans certaines zones de l’aéroport – comme cela allait arriver à Falludja deux ans plus tard – auraient « ratissé » le terrain en l’emmenant à bord de grands camions ; les corps de victimes étaient comme rapetissés et déshydratés.


Ranucci et Torrealta ont ensuite trouvé un autre témoignage intéressant, de plusieurs médecins de l’hôpital de Hilla, à 100 kilomètres au sud de Bagdad, enregistré en vidéo par Geert Van Morteer, un médecin volontaire en Irak. Saad al Falluji, l’un des médecins interrogés, raconte comment, pendant la guerre de 2003, est arrivé un jour aux urgences un petit bus, à peine touché, dans lequel une vingtaine de passagers avaient été comme mis en pièces mais on ne savait pas par quoi. Aucun des survivants n’avait entendu d’explosion, il n’y avait pas de balles, ni éclats ou fragments de ce genre sur leurs corps.


Devant ces témoignages, les auteurs de l’enquête ont demandé à interroger les sociétés productrices des systèmes d’armes au laser et à microondes, mais le Pentagone a opposé un refus catégorique. Pourtant à la veille de la guerre, le secrétaire à la défense Rumsfeld et le général Meyers, surtout, avaient à moitié admis, dans des déclarations, leur disposition à expérimenter des armes de ce type. En réalité, l’existence d’armes au laser n’est pas une nouveauté et a été prouvée par les images de nombreux tests relatifs au « Thel », sigle de « Tactical High Energy Laser » - projet américano-israélien- qui montrent certains missiles et ogives de mortier touchés et détruits par un rayon invisible. Le passage de l’expérimentation en laboratoire à celle sur les champs de bataille d’armes à énergie directe semble confirmé par les milieux militaires étasuniens eux-mêmes, selon lesquels un dispositif laser appelé « Zeus » monté sur des Humvee, une sorte de jeep, aurait été employé en Afghanistan pour nettoyer à distance des champs de mines. En outre selon deux sites accrédités d’informations militaires, le « Defence Tech » et le « Defence Daily », trois véhicules semblables au moins ont été utilisés en Irak. L’enquête, enfin, s’occupe d’une autre arme particulière, à micro-ondes cette fois, appelée « Active Denial System », plus connue comme « Rayon de la douleur ».


Le système d’arme, monté lui aussi sur un véhicule, a la capacité d’activer, à travers un rayon à micro-ondes, les récepteurs de la douleur dans les zones blessées, en provoquant une douleur folle pendant quelques secondes. L’arme est présentée comme « non létale », si bien que son utilisation en a été pensée pour le contrôle de l’ordre public à l’intérieur des villes occidentales, mais elle pourrait en réalité provoquer des blessures graves et des séquelles permanentes et, par ses caractéristiques, pourrait être utilisée pour torturer, et tuer aussi. Selon la revue militaire «Defence Industry Daily », trois modèles de cette arme, montés sur des véhicules, auraient été commandés, pour 31 millions de dollars, par le général de brigade James Huggings, chef du staff de la Force Multinationale en Irak ; il aurait aussi requis l’approbation pour 14 autres exemplaires. Toujours pour le bien des irakiens et de la démocratie.



Edition de jeudi 18 mai 2006 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/18-Maggio-2006/art56.html
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


http://www.nonalaguerre.com/articles/article372.pdf















Après les munitions à l'uranium appauvri on peut maintenant parler des laser et des micro-ondes. L'Irak, le terrain parfait pour que les américains testent leurs nouveautés en toute quiétude. Peu importe la situation, on tombe toujours de haut avec les Etats Unis.



























Le 18/07/10 : Personnellement malgré tout les arguments qu'ils donnent sur les lasers je n'arrive toujours pas à digérer cette histoire là. Ça n'empêche que ça peut être vrai mais bon dans le doute, j'attends d'avoir plus d'info sur la bête.


