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Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

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Bonne visite !

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Etudes bidon, conflits d'intérêts : l'aspartame dans de sales draps


Source : Rue89



Où sont les études qui ont autorisé l'aspartame ? Trente ans après sa mise sur le marché, leur absence embarrasse l'Europe.

 

Une cannette de Coca light écrasé (Goupil/Flickr/CC).



Lorsque la Food and Drug Administration (FDA) américaine a homologué l'aspartame (E951), elle a fixé une dose journalière admissible (la DJA) de 40 mg par kilo de poids corporel par jour. Comprendre que jusqu'à cette dose, correspondant à une trentaine de cannettes (33 cl) de Coca light pour un adulte de 60 kilos, le produit est inoffensif.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a emboîté le pas à son homologue américaine, et la France a logiquement suivi. Problème : « Cette dose a été fixée au petit bonheur la chance », conclut le député Gérard Bapt, qui a déjà obtenu l'interdiction des biberons au bisphénol A en Europe.

L'enquête de Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien » avait commencé à lever le voile sur cette affaire troublante. L'édulcorant le plus utilisé au monde, inventé par la firme Searle dont le patron était alors Donald Rumsfeld [que l'on retrouvera par la suite à diriger la guerre en Irak au côté de George Bush…], a été homologué peu après l'arrivée au pouvoir de son ami Ronald Reagan.

« Une décision purement politique », tranche la journaliste. Marie-Monique Robin a retrouvé la littérature scientifique juste avant l'autorisation :
« Tous les toxicologues de la FDA concluaient que ce produit était potentiellement cancérigène. Et par enchantement, après l'élection de Reagan, l'aspartame a été autorisé. Mais les études étaient toujours aussi contestables. »

Le dossier est introuvable

De nombreuses études publiées depuis tendent à prouver que la dose journalière admissible ne protège pas la santé des consommateurs, et fait courir aux femmes enceintes des risques d'accouchement prématuré. A chaque fois, leurs conclusions sont jugées pas assez scientifiques aux yeux des autorités sanitaires françaises et européennes.

Malin, le Réseau environnement santé a du coup décidé de demander à celles-ci de prouver, a contrario, que les études initiales étaient bien scientifiques. C'est là que le bât blesse. Laurent Chevallier, médecin et lanceur d'alerte, a demandé à Hugues Kenigswald, le chef de l'unité additifs alimentaires de l'Efsa, sur quoi se basait son autorisation. La réponse vaut son pesant de cacahuètes :
« L'Efsa ne dispose pas du dossier de demande d'autorisation de l'aspartame qui devait contenir ces études. Par ailleurs, les contacts que nous avons eus avec nos collègues de la Commission européenne semblent indiquer que la Commission ne dispose plus de ce dossier. Vous pouvez toutefois contacter monsieur Michael Flüh, chef de l'unité en charge des additifs alimentaires. »
Après plusieurs semaines, ce dernier n'a toujours pas retrouvé les études. L'eurodéputée Corinne Lepage, chantre du principe de précaution, s'insurge :
« L'Efsa n'a jamais eu les études sur lesquelles sont fondées son autorisation ou en tout cas ne les a jamais lues. Dès lors, comment oser rejeter les nouvelles études ? S'il faut avoir toutes les preuves que ce produit est nocif pour l'interdire, ce n'est plus de la précaution ! »

« Ils ne sont pas très à l'aise »

L'élue a réussi à faire voter en commission au Parlement de Strasbourg une disposition mettant en garde les femmes enceintes. Las, la mesure qui doit être adoptée définitivement dans le cadre de la directive sur l'étiquetage « sera retoquée en plénière », assure Corinne Lepage. Lobbies obligent…

En effet, quand on cherche à comprendre pourquoi l'agence européenne est si frileuse sur ce dossier, on découvre les liens douteux qu'entretiennent ses experts avec l'industrie.
Sur les vingt experts de la commission additifs alimentaires de l'Efsa, ils sont onze à avoir des conflits d'intérêts, dont un Français travaillant pour l'ANSES, révèle une enquête du Corporate Europe Observatory, une ONG spécialisée dans la lutte contre les lobbies. Certains experts ont ainsi « oublié » de déclarer qu'ils étaient aussi consultants pour Coca Cola… Corinne Lepage remarque :
« Ils ne sont pas très à l'aise à l'Efsa et à la direction générale santé et consommateurs de la Commission. Ils sentent que les mailles du filet se resserrent. »
Pour éviter qu'un scandale à la Mediator ne la frappe, l'agence européenne a décidé d'avancer à 2012 (au lieu de 2020) la réévaluation scientifique des données sur l'aspartame. Et l'agence française vient de lancer la réévaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants intenses, dont l'aspartame.

Quelle chance y a-t-il que cette fois, leur analyse soit objective ? Pour Marie-Monique Robin :
« Les autorités cherchent à gagner du temps. Quand la stévia aura remplacé l'aspartame, la question gênera moins les industriels. »
Avec Colette Roos, dont vous pouvez réécouter la chronique jusqu'au 1er juillet sur le site de l'émission Service Public de France Inter.

Photo : une cannette de Coca light écrasé (Goupil/Flickr/CC).






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L’Amérique en cessation de paiement


Source : agoravox


 

L’Amérique bientôt en cessation de paiement ? L’explosion de planète finance est-elle pour demain ?

 Lundi 16 mai la dette publique américaine a crevé le plafond des 14 294 milliards de dollars. Cela signifie qu’à ce niveau les États-Unis ne sont plus, selon leurs propres règles en mesure d’emprunter. Autrement dit, les États-Unis sont au bord de la faillite. Le gouvernement américain s’est cependant accordé jusqu’au 2 août pour négocier avec le Congrès le relèvement du plafond de la dette. Plan qui ne saurait être accepté par les Républicains qu’à la condition expresse d’être assorti d’une réduction drastique de la dépense publique.

 Cela devrait se traduire par une suspension de traitement de 800 000 civil servant, certains services non vitaux de l'Administration fermés, tels les parcs nationaux. La solde d'une partie des armées (2,3 millions de personnes concernées) pourrait aussi se voir différée, comme l’a laissé entendre le Secrétaire à la Défense, Robert Gates, à l’occasion d’un passage sur la base Camp Libert à proximité de Bagdad !

Trois ans après la liquidation de Lehman Brother, point de départ du krach mondial de septembre 2008, l’adage « too big to fail  » risque donc de ne plus s’appliquer seulement aux établissement financiers véreux mais à l’État fédéral lui-même dont l’éventuel défaut de paiement entraînerait ipso facto une crise de confiance à échelle planétaire. Le système financier mondial ne repose-t-il pas sur le principe de solvabilité absolue de Big Sister Amerika  ?

Ce n’est évidemment pas un hasard si l'agence de notation Moody's vient, ce jeudi 3 mai, d’avertir le Congrès américain qu'elle envisageait l'abaissement de la note des É-U si un accord permettant le relèvement du plafond de la dette publique n’était pas rapidement trouvé. Depuis trois années consécutives le déficit budgétaire américain se situe en effet entre 9 et 11% du Pib, le Produit intérieur brut. Or pour toute réponse le président Barak Obama a donné à l’Administration fédérale l’objectif mollement volontariste d’une réduction de 4000 milliards de dollars du déficit budgétaire au cours des douze prochaines années… des intentions vagues relevant à l’évidence du cautère sur une jambe de bois et davantage de l’effet d’annonce dans le cadre d’une campagne de com. pré-électorale que d’une volonté manifeste.

Car que faire maintenant hormis sabrer les budgets de dépenses sociales et de santé ? À savoir, démonter ce qui avait été laborieusement acquis : la réforme de l’Assurance santé réputée comme la seule grande réussite du quadriennat de M. Obama (à l’exception bien sûr de la liquidation spectaculaire du monstre Ben Laden). Cela reviendrait alors à accepter peu ou prou le plan d'austérité républicain, lequel prévoit une baisse de 5800 milliards de dollars des dépenses publiques sur dix ans (six fois cependant les économies prévues par le projet Obama)… une rigueur budgétaire axée sur une révision déchirante des programmes Medicaid et Medicare, les deux volets de la réforme de l'assurance maladie si péniblement adoptée en 2010.

