BP : Et une facture bien salée
Une négligence du géant pétrolier BP soupçonnée d'être à l'origine de la marée noire Selon un rapport du Congrès américain, une négligence du géant pétrolier britannique BP serait à l'origine de l'explosion de la plateforme dont le naufrage, le 22 avril, au large de la Louisiane, a provoqué une gigantesque marée noire.
Karina CHABOUR (vidéo) Les ennuis s’accumulent pour la compagnie pétrolière British Petroleum (BP), déjà prise de court dans sa lutte contre la marée noire provoquée par le naufrage de sa plateforme de forage "Deepwater Horizon" le 22 avril, à 80 km des côtes de la Louisiane.
Selon des documents et des témoignages publiés par des enquêteurs du Congrès américain, dévoilé ce jeudi par le "Wall Street Journal", une négligence du géant pétrolier serait à l’origine de l’explosion qui a fait 11 morts parmi les employés du bâtiment off-shore.
Malgré des tests suggérant une pénétration de gaz dans le puits, BP a décidé de poursuivre des travaux de forage. Le rapport indique que de la boue, qui empêchait le gaz de s'échapper par le puits, aurait été enlevée avant même qu'un bouchon en béton ne soit coulé à sa place. Un manquement qui aurait provoqué des problèmes sur plusieurs valves de sécurité et conduit au drame. Reste à savoir qui a ordonné la poursuite des travaux.
Plaintes judicaires en cascade
Cette révélation intervient en plein tourbillon judiciaire pour BP qui accepté la responsabilité du désastre écologique. Une centaine de plaintes en nom collectif ont déjà été déposées devant les tribunaux de plusieurs États côtiers du golfe du Mexique. Mais BP n’est pas la seule compagnie concernée, puisque les plaintes visent également toutes les entreprises impliquées dans la construction de la plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon". Le profil des plaignants est éclectique. À certaines familles des 11 ouvriers tués, se sont ajoutés des professionnels de la pêche et du tourisme, des compagnies maritimes, des municipalités et des États du golfe du Mexique.
Par ailleurs, une vingtaine de villes américaines, parmi lesquelles San Francisco, Washington, Fort Lauderdale (Floride), Chicago, New York ou Philadelphie, ont organisé dans le cadre d'un mouvement national, mercredi en fin d'après-midi, des manifestations à l'appel du collectif Answer, instigateur de la campagne "SeizeBP" ("Gelez les actifs de BP").
Le groupe pétrolier britannique, qui peine à stopper l'hémorragie de brut, a annoncé que la marée noire lui avait déjà coûté 350 millions de dollars. Pour Zygmunt J.B. Plater, professeur de droit au Boston College cité par Reuters, le montant des condamnations judiciaires dues à la marée noire dépassera de loin la facture de la catastrophe de l'"Exxon Valdez" en Alaska en 1989.
Quelques chiffres :
<> – La compagnie pétrolière britannique BP, qui exploite la plate-forme Deepwater à l’origine de la marée noire aux Etats-Unis, a annoncé mardi qu’elle avait commencé à creuser un puits de secours afin de tenter de récupérer le pétrole qui s’échappe dans le Golfe du Mexique.
BP estime le coût des travaux pour contenir cette marée noire à plus de 6 millions de dollars par jour.
« Ce coût augmente à mesure que les efforts s’intensifient. Il est encore trop tôt pour chiffrer l’ensemble du coût de l’accident », a toutefois souligné le groupe dans un communiqué.
800.000 litres de pétrole (5.000 barils) s’échappent chaque jour du puits, d’après les estimations de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère.
Les travaux de forage du puits de secours ont commencé dimanche 2 mai, a précisé BP.
« C’est une autre étape clé dans notre travail pour contenir de façon permanente la fuite de pétrole », a déclaré le directeur général Tony Hayward dans le communiqué.
Ce forage, situé à un demi-mille du puits responsable de la marée noire, devrait prendre trois mois.
La compagnie a également indiqué que « des progrès rapides ont été faits pour construire le couvercle de confinement ».
Cette chape de 70 tonnes devrait être posée sur le fond de l’océan.
Elle est la première des trois chapes qui vont être installées sur les fuites pour permettre de récupérer le pétrole et de l’aspirer grâce à un bateau de forage.
BP a aussi procédé à une seconde injection de produits dispersants afin de réduire l’impact environnemental du pétrole qui s’échappe actuellement.
Cette nouvelle technique consiste à injecter du dispersant dans le pétrole dès qu’il se répand dans l’eau, avant même qu’il ne rejoigne la surface.
La nappe de pétrole, qui s’étend désormais sur plus de 200 km de long et plus de 110 km de large, soit la taille de l’Etat du Delaware, menace quatre Etats, l’Alabama, la Louisiane, le Mississippi et la Floride.