Le 16/09/10 : Hier, j'ai vu un documentaire sur Donald Reagans (président de 1981-85 à 1985-89, eh oui 2 mandats), pour gagner la guerre froide il à usé de la somme pharaonique de 50 milliards de dollars pour détruire les missiles nucléaires dans l'espace grâce à des armes lasers et des satellites (la fameuse guerre des étoiles lancée par Reagans le 23 mars 1983), il disait lui même que ce progrès pouvait être réalisé à la fin de ce siècle (donc environ 2000).


Depuis il y a eu de nombreux tests, notament par la NASA :







Mise à jour 22/11/11 :




Des petites nouveauté qui date de l'année dernière mais très surprenante néanmoins...

















Une autre innovation, l'exosquelette !



























Koweit!


Je me pose beaucoup de questions sur ce qu'il s'est passé, sur ce qui a pu déclencher certains conflits, mésententes ou autres. Et je suis tombé sur ça. Intéressant...

Affaire des couveuses au Koweït
Une jeune fille témoigne, les larmes au yeux, devant le Congrès américain. L'événement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier
Ce témoignage a beaucoup ému l'opinion publique internationale et amena celle-ci à soutenir l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la première guerre du Golf .
En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington.






Très intéressant comme point de vue.

Guerre du Viêt Nam - Le secret des armes


DOCUMENTAIRES CONTRE UNE « SALE GUERRE »
Filmer le conflit du Vietnam

IL y a vingt-cinq ans, le 30 avril 1975, s’achevait la guerre du Vietnam. Long et meurtrier, ce conflit devait se terminer par un humiliant retrait du corps expéditionnaire américain. A l’occasion de cet anniversaire, les télévisions du monde vont sans doute reprogrammer les principaux films de fiction inspirés par la conflagration : Deer Hunter, Platoon, Apocalypse Now, Full Metal Jacket... Mais quelle chaîne songera à proposer les admirables documentaires qui, mieux que les longs-métrages de fiction, témoignèrent de l’exceptionnelle cruauté d’un affrontement qui causa la mort de 58 000 Américains et de plus de 3 millions de Vietnamiens ?
Par Ignacio Ramonet

La guerre du Vietnam dura quatorze ans, de 1961 à 1975. Le Front de libé ration du Sud-Vietnam se constitua le 20 décembre 1960, environ six semaines après l’élection aux Etats-Unis de John F. Kennedy. Dès le début de l’année suivante, celui-ci jeta les Forces spéciales dans la guerre, en violation des accords de Genève de 1954. Puis ce fut l’escalade décidée par Lyndon B. Johnson, à la fin des années 60, avec le bombardement du Nord et de Hanoï. Il y eut ensuite la « vietnamisation » de la guerre décidée par Richard Nixon. Enfin, le gouvernement proaméricain de Saigon et son armée s’effondrèrent le 30 avril 1975.

Ce conflit a été le thème le plus longuement traité par la télévision dans toute l’histoire des informations télévisées américaines. Une étude très précise a été effectuée par le sociologue George Bayley (1) sur la manière dont les trois grands réseaux américains (ABC, CBS, NBC) rendirent compte de cette guerre durant la période 1965-1970.

Presque la moitié des informations sur la guerre concernaient soit les actions de l’infanterie sur le terrain, soit les activités de l’aviation ; et environ 12 % d’entre elles étaient des déclarations officielles des deux gouvernements (Saigon et Washington). Le point de vue de l’« ennemi » n’était fourni que par 3 % de l’ensemble des informations diffusées. Un tel pourcentage indique assez explicitement combien la télévision américaine fut partiale.

L’impact de cette guerre aux Etats-Unis et le refus qu’elle suscita auprès des jeunes notamment - manifestations antibellicistes, marches pour la paix, protestations universitaires - furent également minimisés. A propos de cette partialité, George Bayley note : « A peu près tous les résumés quotidiens des combats provenaient des services de relations publiques de l’armée. » Ces services avaient dépensé, pour la seule année 1971, plus de 200 millions de dollars dans le but de proposer aux citoyens américains la meilleure image possible de l’armée.