Pour Obama cela équivaudrait bien entendu à suicide politique. Un cas de figure qui aiderait à trancher la question de savoir si l’actuel président Démocrate est autre chose qu’un fantoche (une fabrication destinée à donner le change et conduire), utile entre autres, à conduire des actions extérieures déstabilisatrices de l’équilibre international au bénéfice premier d’une gamme étendue de groupes de pressions et d’intérêts privés (pétroliers, armements, Aipac, etc.) ? Et cela mieux encore que son prédécesseur Républicain, George Walker Bush ! Ou s’il est malgré tout un tant soi peu au service de la Nation américaine en dépit d’une marge de manœuvre filigranique ?

Aujourd’hui la Maison-Blanche se trouve donc prise dans l’étau d’une double contrainte  : d’un côté réduire les dépenses publiques dans le cadre d’un plan de rigueur draconien afin d’obtenir l’accord du Congrès en faveur d’un relèvement du plafond de la Dette et s’aliéner l’électorat populaire ; de l’autre, ménager son électorat et prendre le risque de voir les É-U perdre leur label de solvabilité AAA, avec pour conséquence le risque d’une nouvelle crise systémique d’une ampleur inégalée. Un choix cornélien !

Car qu’adviendrait-il si les États-Unis se trouvaient en cessation de paiement à l’instar de la Grèce, de l'Irlande, ou du Portugal… ou du Royaume-Uni dont nul ne parle mais dont le délabrement économique est particulièrement avancé ? Personne n’ose (ou ne veut) croire qu’un tel cataclysme puisse survenir, et pourtant ! Certes, l’Ami américain n’est pas en peine de manipulations comptables, habile contrefacteur, il est aussi passé maître dans l’art d’émettre de la pure monnaie de « papier »… Il n’en demeure pas moins que le gouffre s’ouvre bel et bien devant lui : la crise du bâtiment est repartie de plus belle… celle qui a été à l’origine de la crise systémique de sept. 2008 ; les prix de l'immobilier sont en train de crever à nouveau les « planchers » atteints en 2009, plongeant des dizaines de millions d'Américains dans des situations sociales et financières dramatiques [1]. Or même les plus optimistes ne voient pas d'arrêt de la baisse avant 2012.


L’Amérique est-elle entrée en méga récession ?
 
Malgré les milliers de milliards de Dollars injectés depuis 2008, en particulier dans les économies occidentales, aucun pays du Nord n’a encore vraiment récupéré son assiette économique et financière, au contraire. Rappelons que les quatre principales banques centrales mondiales, Fed, BCE, Banque du Japon et Banque d'Angleterre, ont injecté directement 5000 mds $ dans l'économie mondiale entre 2008 et 2010, cela sans compter les renflouements nippons destinés à pallier les effets des catastrophes en chaîne du 11 mars 2011). Des sommes extravagantes représentant près de 10% du PNB mondial avec le résultat que l'on sait : un endettement public gigantesque, un endettement privé qui n'a pas décru et des économies en stagflation et dont beaucoup en occident sont plus ou moins en récession ouverte.

Aussi lorsque Timothy Geithner, ministre américain du Trésor, martèle que les États-Unis ne dévalueront pas le Dollar pour regagner des points à l’exportation, l’on peut qu’être extrêmement dubitatif… car la dévaluation qui ne dit pas son nom s’opère de facto sous nos yeux : le poids de la dette est tel que la confiance à l’égard du Dollar fond à l’heure actuelle comme neige au soleil ; les États (tels la Russie, le Mexique ou la Thaïlande) se bousculent pour acheter de l'or et/ou diversifier leurs réserves de change hors Dollar.

Les Bons du Trésor américain n'ont en fait quasiment plus d'acheteurs depuis fin 2010 et c’est la Réserve fédérale elle-même (un consortium de banques privées rappelons-le) qui achète la presque totalité des obligations émises par l’Union américaine. Jugeons de l’ironie démentielle de la chose : la valeur du Dollar ne se maintenant qu’à coups d’achats autophagiques par ses propres émetteurs ! Ce pourquoi la Chine se débarrasse discrètement de ses titres américains et s’est engagée à marche forcée dans la diversification de ses avoirs libellés en Dollars soit 2000 mds. Une politique se traduisant par un soutien appuyé de l’€uro en convergence d’intérêts avec européistes, tenants de la Monnaie unique (pilier d’une construction européenne aussi artificielle qu’ultralibérale), pour « sauver » la Grèce et l’€uroland fût-ce en faisant crever l’Europe réelle avec des politiques d’austérité insupportables économiquement parlant. Pour Pékin l’€uro est ainsi devenu une sorte de « monnaie refuge » ;

Ce pourquoi Obama ne sauvera certainement pas l’anti-système financier international né le 6 janvier 1976 avec les accords de la Jamaïque consacrant l’abandon de toute référence à l’or comme fondement de la valeur monétaire et l’assomption du Dieu Dollar avec pour corollaire la dérégulation absolue comme unique Loi du Marché. In fine, le $ monnaie se maintiendra évidemment comme moyen d’échange dans le commerce des hydrocarbures, reste que la fragilité croissante des pétromonarchies [2] au sein d’un monde arabe en pleine ébullition, ainsi que l’incertitude croissante relative aux capacités de production réelles de l'Arabie saoudite, premier pourvoyeur mondial de pétrole bon marché, sont assurément appelées sous peu à modifier en profondeur les rapports de forces économiques et financières internationaux. Au profit notamment de l’Afrique et des puissances émergentes à la croissance soutenue par leur dynamisme démographique.


Les États-Unis au bord de la guerre civile ?

La crise budgétaire dans laquelle les États-Unis sont en train de plonger est, volens nolens, synonyme d’effondrement de la demande intérieure, autrement dit du désamorçage de la pompe économique et, par contrecoup, l’arrêt des importations, qui aura d’incalculables conséquences sur l'économie et la finance mondiale dont des pans entiers risquent bien de s’écrouler : quand l’Amérique ralentit ses importations, la Chine débauche massivement.

 Gardons à l’esprit que « les États-Unis ne sont plus crédibles quant à leur capacité de réduire leurs déficits » comme le disent si bien mezzo voce les experts du FMI (opinion d’ailleurs couramment partagée par les créanciers des É-U) consternés qu’ils sont par l’impasse dans laquelle s’enferrent le Parlement américain. Un Congrès incapable de parvenir à un compromis relatif aux quelque 1800 mds de $ séparant les plans respectifs des partis Démocrate et Républicain pour la réduction des déficits publics, a de quoi inquiéter les créanciers les plus pachydermiques.

Que sera-ce quand il s’agira - en raison de l’explosion littérale des déficits - d'imposer des coupes budgétaires de plusieurs centaines de milliards par an ? Alors demain la « guerre civile » ? C'est en tout cas l'opinion de Jerry Brown, tout nouveau gouverneur de Californie, un état poids lourd représentant jusqu’en 2009 la huitième puissance économique mondiale avec un Pib de 1 847 mds de $, soit 13% du Pib de celui des É-U. Mais en juin 2009, 2,1 millions de Californiens se retrouvent sans emploi, le chômage touchant désormais à 11,2 % - un taux assez supérieur à la moyenne nationale - de la population active de l’opulente Côte ouest, celle de la Silicon Valley, des orangeraies et des industries d’armement… Or en juin 2011 la Californie est toujours « virtuellement » en faillite et pour Mister Brown l’actuelle situation économique et sociale des États-Unis ressemble à s’y méprendre à celle qui prévalait à la veille de la Guerre de Sécession [3] ! M. Brown n’étant pas le premier venu, il importait de mentionner un avis aussi incongru comparé aux habituelles déclarations d’optimisme forcé de nos chers politiques !


Une accumulation inouïe d’incertitudes et un empilement de crises jamais vu.

Ce n’est pas faire du catastrophisme millénariste que d’évoquer de façon clinique les faits tels qu’ils se présentent. La question, lancinante, se pose de savoir si l’humanité ne se trouve pas à une terrible croisée des chemins ? Au moment présent des crises inouïes, sociales, économiques, financières, environnementales balayent la surface de la terre au même rythme que les ouragans ravagent le centre du continent nord-américain… Au Japon un raz-de-marée détermine un accident nucléaire majeur et les États occidentaux, surendettés sont au plus mal, et ce, malgré les mensonges médiatiques ; la chute de l’oligarque Strauss-Kahn vient à point nommé éclairer d’une lumière crue la montée en puissance d’un totalitarisme planétaire sous couvert de gouvernance mondiale… les G8 et le G20 à venir, toutes deux sous présidence française, mettent de plus en plus en évidence la collusion existant entre des gouvernements dits démocratiques et les forces réelles… à savoir les représentants de l’hyperclasse sorciers de l’économie virtuelle dont les errements et la cupidité font peser une menace bien réelle sur la vie des nations et des peuples.