Karina CHABOUR (vidéo) Les ennuis s’accumulent pour la compagnie pétrolière British Petroleum (BP), déjà prise de court dans sa lutte contre la marée noire provoquée par le naufrage de sa plateforme de forage "Deepwater Horizon" le 22 avril, à 80 km des côtes de la Louisiane.
Selon des documents et des témoignages publiés par des enquêteurs du Congrès américain, dévoilé ce jeudi par le "Wall Street Journal", une négligence du géant pétrolier serait à l’origine de l’explosion qui a fait 11 morts parmi les employés du bâtiment off-shore.
Malgré des tests suggérant une pénétration de gaz dans le puits, BP a décidé de poursuivre des travaux de forage. Le rapport indique que de la boue, qui empêchait le gaz de s'échapper par le puits, aurait été enlevée avant même qu'un bouchon en béton ne soit coulé à sa place. Un manquement qui aurait provoqué des problèmes sur plusieurs valves de sécurité et conduit au drame. Reste à savoir qui a ordonné la poursuite des travaux.
Plaintes judicaires en cascade
Cette révélation intervient en plein tourbillon judiciaire pour BP qui accepté la responsabilité du désastre écologique. Une centaine de plaintes en nom collectif ont déjà été déposées devant les tribunaux de plusieurs États côtiers du golfe du Mexique. Mais BP n’est pas la seule compagnie concernée, puisque les plaintes visent également toutes les entreprises impliquées dans la construction de la plate-forme pétrolière "Deepwater Horizon". Le profil des plaignants est éclectique. À certaines familles des 11 ouvriers tués, se sont ajoutés des professionnels de la pêche et du tourisme, des compagnies maritimes, des municipalités et des États du golfe du Mexique.
Par ailleurs, une vingtaine de villes américaines, parmi lesquelles San Francisco, Washington, Fort Lauderdale (Floride), Chicago, New York ou Philadelphie, ont organisé dans le cadre d'un mouvement national, mercredi en fin d'après-midi, des manifestations à l'appel du collectif Answer, instigateur de la campagne "SeizeBP" ("Gelez les actifs de BP").
Le groupe pétrolier britannique, qui peine à stopper l'hémorragie de brut, a annoncé que la marée noire lui avait déjà coûté 350 millions de dollars. Pour Zygmunt J.B. Plater, professeur de droit au Boston College cité par Reuters, le montant des condamnations judiciaires dues à la marée noire dépassera de loin la facture de la catastrophe de l'"Exxon Valdez" en Alaska en 1989.
Source : France24
Quelques chiffres :
<> – La compagnie pétrolière britannique BP, qui exploite la plate-forme Deepwater à l’origine de la marée noire aux Etats-Unis, a annoncé mardi qu’elle avait commencé à creuser un puits de secours afin de tenter de récupérer le pétrole qui s’échappe dans le Golfe du Mexique.
BP estime le coût des travaux pour contenir cette marée noire à plus de 6 millions de dollars par jour.
« Ce coût augmente à mesure que les efforts s’intensifient. Il est encore trop tôt pour chiffrer l’ensemble du coût de l’accident », a toutefois souligné le groupe dans un communiqué.
800.000 litres de pétrole (5.000 barils) s’échappent chaque jour du puits, d’après les estimations de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère.
Les travaux de forage du puits de secours ont commencé dimanche 2 mai, a précisé BP.
« C’est une autre étape clé dans notre travail pour contenir de façon permanente la fuite de pétrole », a déclaré le directeur général Tony Hayward dans le communiqué.
Ce forage, situé à un demi-mille du puits responsable de la marée noire, devrait prendre trois mois.
La compagnie a également indiqué que « des progrès rapides ont été faits pour construire le couvercle de confinement ».
Cette chape de 70 tonnes devrait être posée sur le fond de l’océan.
Elle est la première des trois chapes qui vont être installées sur les fuites pour permettre de récupérer le pétrole et de l’aspirer grâce à un bateau de forage.
BP a aussi procédé à une seconde injection de produits dispersants afin de réduire l’impact environnemental du pétrole qui s’échappe actuellement.
Cette nouvelle technique consiste à injecter du dispersant dans le pétrole dès qu’il se répand dans l’eau, avant même qu’il ne rejoigne la surface.
La nappe de pétrole, qui s’étend désormais sur plus de 200 km de long et plus de 110 km de large, soit la taille de l’Etat du Delaware, menace quatre Etats, l’Alabama, la Louisiane, le Mississippi et la Floride.
alex le bidouilleur
1 août 2010 à 10:05
déjà qu'on était dans le rouge point de vue des ressources en pétrole, avec cet accident, sa va être encore plus la merde dans les année à venir.