Dans un documentaire de Peter Davis, The Selling of the Pentagon (« Comment on vend le Pentagone »), un ancien officier des services d’information raconte comment il s’efforçait de « désinformer » les journalistes venus enquêter sur le terrain. Par exemple, une équipe de la CBS qui réalisait un reportage sur les bombardements du Vietnam du Nord et s’était adressée à lui pour trouver des pilotes américains à interroger fut victime de ses manipulations. Il lui fournit effectivement des pilotes, mais après avoir sévèrement chapitré ceux-ci sur ce qu’il ne fallait surtout pas dire...

« De la même façon, note un observateur, les services d’information montaient des opérations bidons de troupes gouvernementales sud-vietnamiennes. Elles étaient filmées par les services officiels, qui envoyaient ensuite les reportages aux petites stations américaines qui n’avaient pas les moyens d’envoyer des équipes au Vietnam (2). »

C’est pour s’opposer à cette vision partiale et manipulatrice d’une « sale guerre » que des cinéastes indépendants entreprirent, dès la fin des années 60, de dénoncer, au moyen de documentaires politiques, les horreurs et les crimes de l’intervention américaine au Vietnam.
« Au nom de la civilisation occidentale »

DANS In the Year of the Pig (« Vietnam, année du cochon »), en 1969, Emile de Antonio tenta, le premier, d’expliquer les raisons profondes de la guerre. Avec des méthodes d’archéologue, Antonio étudia une énorme quantité d’images d’archives, depuis l’époque de la colonisation française, et démontra deux choses : la préméditation de l’intervention américaine et le caractère, selon lui, inéluctable de la défaite militaire.

Les signes avant-coureurs de cet échec, un cinéaste de génie, Joseph Strick, les avait déjà repérés (cf. son film Interviews with My Lai Veterans, 1970) dans la crânerie et la suffisance qu’affichaient le lieutenant Calley et ses sinistres compagnons, soldats transformés, par la grâce de l’armée, en criminels de guerre, véritables machines de mort, après avoir subi les entraînements déshumanisants que le documentariste Frédéric Wiseman avait dénoncés dans Basic Training en 1971.

L’insoumission fut réclamée par le poignant Winter Soldier (« Soldat d’hiver »), documentaire collectif où des vétérans de la guerre témoignent des atrocités qu’eux-mêmes, « au nom de la civilisation occidentale », ont commises au Vietnam. Ce film est sans doute, de tous les documentaires réalisés contre la guerre du Vietnam, celui dont l’impact auprès de l’opinion publique a été le plus fort.

De jeunes « vétérans » (ils ont entre vingt et vingt-sept ans) prennent conscience, au retour de la guerre, qu’ils ont participé à une boucherie et que, en raison du conditionnement subi, ils ont été déshumanisés et réduits à l’état de « Terminator » criminels. Ils comprennent alors que la guerre du Vietnam n’aura jamais son Tribunal pénal international, que les vrais responsables politiques et militaires des massacres, du napalm répandu, des bombardements aériens contre les civils, des exécutions massives dans les bagnes, et des désastres écologiques provoqués par l’usage massif de défoliants ne passeront jamais devant une cour martiale et ne seront jamais condamnés pour crimes contre l’humanité.

Cette évidence leur devient insupportable ; aussi, afin d’apporter un contre-témoignage aux mensonges répandus par les médias, cent vingt-cinq d’entre eux, ni insoumis ni déserteurs, souvent couverts de décorations, se réunissent à Detroit, en février 1971. Des cinéastes de New York décident de filmer cet événement que les médias officiels boycottent. Ils enregistrent trente-six heures de film dont Winter Soldier est la synthèse.