De ce point de vue L’an de disgrâce 2011 risque de fort mal s’achever. La succession ininterrompue de chocs géopolitiques telle la révolte des masses du monde arabe, la sordide affaire de mœurs qui frappe le Fonds Monétaire International, le regain d’activité tellurique agitant l’écorce terrestre de l’archipel nippon à l’Islande, la montée en Europe d’une sourde contestation d’excessives politiques de rigueur, en Grèce et en Espagne pour les plus visibles, apparaissent comme autant de signes précurseurs annonçant des orages imminents… En un mot le monde doit faire face à une crise monumentale, à la fois sociale, sociétale, économique, financière et environnementale, mais les classes dirigeantes, médiacrates, intellocrates, oligarques, dans leur écrasante majorité semblent en ignorer les causes ou pire, refuser de les voir et d’en tenir compte. À bon entendeur salut !



Notes :


1 - Les prêts personnels étant gagés sur la valeur hypothécaire des biens immobiliers, si leur valeur marchande tombe par contrecoup les taux des créances augmentent jusqu’à dépasser les revenus, contraignant ainsi les propriétaires à vendre, mais sans pour autant se délivrer d’une dette écrasante.

2 - Les Emirats Arabes Unis ont fait appel à la société de mercenariat Xe Services LLC (ex Blackwater Worldwide) pour recruter des forces susceptibles de les protéger contre toute ingérence extérieure ou soulèvement intérieur. Fait symptomatique de confiance disparue à l’égard des É-U et de leur capacité à les protéger - N-Y Times 14.05.2011.

3 - CBS Los Angeles 10 avril 2011 « Jerry Brown : California, country facing “regime crisis“ similar to the Civil War  » - « We are at a point of civil discord, and I would not minimize the risk to our country and to our state..l. We are facing what I would call a “regime crisis“. The legitimacy of our very democratic institutions are in question  ».





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Fukushima : 20 au 24 juin


Source : Realinfo, sauvetagefukushima, ... .


- 24 juin 2011: Grand succès à Monju au Japon! Ils viennent enfin, après 24 tentatives (et le « suicide » du chef de service en janvier passé) de récupérer la grue de 3 tonnes et le couvercle du réacteur tous deux tombés dans le dit réacteur du surgénérateur au plutonium de Monju (refroidi au sodium liquide, tous aux abris!). Et comme le dit avec humeur un blogger avisé: « chic, ils vont de nouveau à Monju commencer à ne pas produire de l’électricité pendant 15 ans », faisant allusion au fait que ce surgénérateur au plutonium n’a jamais fonctionné pour cause de dysfonctionnement! Le nucléaire, c’est parfois du fonctionnement aléatoire. Le surgénérateur au plutonium est-il bâti sur une faille sismique? Oui, bien sûr, mais ils ont une dispense. De plus, il n’existe pas de lois internationale interdisant de bâtir une centrale nucléaire sur une faille. Sinon, des 440 réacteurs nucléaires en fonctionnement de par le monde, peu existeraient si ce type de régulation prévalait.

- Un nouveau scandale d’opacité: du 20 au 24 juin se tient une réunion à huis clos de l’AIEA à Vienne sur le désastre de Fukushima. C’est un énorme scandale que cette réunion soit tenue secrète ou, du moins, sans la présence d’un seul journaliste [...]. La ministre Nathalie Kosciusko-Morizet est présente à cette rencontre top-secret.

Répétons-le une nouvelle fois. AREVA, l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, TEPCO, le Gouvernement Japonais, les Gouvernements US et Français, l’OMS, etc, tous savaient dès le 11 mars 2011 que les trois réacteurs de Fukushima étaient en fusion totale. Et Anne Lauvergeon – la présidente du directoire d’AREVA, dont le capital est à plus de 90 % dans les mains [...] de l’Etat Français – a osé annoncer officiellement le 14 mars que nous « avions échappé au désastre nucléaire ».

- Le Gouvernement Japonais a institué des doses limites de radioactivité pour se baigner à l’océan. Ces niveaux sont très bas: 30 becquerels/litre pour l’iode 131 et 50 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Ce qui est fantastique, c’est que ces niveaux sont plus bas que ceux de l’eau de boisson et du lait pour les nourrissons, à savoir 100 becquerels/litre pour l’iode 131 et 100 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Pour le reste de la population, pour le lait et l’eau de boisson, ils sont de 300 becquerels/litre pour l’iode 131 et 200 becquerels/litre pour les césium 134 et 137. Le gouvernement Japonais a précisé que les niveaux de radioactivité permise pour le lait et l’eau de boisson des petits enfants sont plus élevés que pour les eaux de baignade parce que l’eau et le lait sont des éléments indispensables à la vie et pas la baignade. Comprenne qui pourra. [...]

- Un premier procès Fukushima à l’encontre du Gouvernement Japonais. Le 23 juin, un premier procès a été ouvert au Tribunal de Tokyo à l’encontre du Gouvernement Japonais par un citoyen du pays déclarant que son enfant souffre de problèmes de santé suite au désastre nucléaire de Fukushima. Le procès porte sur la légalité de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fukushima 1. [...]

- A Noda, la municipalité refuse le nouveau niveau de contamination du Gouvernement Japonais pour les enfants. Cette cité dans la préfecture de Chiba, à 200 km au sud-est de Fukushima, a réinstitué l’ancien niveau de radiation admissible, à savoir 1 millisievert/an pour les enfants. Rappelons que le gouvernement avait remonté ce niveau après Fukushima à 20 millisievert/an pour les enfants. Niveau qu’ils ne respectent pas évidemment eux-mêmes, pour preuve le niveau de 710 millisievert/an dans la ville de Fukushima City. La municipalité de Chiba a donc décidé d’analyser les niveaux de radiation dans toutes les écoles, jardins d’enfants et de prendre les mesures nécessaires dès que le niveau dépasse 0,3 microsieverts/heure. [...]. Un terrain de jeu dans une école de Noda a été déjà été décrété « hors limites » de par son niveau: 0,25 microsieverts/heure.

- Les Veilleurs de Fukushima. Un recensement de tous les veilleurs/lanceurs d’alerte sur la problématique de Fukushima.
- 24 juin 2011: La température de la piscine du réacteur 4 est proche de l’ébullition. Depuis 3 jours, la température de cette piscine a atteint 92/93°C.

- 23 juin 2011: Obama et la Croix-Rouge déclarent l’état d’alerte pour les deux centrales nucléaires du Nebraska. Cette déclaration est toute fraîche: les USA ont été obligés de réagir car la presse internationale commençait à être un peu trop bavarde, surtout la presse alternative d’ailleurs. La centrale nucléaire de Cooper est toujours opérationnelle et elle est à 10 cm (de crue) de stopper toute activité. Quant à celle de Fort Calhoun, l’eau monte [...]. La situation n’a pas été facilitée par le passage récent de tornades sur le Nebraska. La centrale de Fort Calhoun a vu passer des vents de 140 km/heure. [...]

- 23 juin 2011: Situation alarmante dans les centrales nucléaires russes. Un article chez le Monde. [...]

- 23 juin 2011: A Fukushima City: 81,37 microsieverts/heure = 710 millisieverts/année! Et Le Gouvernement Japonais dirait sûrement que ce ne sont que de méchantes rumeurs! C’est tout simplement 710 fois supérieur à la norme, l’ancienne norme Japonaise qui est toujours prévalente en France. Faut-il répéter: 710 fois supérieur à la norme. Ne serait-ce pas un seuil limite d’évacuation? Rappelons que Fukushima-City, à 60 km de la centrale nucléaire, ne fait pas partie de la zone d’évacuation. Rappelons aussi que le seuil d’évacuation pour Tchernobyl était de 5 millisieverts/année.[...]

- 23 juin 2011: Fukushima made in Paluel? Nucléaire: incidents en série à la centrale de Paluel. Un article chez Mediapart. L’article est aussi posté ici. [...]

- 23 juin 2011: Le réacteur 2 de Fukushima est à 430 millisieverts/heure. C’est, selon TEPCO, le plus haut niveau de radioactivité qu’ils viennent de déceler le 21 juin, dans ce réacteur, suite à une mission d’exploration pour laquelle les employés de TEPCO (et autres intérimaires: la problématique santé de centaines de personnes travaillant pour TEPCO pourrait faire l’objet d’un dossier en soi très copieux) se sont pris une dose, en 10 minutes, de 2,16 à 5,52 millisieverts.

- 23 juin 2011: Fukushima: les vallées nucléaires de la mort. Une traduction d’un article du Docteur Mark Sircus chez Bistrobarblog.

- 22 juin 2011: Les 100 jours de Fukushima : 621 millions de Curie d’effluents aériens. Un nouvel article sur le site de l’AIPRI. 

- 21 juin 2011: Le cauchemar radioactif de Fukushima-City. La troisième ville et la capitale de la Préfecture, Fukushima-City, se situe à 60 km de la centrale nucléaire de Fukushima 1 et accueille 300 000 habitants. Elle ne fait pas partie de la zone d’évacuation obligatoire, facultative ou même à prévoir. Un citoyen de cette ville, Seiichi Nakate, a créé une association, pour évaluer le niveau de désastre en cette ville, qui s’appelle Fukushima Network to Protect Children from Radiation. Rappelons que le 19 avril, le Gouvernement Japonais avait fait passer le seuil de radioactivité admissible pour les enfants de 1 à 20 millisieverts/an. Seiichi Nakate, très en colère, a donc demandé à l’organisation Greenpeace de venir analyser les sols de la ville et ces analyses ont commencé le 7 juin. Ce sont du césium-134, du césium-137, et du cobalt-60 qui ont détectés. Par exemple, au Lycée de Watari, le niveau de radioactivité était de 45 microsieverts/heure après que la couche de sol de surface eût été ôtée. Seiichi Nakate avait mesuré la couche de sol de surface, avant qu’elle ne fût ôtée, et elle titrait alors 360 microsieverts/heure, ce qui à louche doit correspondre à 2000 millisieverts/an. Pour comparaison, la dose admissible en France est de 1 millisievert/an, à savoir 2000 fois inférieure.
Au jardin d’enfants près du lycée, un taux de 35 microsieverts/heure (200 millisieverts/an) fut détecté sous une gouttière. Dans ce même jardin d’enfants, le directeur avoua que le sol de surface avait été retiré mais qu’il ne savait pas ce qu’il fallait en faire car le Gouvernement n’a pas encore transmis d’instructions.

- 21 juin 2011: Le système de décontamination de l’eau radioactive une nouvelle fois en panne. Cette fois, c’est le sous-système d’AREVA qui ne fonctionne pas.
- 21 juin 2011: A Tokyo, la radioactivité s’accroît. Ce sont 6.46 microsieverts/heure qui ont été détectés par un particulier muni d’un compteur à Kashiwa, dans la banlieue de Tokyo, le 20 juin 2011, au niveau du sol. La détection a été faite juste à côté d’un parc pour enfants.
- 20 juin 2011: Toute la vérité sur l’eau radioactive de Fukushima. TEPCO a annoncé que le système de décontamination d’AREVA-KURION a failli en raison du fait que l’eau soit beaucoup plus radioactive que ce qu’ils avaient escompté. L’estimation était de 720 000 terabecquerels de substances radioactives. Le niveau de radioactivité maximale, pour les filtres de zéolite de Kurion, a été atteint en 5 heures au lieu d’1 mois, à savoir 144 fois plus vite que prévu. Devons nous déduire que le niveau de radioactivité des 110 000 tonnes d’eau contaminée est 144 fois supérieur, à savoir 144 X 720 000 Terabecquerels = 104 millions de Terabecquerels, à savoir 18,5 fois le niveau de contamination radioactive de Tchernobyl (5,6 million Terabecquerels)?

- 20 juin 2011: L’eau a monté d’1 mètre de plus à la centrale nucléaire de Cooper dans le Nebraska. Un mètre d’eau de plus durant le week-end, ce n’est que le début. Le Missouri est maintenant quasiment à 15 mètres de hauteur.
- 20 juin 2011: Les débris radioactifs vont être brûlés au Japon. C’est ce qu’a décidé le Ministère de l’Environnement après, bien sûr, avoir consulté des EXPERTS! Donc, tous les déchets radioactifs peuvent être brûlés et leurs cendres enterrées à moins qu’elles ne dépassent 8000 becquerels de substances radioactives par kilo. Dans ce cas il faudrait les stocker temporairement.[...]

Le syndrome du couvercle!

Fukushima : fin du syndrome chinois ?


Article écrit par Aldous pour Agoravox


TEPCO a finalement reconnu au bout d’un mois que 3 des réacteurs de Fukushima-Daïchi ont subit une fonte complète de leur combustible nucléaire. Il est admit dans la communauté d’experts que le magma ainsi constitué, le corium, à coulé au fond des couves de confinement en béton des réacteurs.

Le refroidissement par eau, selon certains d’entre eux,  ne peut être que superficiel, car au contact de l’eau, un croûte solide se forme  sur le dessus du corium qui joue le rôle d’isolant.

L’inquiétude porte alors sur le percement du fond en béton des enceintes par le corium en fusion.

L’épaisseur de béton serait de 8m (mesure verticale).

Des simulation effectuées aux USA en 1981 pour le réacteurs BWR General Electric de 1152 MW similaire aux unités 2 et 3 de Fukushima (GE Mark1 BWR-4) mais plus récent et plus puissant ont donné les résultats suivants :



Le corium perce les 8 m de béton environ 8 heures après l’arrêt du refroidissement du réacteur.
http://www.ornl.gov/info/reports/19...

Si la simulation théorique est juste, il y a de fortes chances pour que le corium ait percé depuis longtemps le fond des cuves à Fukushima, ce qui pourrait expliquer  que l’eau injecté dans les enceintes de confinement se retrouve dans les fondations.

Pour savoir si cette théorie est applicable à la réalité, nous ne disposons que d’une seul précédent : Tchernobyl. A Three miles Island, seule la moitié de combustible avait fondu.

Lors de la catastrophe de Tchernobyl, des scientifiques soviétiques ont risqué leurs vies en retournant dans le réacteur pour enquêter sur l'ampleur des dégâts.

L'enquête, baptisée « expédition complexe », a été organisé par crainte d’une nouvelle explosion si le carburant nucléaire manquant – composé de plutonium, d'uranium et d'autres produits extrêmement radioactifs - n'est pas localisé et contenu.  Le 6 mai 1986, les émissions radioactives ont diminué de façon inexpliquée. Quelque chose s'était passé dans le coeur du réacteur.

C’est ainsi qu’une expédition scientifique à haut risque a eue lieu sous le sarcophage pour tenter  de repérer le combustible nucléaire manquant.

Les scientifiques ont effectué des forages au niveau du réacteur pour y insérer des détecteurs de radioactivité sans guère de résultat. Au bout de six mois une masse hautement radioactive fut finalement découverte dans le sous-sol de l'Unité 4. On introduit un appareil photo dans la cavité et les clichés révélèrent une masse de plus de deux mètres de diamètre et pesant plusieurs centaines de tonnes que les russes baptisèrent « pied d’éléphant » en raison de sa forme compacte et ridée.



























La radioactivité interdisait qu’on s’en approche.

L’analyse montra que le « pied d’éléphant » était composé de sable, le verre et de combustible nucléaire. Sous le réacteur, l'équipe découvrir du béton vaporisé et chaud, de la lave et de spectaculaires formes cristallines nouvelles qui furent baptisées Chernobylite.

Les efforts pour ralentir la réaction au sein du corium avaient été inutiles : le Bore largué par hélicoptère n’a jamais atteint le fond de la cuve. Les pilotes d’hélicoptère soviétiques qui ont mené cette mission désespérée sont mort en vain.

Le travail des mineurs réquisitionnés pour construire une dalle sous la centrale n’ont pas non plus été utiles.

Le combustible avait percé le fond du confinement et s’était figé comme une coulée de lave dans les sous-sols. Le risque explosion était écarté mais il est impossible de dépolluer le site.

Le nouveau sarcophage n’apportera qu’un répit provisoire : la radioactivité restera extrêmement élevée pendant au moins les 100 000 prochaines années. Aucun bâtiment humain ne peut atteindre cet âge.
 


Quelle conclusion tirer de ce modèle ?