On y voit ces anciens soldats, naguère fiers d’avoir combattu pour leur patrie, expliquer le décervelage préalable subi dans les camps d’entraînement où on leur apprenait à museler leur conscience morale et à libérer leurs instincts d’agression. Ils racontent les atrocités qu’ils commirent une fois leur robotisation achevée : les viols, les tortures, les villages incendiés, les exécutions sommaires, les enfants pris pour cible, les oreilles des Vietnamiens (vivants ou morts) échangées contre des boîtes de bière, les prisonniers jetés du haut des hélicoptères, etc.

Ils évoquent le catalogue de consignes au nom desquelles était conduite la guerre : « Un Vietnamien vivant, c’est un suspect vietcong ; un Vietnamien mort, c’est un véritable vietcong », « Si un paysan s’enfuit à votre approche, c’est un vietcong ; s’il ne s’enfuit pas, c’est un vietcong intelligent ; dans les deux cas, il faut l’abattre », « Comptez les prisonniers seulement à l’arrivée de l’hélicoptère, pas au départ, vous n’aurez pas à rendre compte de ceux qui seraient tombés en vol », etc.

Winter Soldier met en évidence la profondeur du traumatisme provoqué aux Etats-Unis par le conflit et souligne le désarroi moral de la jeunesse engagée au Vietnam.

Plus tard, le réalisateur Peter Davis s’est interrogé, dans Hearts and Minds (« Les Coeurs et les Esprits »), en 1973, sur les traits culturels américains qui, par-delà les considérations politiques, avaient pu favoriser l’extension irrationnelle du conflit jusqu’à lui faire atteindre, par le nombre et la gravité des atrocités commises, les dimensions d’un crime contre l’humanité.

Le réalisateur procède, en premier lieu, au dépistage du réseau de contre-vérités, d’allégations et de phobies ayant enserré, peu à peu, les Etats-Unis dans la logique de l’intervention. Candidement interrogés, certains dirigeants avancent des prétextes géopolitiques absurdes : « Si nous perdons l’Indochine, nous perdrons le Pacifique, et nous serons une île dans une mer communiste. » D’autres voient dans l’intervention une manière de conserver l’accès à des matières premières indispensables : « Si l’Indochine tombait, l’étain et le tungstène de la péninsule de Malacca cesseraient d’arriver. » Les autres, enfin, plus idéologiques, affirment que les Américains interviennent « pour venir au secours d’un pays victime d’une agression étrangère ». Peter Davis sait que, pour élucider les origines de la brutalité dans le comportement individuel des militaires américains, il faut se pencher sur un certain nombre de rites qui caractérisent, en partie, la société.

Hearts and Minds discerne trois de ces rites, ou « structures d’aveuglement », dont la fonction est d’occulter le sens profond d’un acte sous un fatras de significations secondes purement formelles. Peter Davis montre comment, par la multiplication des relais technologiques entre un militaire et sa victime, l’armée parvient à noyer la dimension criminelle d’un acte de guerre.

Ainsi, par exemple, un pilote de bombardier, le regard serein, déclare : « Quand on vole à 800 kilomètres/heure, on n’a le temps de penser à rien d’autre. On ne voyait jamais les gens. On n’entendait même pas les explosions. Jamais de sang ni de cris. C’était propre ; on est un spécialiste. J’étais un technicien. » La conscience du pilote, fascinée par le mythe de la performance technique, néglige de considérer les conséquences de son geste et d’assumer la responsabilité de son action.

Une deuxième structure apparaît en quelque sorte comme le complément de celle-ci : elle consiste à transformer toute participation, dans un domaine quelconque, en une compétition où la fin justifie les moyens. Il importe surtout d’aller au bout de ses forces dans le but exclusif de gagner. Peter Davis compare l’attitude des militaires au Vietnam avec celle des joueurs de football américain. Dans les deux cas, tous les coups sont permis, seule la victoire compte, même si on a oublié les raisons du combat.