La quantité initiale de combustible, sa composition et la quantité projetée dans l’atmosphère sont différents à Fukushima. Les enceintes de confinement sont différentes.

Mais la théorie comme la pratique ont montrés que le corium peut parfaitement percer le fond du confinement en béton.

Au delà, la distance sur laquelle il peut s’enfoncer dépends alors de l’étalement de la matière en fusion le long du puis qu’il creuse. Quand la masse en fusion restante devient  trop faible pour empêcher la croute de durcir la progression s’arrête. La simulation de 1981 montre que la progression est l’affaire de quelques heures.

Il est donc vraisemblable que les coriums se soient figés et qu’ils resteront là pendant des centaines de milliers d’années.

Mais à quelle niveau se trouve le « là » ? Dans la centrale, sous elle ? A quelle distance de la nappe phréatique ?

Il est peu vraissemblable que TEPCO réponde rapidement à ces questions dont pourtant dépend l’avenir
d’une grande partie du territoire japonais.

France: Incidents en série dans une centrale nucléaire


Source : New-26


Jeudi, 23 Juin 2011 04:15 

En Haute-Normandie, l’une des plus importantes centrales nucléaires françaises connaît des incidents en série depuis plus d’un mois.  Fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d’alertes, contaminations de travailleurs - 16 employés touchés.
 
La centrale nucléaire de Paluel, en Haute-Normandie, connaît depuis un mois une série de dysfonctionnements inquiétants, indique mercredi le site d’information «Mediapart». Au point de susciter un vent de panique auprès de ses employés. 

Les causes de la panique actuelle sont multiples: «fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d’alertes, contaminations de travailleurs»selon une liste dressée par «Mediapart». 

Un bâtiment du site a dû être évacué à plusieurs reprises en raison de gaz nocifs détectés dans l’air, rapportent les témoins. Le déclenchement répété de l’alarme a en outre accru l’inquiétude des employés qui, paniqués, se sont rués sur les pastilles d’iode à disposition en cas de contamination.

La situation a atteint son paroxysme lors du week-end de Pentecôte. Le réacteur n°3 de la centrale avait été stoppé  pour remédier à certaines fuites. Les seize employés d’EDF dépêchés sur place ont annoncé avoir inhalé à cette occasion du xénon, un gaz radioactif. 

Une information minimisée par le service de communication de la centrale de Paluel, qui indique que "le xénon est sans danger, qu’il est évacué par l’organisme comme de la fumée de cigarette".
Si l'on préfère croire les scientifiques: "Parmi les composés du Xénon, beaucoup sont explosifs et toxiques du fait de leur pouvoir oxydant marqué." (A J Finkel, Katz, J. J.; Miller, C. E., « Metabolic and toxicological effects of water-soluble xenon compounds are studied », NASA, 1968)

Bien que la fuite gazeuse soit réparée, une autre fuite, d’eau cette fois-ci, affecte encore le site. La défectuosité des gaines de combustibles (les premières barrières à la matière radioactive) serait en cause. EDF a pourtant décidé de laisser tourner le réacteur endommagé en l’état pendant au moins encore une année. 

Là encore, la centrale de Paluel minimise les faits: les fuites concernées ne seraient que des «micro-fuites». Il n’y aurait pas lieu de s’alarmer. «Fonctionner avec une légère fuite, ce n’est pas grave en soi. C’est comme du vin, parfois il est bouchonné», explique le service de communication de la centrale française.

Selon «Mediapart», au total, entre 2001 et 2008, une trentaine de fuites du même type ont été détectées sur des centrales nucléaires françaises. «La situation de Paluel illustre au quotidien le fait que le système est vulnérable», conclut le site d’information.

Le plutonium de Fukushima Daiichi


Source : Le blog de Fukushima

Article du 8 juin.


Par Pierre Fetet, Le blog de Fukushima

Suite à l’annonce officielle du gouvernement nippon informant les Japonais que les cuves de trois réacteurs de Fukushima Daiichi pourraient être percées (1), nos journaux nationaux se remettent à parler de Fukushima. C’est la seule bonne nouvelle du jour. Mais attention, le mot « plutonium » est encore un gros mot.

Non la bonne nouvelle n’est pas dans la fonte des cœurs ou dans le percement des cuves, loin de là, ceux qui suivent l’actualité le savent depuis longtemps (2), mais dans le fait que les médias se préoccupent à nouveau de la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps. Trois mois après les faits, il était temps de réagir. Très bonne nouvelle donc car la loi du silence sur les dangers réels de l’énergie nucléaire commence à se fissurer, et bientôt plus personne ne pourra dire : je ne savais pas.

Mais c’est la seule bonne nouvelle malheureusement, car les autres informations ne sont pas vraiment optimistes. On ne peut pas toutes les reprendre en un article, c’est pourquoi je vais porter mon attention aujourd’hui sur celle qui me semble la plus préoccupante : du plutonium vient d’être découvert en dehors de la centrale de Fukushima Daiichi (3). Le 21 avril, un jour avant la fermeture définitive de la zone d’exclusion autour de la centrale, un universitaire du nom de Shinzo Kimura de l’Université de Hokkaido avait recueilli des échantillons en bordure de la route d’Okuma-machi (bourg situé à côté du site nucléaire) et les avait transmis au laboratoire du professeur Masayoshi Yamamoto de l’université de Kanazawa.


Echantillon de plutonium (photo United States Department of Energy)


Les résultats sont maintenant connus : des quantités infimes de plutonium ont été détectées. L’analyse montre trois types de cet élément, dont deux sont 239Pu et 240Pu, représentant un total de 0,078 becquerels par kilogramme. Comme les proportions des divers isotopes permettent de ne pas faire de confusion avec les traces laissées par les essais nucléaires atmosphériques, il est avéré que ce plutonium provient de la centrale, à 1,7 km de là (4).

D’après l’universitaire, les quantités sont si petites que la santé des personnes ne serait pas en danger. Or tout le monde n’est pas de cet avis (5). Le plutonium fait partie des substances les plus toxiques fabriquées par l’homme. NHK ne donne pas le nom du troisième isotope. S’agit-il du 238Pu, comme l’avait décelé Tepco en avril ? C’est l’isotope le plus dangereux, car un millionième de gramme (un microgramme = 0,001 g) ingéré et fixé dans l’organisme suffit à délivrer une dose équivalente à quelques Sieverts sur toute une vie, soit un cancer à terme.

Du plutonium avait déjà été trouvé en avril en Corée du sud (6). Un débat a lieu également pour savoir si du plutonium de Fukushima est déjà arrivé aux Etats-Unis (7). Suite aux explosions de plusieurs réacteurs dans les jours suivant le tsunami, des poussières radioactives s’étaient déplacées avec les vents, et l’on craint que le combustible utilisé dans le réacteur n°3, le MOX, ne soit responsable de cette pollution. Par ailleurs, Tepco a déjà diffusé un tableau ( 8 ) informant qu’on trouvait de l’uranium et du plutonium dans les eaux d’infiltration du bâtiment des turbines. Pour l’unité 3 par exemple, le taux de l’uranium est inférieur à 6 mg/L et celui du plutonium est inférieur à 12 mg/L  (oui vous avez bien lu, mg et non µg, Tepco voit large !). Tepco, cette entreprise privée en quasi faillite, nous prépare encore bien des surprises.





Dans tous les cas, le plutonium diffusé dans l’eau ou dans l’atmosphère est français car c’est AREVA qui le fabrique. Quand on sait qu’en France l’ensemble des réacteurs nucléaires produit chaque année environ 11 tonnes de plutonium (9), autrement dit 11 milliards de microgrammes, on peut se demander si nos dirigeants ont réellement conscience du danger qu’ils font encourir à la population mondiale…

Reste à savoir de quelle manière précise du plutonium a pu et peut encore s’échapper de la centrale japonaise. L’agence de l’AIEA, qui vient d’inspecter le site de Fukushima Daiichi, nous le dira peut-être, car elle va rendre public son rapport sur la catastrophe lors de la conférence internationale organisée à Vienne du 20 au 24 juin. Ce sera une semaine marquante dans le paysage médiatique puisqu’ils vont enfin dévoiler ce que l’entreprise Tepco et le gouvernement japonais nous cachent depuis le début. Et il y aura sans doute quelques pleurs et grincements de dents.

(1) Le quotidien le plus vendu de la planète, le Yomiuri Shimbun, rapporte cette information le 7 juin.
source : http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110607005367.htm

(2) Voir mes articles précédents :
du 2 mai : Les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daiichi auraient fondu à 100%
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-coeurs-des-reacteurs-1-2-et-3-de-fukushima-dai-ichi-auraient-fondu-a-100-73003947.html
du 13 mai : Le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi est devenu une passoire
http://fukushima.over-blog.fr/article-le-reacteur-n-1-de-fukushima-dai-ichi-est-devenu-une-passoire-73723336.html
du 25 mai : Fukushima : 1, 2, 3, ça fait 3 cœurs fondus
http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-1-2-3-a-fait-3-coeurs-fondus-74602670.html
du 26 mai : Les enceintes de confinement des réacteurs 1 et 2 de Fukushima Daiichi sont percées
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-enceintes-de-confinement-des-reacteurs-1-et-2-de-fukushima-daiichi-sont-percees-74711145.html

(3) Source : NHK World
http://www3.nhk.or.jp/daily/english/05_21.html

(4) Fin mars 2011, on apprenait par Tepco que des traces de plutonium (238, 239 et 240) avaient été détectées dans le sol de la centrale. Mais l’entreprise avait mis ça sur le compte des anciens essais nucléaires atmosphériques.
source : http://www.sciencesetavenir.fr/depeche/nature-environnement/20110328.AFP7105/japon-des-traces-de-plutonium-dans-le-sol-de-la-centrale-de-fukushima.html

(5) Voir l’interview de Hirose Takashi :
http://fukushima.over-blog.fr/article-l-inhalation-de-la-plus-infime-particule-radioactive-72991443.html

(6) Source : http://www.chinadaily.com.cn/world/2011-04/13/content_12320816.htm

(7) Je l’avais signalé en avril dans cet article :
http://fukushima.over-blog.fr/article-plutonium-et-strontium-en-amerique-72372045.html

( 8 ) Lien vers le tableau de Tepco :
http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/images/handouts_110522_04-j.pdf

(9) Source : rapport n°179 du sénateur Christian Bataille (1997/1998)
http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-1793.html

Pour aller plus loin

L’article « Plutonium » de Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plutonium

Les effets du plutonium sur la santé :
http://www.ieer.org/ensec/no-3/no3frnch/effets.html

Le plutonium de Fukushima est français :
http://www.news-26.net/politique/285-le-plutonium-de-fukishima-est-francais.html


Article pouvant vous intéresser : Fukushima : Plusieurs milliards d'euros de pertes pour Tepco

Le Pacifique souillé pendant une décennie par les déchets du tsunami japonais


Source : Latribune


Copyright Reuters
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Un rapport rédigé par une ONG de protection de l'environnement met en garde contre les conséquences du séisme et du tsunami du Japon sur l'océan Pacifique. Les déchets radioactifs ne sont pas les seuls mis en cause. 

  C'est un rapport alarmiste qu'a publié le 31 mai dernier Robin des Bois, une association de protection de l'Homme et de l'environnement, au sujet des tonnes de déchets de toute nature rejetés en mer après le séisme et le tsunami qui ont dévasté le Japon le 11 mars dernier. Ainsi, liquides toxiques, bombes aérosols, pesticides, médicaments...mais aussi avions, bateaux, voitures vont "progressivement rejeter en mer les hydrocarbures".. écrit ce document. Au total, 25 millions de tonnes de déchets ont été, selon l'ONG, dispersés à terre après le séisme, dont une partie refluée dans le Pacifique par le tsunami. Sans parler des déchets radioactifs liés à la catastrophe nucléaire provoquée dans la centrale de Fukushima après le tsunami.

Dix ans d'errance dans le Pacifique

Tous ces déchets se retrouvent dans l'Océan, errant au gré des courants. Et L'association a anticipé leurs parcours. La plupart d'entre eux devraient traverser l'océan Pacifique en un ou deux ans avant de rejoindre les côtes américaines. De là, certains suivront le courant de l'Alaska au Nord, les autres seront entraînés vers le sud, le long du courant de Californie qu'ils longeront durant encore deux ans. Certains d'entre eux devraient alors être pris dans un courant circulaire situé non loin de l'archipel de Hawaï tandis que d'autres poursuivront leur route à l'ouest vers le Japon. "Le tour complet se fait en dix ans", affirme Robin des Bois.

Danger pour la vie marine et le trafic maritime

Tous ces déchets ne couleront pas. Ceux qui resteront en flotaison représentent un danger non négligeable pour les navires de surface et les sous-marins. Quant à ceux qui couleront, ils mettent en danger la faune et la flore marine car "les appareillages électriques ou électroniques relarguent en mer des polluants persistants comme les PCB et les composés bromés qui se nichent dans les chaînes alimentaires".


latribune.fr - 21/06/2011, 18:04



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Fukushima : Plusieurs milliards d'euros de pertes pour Tepco


Sources : Latribune, Science&Avenir, ...



Copyright Reuters
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La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé ce mercredi avoir subi 1 milliard d'euros de pertes et provisions de pertes supplémentaires en raison de la catastrophe survenue dans la centrale de Fukushima. En mai, l'entreprise japonaise avait annoncé des pertes de 10,9 milliards d'euros.
 
La catastrophe de Fukushima coûte de plus en plus cher à Tepco. Aux 10,9 milliards d'euros de pertes liées à la catastrophe nucléaire dans la centrale nucléaire annoncées en mai, il faudra ajouter 1 milliard de plus.
Non comptabilisés dans les comptes précédemment publiés, 88 milliards de yens (765 milliards d'euros) de plus pour l'aide psychologique aux personnes évacuées et 38 milliards de yens (330 millions d'euros) de provisions de pertes annuelles sont à ajouter à ce chiffre. Il s'agissait déjà de la pire perte jamais enregistrée au Japon en dehors du secteur financier.

La sécurisation du site et les dédommagements aux habitants de la zone devraient impliquer de nouvelles dépenses pour l'entreprise nipponne qui devrait être soutenue par des aides de l'Etat.

latribune.fr - 22/06/2011, 11:12



Du plutonium provenant de Fukushima trouvé dans les sols

Du plutonium détecté dans les sols à proximité de Fukushima-Daiichi vient des réacteurs de la centrale nucléaire, selon un chercheur japonais, et non pas des essais nucléaires des années de Guerre froide. 

 

les explosions dues à l'hydrogène qui ont abîmé les bâtiments réacteurs ont peut-être expulsé dans l'environnement du plutonium. Ici le 4ème étage du bâtiment réacteur 4 à Fukushima-Daiichi. Photo transmise par Tepco le 10 juin. (KyodoPhoto via Newscom/kyodow/ SIPA) les explosions dues à l'hydrogène qui ont abîmé les bâtiments réacteurs ont peut-être expulsé dans l'environnement du plutonium. Ici le 4ème étage du bâtiment réacteur 4 à Fukushima-Daiichi. Photo transmise par Tepco le 10 juin. (KyodoPhoto via Newscom/kyodow/ SIPA)


En plus de l’iode 131 et des césiums 134 et 137, les chercheurs commencent à trouver des éléments non-volatils -qui ne s’évaporent pas facilement- très inquiétants autour de la centrale nucléaire de Fukushima : le strontium et le plutonium, dont les demi-vies sont respectivement de 28 ans et de plusieurs milliers d’années pour certains isotopes (1). Utilisé pour la bombe «Fat man» larguée sur Nagasaki en 1945, le plutonium est un métal extrêmement radioactif qui peut notamment provoquer des cancers et des pathologies pulmonaires quand il est inhalé. Pour la première fois, un expert japonais de l’université de Kanasawa a pu certifier que du plutonium détecté en dehors de la centrale provenait bien du site accidenté.

"Il provient bien de la centrale accidentée"


L’échantillon de terre avait été prélevé à 1,7 kilomètre de la centrale nucléaire de Fukushima le 21 avril, c’est-à-dire à la veille de la fermeture totale de la zone d’exclusion des 20 kilomètres autour de la centrale, par deux chercheurs qui sillonnaient la préfecture de Fukushima dans le cadre d’une émission scientifique de la télévision nationale NHK. Il a été confié pour analyse au professeur Masayoshi Yamamoto, de l’université de Kanasawa. Une opération délicate. «Pour authentifier la provenance du plutonium, il faut comparer les proportions des différents isotopes qui le composent(2), précise le professeur Yamamoto, contacté au téléphone par Sciences et Avenir. Et mes résultats sont troublants : ce que j’ai obtenu sur cet échantillon diffère des calculs que nous avons réalisé sur les échantillons contaminés par les anciens essais nucléaires dans la région. Il provient donc bien de la centrale accidentée».