Interrogés en pleine bataille dans la jungle vietnamienne, des soldats avouent ne pas savoir pourquoi ils se battent. L’un d’eux est même persuadé que c’est pour aider les Nord-Vietnamiens ! Un officier résume : « Une longue guerre, difficile à comprendre. Mais nous sommes venus pour la gagner. »

Le troisième élément de déculpabilisation est cette sorte de psychologie des peuples - base du racisme le plus élémentaire - permettant de doter mécaniquement les habitants d’un pays de quantité de défauts. Un officier américain raconte aux enfants d’une école ses impressions sur l’Indochine : « Les Vietnamiens, dit-il, sont très retardataires, très primitifs ; ils salissent tout. Sans eux, le Vietnam serait un beau pays. » On y perçoit fort clairement le regret d’une solution radicale (« no people, no problem » ) du genre « solution indienne » que le général William Westmoreland, chef du corps expéditionnaire, a dû être tenté d’appliquer sans scrupules car, affirme-t-il, « les Orientaux attachent moins de prix à la vie que les Occidentaux ».

Peter Davis attribue au conflit vietnamien une valeur de symptôme. Celui d’une grave maladie, à savoir : la violence américaine dont il étudie les caractéristiques militaires, un peu dans le style sociologique qu’avait adopté la réalisatrice Cinda Firestone dans Attica, pour mettre à nu le fonctionnement de la répression policière. Hollywood, qui n’avait pas soutenu cette guerre, n’a pas hésité à récompenser Hearts and Minds d’un Oscar du meilleur documentaire en 1974.

Mais l’oeuvre limite sur les conséquences du conflit dans la trame intime des vies américaines fut Milestones (1975), de John Douglas et Robert Kramer, véritable somme des idées les plus généreuses de la génération qui s’opposa à la guerre. Milestones est une traversée (historique, géographique, humaine) de l’Amérique. C’est la rencontre avec des citoyens conscients que la puissance des Etats-Unis s’est édifiée sur le massacre des Indiens et l’esclavage des Noirs, et qui s’opposent à la destruction du peuple vietnamien. `uvre de renaissance, Milestones marque cependant une coupure assez radicale dans le discours politique.La guerre étant désormais terminée, ce film insiste sur la nécessité de maintenir la mobilisation et prône l’investissement de l’énergie militante dans la vie quotidienne, dans la transformation des rapports du couple, de la famille et de l’amitié.Il souhaite voir s’épanouir une société américaine moins violente, plus tolérante et bienveillante, donnant davantage libre cours à la sensibilité et à l’émotion.

En octobre 1983, enfin, quand l’opinion américaine tentait d’oublier ce conflit, une série documentaire, diffusée par la télévision et intitulée « Vietnam, une histoire télévisée », vint une nouvelle fois rappeler les crimes. Retrouvés par les réalisateurs, deux survivants d’un massacre oublié, celui du village de Thuy Bo, en janvier 1967, se souviennent. M. Nguyen Bai, qui était écolier à l’époque, raconte comment « les "marines" détruisirent tout, abattirent le bétail, achevant les blessés, fracassant les crânes à coups de crosse, tirant sur tout ce qui bougeait ». Mme Le Thi Ton, alors petite fille, confirme : « Nous étions dix dans une paillote quand les soldats américains sont arrivés. Je les ai salués ; ils ont ri et ont jeté une grenade à l’intérieur. Je suis la seule survivante (3). »

A l’heure des repentances, les Etats-Unis regrettent-ils les crimes commis au Vietnam ? Le secrétaire américain de la défense, M. William Cohen, a déclaré le 11 mars dernier, à la veille de sa visite historique à Hanoï, qu’il ne comptait nullement présenter des excuses pour l’attitude des forces américaines durant la guerre du Vietnam.

Ignacio Ramonet.




(1) George Bayley, « Television War : Trends in Network Coverage of Vietnam 1965-1970 », Journal of Broadcasting, printemps 1976, Washington, D.C.

(2) Le Monde, 3 mars 1971.

(3) Lire Patrice de Beer, « Une grande fresque sur le Vietnam », « Leçons d’histoire », Manière de voir, n° 26, mai 1995.





Noam Chomsky, regard critique sur l'Amérique


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