Car c’est bien là toute la difficulté de l’opération : distinguer le plutonium qui provient d’anciens essais nucléaires - notamment ceux réalisés en Asie au début des années 60 par les Russes et les Américains avant la signature d’un traité d’interdiction partiel des essais nucléaires en 1963 (3) - de ceux qui proviennent de la centrale de Fukushima-Daiichi.

Car la multiplication des mesures autour de la centrale a rappelé aux chercheurs et au grand public que des essais nucléaires avaient eux aussi contaminé les sols du pays. En moyenne, cela représenterait 0,012 millisievert par an au Japon, contre 1,5 millisievert par an de radioactivité naturelle dans le pays. Le professeur Yamamoto a ainsi trouvé des traces de plutonium dans d’autres échantillons récents, notamment à Iitate, un village en cours d’évacuation situé à une quarantaine de kilomètres de la centrale. Mais il a pu établir que ce plutonium ne provenait pas des réacteurs accidentés. Pourtant, Iitate a été abondamment  contaminé par les rejets radioactifs lors de la catastrophe comme le montrent les mesures officielles et la carte de la région réalisée par le département de l’Energie américain et publiée en avril.

Des quantités très faibles


«Le plutonium est un métal très lourd, explique le professeur. Il est improbable qu’on le retrouve à 20 ou 30 kilomètres de la centrale. Il retombe dans les zones plus proches. Il est difficile de déterminer la date de son expulsion mais je pense qu’il a été projeté au moment des explosions d’hydrogène»(4).

Olivier Isnard, chercheur à l’Institut radiologique de sûreté nucléaire (IRSN), confirme qu’il est effectivement difficile de savoir de quel réacteur provient le plutonium. Mais il tient à balayer une rumeur largement relayée au Japon. «Ce plutonium ne provient pas nécessairement du réacteur numéro 3 comme on l’affirme à tort : le fait que ce réacteur soit chargé en combustible MOX [mélange de plutonium et d’uranium appauvri, ndlr] ne change rien à l’affaire. Les autres réacteurs, qui ne sont pas chargés en MOX, produisent eux aussi du plutonium»(5). En tous cas, le professeur Yamamoto se veut rassurant. «Les quantités retrouvées à 1,7 km de la centrale sont extrêmement faibles, indique-t-il. Je ne pense pas qu’elles soient dangereuses pour l’homme ou pour l’environnement».

Le danger du strontium


Pour le professeur de l’université de Kanasawa, le problème viendrait davantage du strontium qui se trouve en quantité bien plus importante que le plutonium dans les réacteurs. Ingéré ou inhalé, cet élément se fixe sur les os et peut provoquer des cancers. «Le strontium a pu s’attacher à des substances aérosols et être projeté loin de la centrale nucléaire», suggère le professeur Yamamoto. Selon la chaîne NHK, du strontium radioactif aurait ainsi été détecté dans le sol dans un rayon de 22 à 62 km autour de Fukushima-Daiichi. Mais l’Agence japonaise de sûreté nucléaire assure là-encore que les concentrations sont faibles (6) et ne présentent aucun danger pour la santé. Un optimisme que ne partage pas le chercheur: «Dans le cas des essais nucléaires, on retrouve des traces de quelques becquerels de strontium. Or, aujourd’hui, on mesure plusieurs dizaines de becquerels, notamment à Iitate, et cette augmentation tend à prouver que cet élément vient bien de la centrale nucléaire».

Concernant les autres éléments radioactifs détectés, la situation diffère. La présence d’iode radioactive, dont la demi-vie est de 8 jours, a été divisée par 1000 depuis l’accident, toujours selon le professeur Yamamoto. Aujourd’hui, restent le césium 134, d’une demi-vie de deux ans, et  le césium137, d’une demi-vie de 30 ans. Ces derniers ont été retrouvés en quantité extrêmement importante sur un territoire de 600 km2 au nord-ouest de la centrale de Fukushima. Et enfin, les éléments comme le strontium ou le plutonium dont les demi-vies sont respectivement de 28 ans et de plusieurs milliers d’années.

Marie Linton, envoyée spéciale au Japon
Sciences et Avenir.fr
21/06/11

(1) Le plutonium 238 a une demi-vie de 86 ans, le plutonium 240 de 6500 ans et le plutonium 239 de 24 000 ans.

(2) Il faut faire le ratio : quantité de Pu 238/ (quantité de Pu 239+ quantité de Pu 240). Pour les essais nucléaires, on obtient en général le chiffre 0,03. Si ce chiffre est différent, on a une forte présomption que le plutonium provient de Fukushima.

(3) A l’époque, le traité n’a pas été signé par la France ni la Chine. La France a continué les essais atmosphériques jusqu’en 1974 et la Chine jusqu’en 1980.

(4) Trois importantes explosions d’hydrogène ont eu lieu au début de la crise à la centrale de Fukushima les 12, 14 et 15 mars. Voir le fil des événements à Fukushima-Daiichi.

(5) Dans les réacteurs nucléaires, l’irradiation de l’uranium 238 génère du plutonium 239 par capture de neutrons.

(6) Le ministère des Sciences japonais qui centralise les mesures a détecté entre 3,3 et 32 becquerels de strontium 90 par kilogramme dans des échantillons de terre prélevés à trois endroits dans les villages de Namie et d’Iitate, situés à ente 30 et 40 kilomètres de la centrale.

Effet du plutonium sur la santé

Drones et réseaux ombre : La guerre secrète d’Obama




Par Manlio Dinucci, Mondialisation.ca, ilmanifesto.it




Tandis que les raids aériens sur la Libye se montent actuellement à un total de 11.500 et que le secrétaire général de l’OTAN, Rasmussen, demande aux alliés davantage de dépenses militaire et un plus grand engagement dans la guerre, la guerre se propage dans la région moyen-orientale et nord-africaine en des formes moins visibles mais non moins dangereuses, ouvrant continuellement de nouveaux fronts. La Cia -d’après un fonctionnaire de l’agence d’espionnage étasunienne cité par le New York Times- est en train de construire une base secrète au Moyen-Orient pour lancer des attaques au Yémen avec des drones armés. Ce sont des Predator/Reaper (déjà en action en Afghanistan, Pakistan et Libye), armés de 14 missiles Hellfire et télécommandés depuis une base au Nevada, à plus de 10mille kilomètres de distance.

Depuis qu’il est entré en fonction, « le président Obama a drastiquement augmenté la campagne de bombardement de la Cia au Pakistan, en utilisant des drones armés », ceux-là même qui seront utilisés pour « étendre la guerre au Yémen ». L’administration les considère « comme l’arme préférée pour prendre en chasse et tuer des militants dans des pays où n’est pas praticable une grosse présence militaire américaine ».

Au Yémen, est actuellement en action le Commandement suprême conjoint pour les opérations spéciales (Ussocom), assisté par la Cia et autorisé par le pouvoir exécutif de Sanaa. Mais, étant donnée la « fragilité de ce gouvernement autoritaire », l’administration Obama est préoccupée quant à un futur gouvernement qui ne serait pas en mesure, ou disposé, à soutenir les opérations étasunienes. De ce fait, elle a chargé la Cia de construire la base secrète dans une localité moyen-orientale non identifiée, de façon à entreprendre « des actions couvertes sans l’appui du gouvernement hôte ».

Ceci confirme que l’administration Obama est en train d’intensifier la guerre secrète dans toutes ses variantes. Comme le déclare officiellement l’Ussocom, elle comprend : une action directe pour détruire des objectifs, éliminer ou capturer des ennemis ; une guerre non-conventionnelle conduite par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; une contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; une opération psychologique pour influencer l’opinion publique étrangère de façon à soutenir les actions militaires étasuniennes. Ces opérations sont menées en se fondant sur des technologies de plus en plus avancées.

Entre dans ce cadre la décision de l’administration Obama, rendue publique par le New York Times, de créer à échelle mondiale « des réseaux ombre d’Internet et téléphonie mobile qui puissent être employés par les dissidents pour contourner la censure gouvernementale ». Le Pentagone et le Département d’Etat y ont jusqu’à présent investi au moins 50 millions de dollars. Ces réseaux sont réalisés au moyen de petites valises spéciales qui, une fois introduites dans un pays déterminé, permettent de communiquer avec l’étranger via des ordinateurs et téléphones portables, dans des modalités wireless et codées, évitant contrôles et interdits gouvernementaux.

La motivation officielle de Washington est de « défendre la liberté de parole et élever la démocratie ». Tout autres les objectifs. Les réseaux ombre, fournis seulement aux groupes dissidents utiles à la stratégie étasunienne (en Syrie, Iran et quelques autres pays) et contrôlés par Washington, sont les plus adaptés à diffuser sur les media des informations fabriquées, pour des opérations psychologiques qui préparent l’opinion publique à de nouvelles guerres.

Edition de vendredi 17 juin de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110617/manip2pg/09/manip2pz/305085/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

© Droits d’auteurs Manlio Dinucci, ilmanifesto.it, 2011

L’adresse url de cet article est: www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25324





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Libye : un rapport dénonce les "dangereuses illusions" de Sarkozy

Oil, smoke and mirror

Libye : un rapport dénonce les “dangereuses illusions” de Sarkozy


Article écrit par Fab




Ce n’est pas tous les jours qu’un ancien directeur de la DST fustige les choix d’un gouvernement. C’est pourtant ce que vient de faire le Prefet Yves Bonnet, président du Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) dans un rapport élaboré en collaboration avec le Centre Français de Recherche sur le Renseignement et le Forum pour la paix en Méditerranée.

Pour élaborer ce rapport, un groupe d’expert s’est rendu tour à tour à Tripoli et en Tripolitaine (du 31 mars au 6 avril), puis à Benghazi et en Cyrénaïque (du 19 au 25 avril) pour rencontrer les représentants des deux parties.

Une expertise indépendante de ce type est actuellement la seule, ce qui lui donne une grande valeur compte tenu de la désinformation organisée par les deux cotés.

Le résumé par lequel débute le rapport parle de lui-même, on y retrouve la plupart des éléments soulevés sur le blog la lumière des racailles dans la nuit des karchers depuis le début de l’intervention :

"Il n’est nul besoin d’insister sur la nature hautement critiquable de la dictature imposée, depuis 1969, par Muammar Kadhafi à ses concitoyens. Face à une telle situation, rien n’est plus légitime que l’aspiration à plus de liberté et de démocratie.

Néanmoins, l’étude des faits conduit à affirmer que la « révolution » libyenne n’est ni démocratique, ni spontanée. Il s’agit d’un soulèvement armé de la partie orientale du pays, dans un esprit de revanche et de dissidence, qui tente de s’inscrire dans la dynamique du « printemps » arabe, dont il ne relève cependant pas. Le mouvement libyen ne peut donc être comparé avec les révoltes populaires tunisienne et égyptienne.

Plus inquiétant, le CNT s’affirme n’être qu’une coalition d’éléments disparates aux intérêts divergents, dont l’unique point commun est leur opposition déterminée au régime. Les véritables démocrates n’y sont qu’une minorité, et doivent cohabiter avec des d’anciens proches du colonel Kadhafi, des partisans d’un retour de la monarchie et des tenants de l’instauration d’un islam radical.

Le CNT n’offre, en conséquence, aucune garantie pour l’avenir, malgré la détermination des démocrates, car les autres factions entendent bien orienter le conseil dans le sens de leurs objectifs.

Surtout, la Libye est le seul pays du « printemps » arabe dans lequel le risque islamiste s’accroît, la Cyrénaïque étant la région du monde arabe ayant envoyé le plus grand nombre de djihadistes combattre les Américains en Irak.

Il semble donc que les puissances occidentales ont fait preuve d’un aventurisme excessif en s’engageant dans cette crise. Ce qui devait être une victoire facile est devenu un semi-échec en raison de l’inconsistance des forces rebelles. L’enlisement des opérations des insurgés ne leur laisse que deux possibilités : un recul peu glorieux ou un engagement accru dans le conflit, notamment par l’envoi d’unités terrestres.

L’intervention occidentale est en train de créer plus de problèmes qu’elle n’en résout. Elle risque fort de déstabiliser toute l’Afrique du Nord, le Sahel, le Proche-Orient, et de favoriser l’émergence d’un nouveau foyer d’islam radical, voire de terrorisme, en Cyrénaïque. La coalition parviendra peut-être à éliminer le guide libyen.

Mais l’Occident doit prendre garde qu’il ne soit pas remplacé par un régime plus radical et tout aussi peu démocratique".

Pour ce qui concerne la France et son intérêt dans ce conflit, le rapport dénonce les "dangereuses illusions" de Sarkozy :

"Cette hypermédiatisation de la participation française est particulièrement trompeuse et dangereuse. Certes, certains contrats secrets ont déjà été conclus avec les insurgés, mais rien n’assure aujourd’hui que le pari du président Sarkozy de renverser le régime sera tenu. En cas de maintien au pouvoir de Kadhafi, les entreprises françaises se retrouveront dans une position extrêmement défavorable. En cas de partition du pays ou de négociation entre les parties, la France ne pourra jouer aucun rôle d’arbitre tant le ressentiment à l’égard de son président est fort à Tripoli.

Nous sommes convaincus que cet engagement irréfléchi de Paris dans le conflit libyen fait le jeu de Washington, qui laisse Nicolas Sarkozy s’afficher en moteur de la coalition, au risque, en cas d’échec, d’endosser toute la responsabilité de cette affaire. L’attitude plus discrète du président Obama permettra alors aux Etats-Unis de tirer les marrons du feu.".

Que dire de plus, une fois encore Sarkozy brille par son incompétence et envoie la France dans le mur, et les français avec.


Lire le rapport complet

Liens vers les sites des organisations partenaires du rapport

http://www.ciret-avt.com/
 
http://www.cf2r.org

http://www. mpforum.org/




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Article provenant d'Agoravox écrit par Olivier Cabanel


 


Le 8 juin 2011, dans l’indifférence médiatique dont nous sommes désormais habitués lorsqu’il s’agit de nucléaire, la centrale nucléaire de Fort Calhoun, dans l’Etat du Nebraska est encerclée par les eaux d’un Missouri en crue, et le niveau 4, comme à Fukushima au début de la catastrophe, a été décidé.



Et pourtant, ce n’est peut-être pas le plus important, car cette inondation vient de mettre en évidence des problèmes graves de sécurité nucléaire concernant cette centrale, problèmes que les autorités nucléaires espéraient garder secrets. lien

C’est un rapport du 8 juin qui confirme que la centrale a momentanément perdu le système de refroidissement qui sécurise les piscines de combustible usagé (et peut-être neuf !). lien

Pour mieux contrôler l’information, les autorités ont demandé à la FAA (Federal Aviation Administration) de mettre en place une « no-fly-zone » qui en toute vraisemblance est destinée à empêcher les curieux de venir photographier le site inondé, montrant que les aires de stockage extérieures étaient sous l’eau. lien

Elisabeth Cory Ishan, porte parole de la FFA, a bien au contraire justifié la décision en argumentant « il y a un risque de collision en vol qui pourrait compromettre les opérations sur le terrain. Nous devons garantir la sécurité des personnes sur la zone de la centrale nucléaire ».

Actuellement, la centrale nucléaire est donc devenue une ile, et il est devenu difficile, voire impossible de s’en approcher, même pour les journalistes, et même en bateau, puisqu’il y a interdiction de naviguer sur le fleuve. lien

Tout comme à Fukushima, la communication est essentielle, et Victor Drick, porte parole de la NRC (Nuclear Regulatory Commission), a déclaré le 16 juin : « Nous pensons qu’ils ont les mesures adéquates pour protéger la centrale nucléaire et assurer en permanence la sécurité  ». lien

Tim Burke, vice président de l’OPPD (Omaha Public Power District) gestionnaire de la centrale lui a répondu en écho : « les digues de la centrale sont en cours de construction pour un niveau qui permettra de protéger contre la pluie et la libération prévue d’important lâchers de barrage, en amont du fleuve ».

Le mot de la fin, on le doit au maire d’Omaha : « nous ne voyons pas de préoccupation autour de la centrale nucléaire de Fort Calhoun ».

Ce n’est pas tout à fait l’avis de David Lochbaum, directeur d’une association de premier plan « l’Union des scientifiques » qui s’occupe particulièrement de la sécurité nucléaire et ses conclusions sont diamétralement opposées à l’optimisme officiel.

Il a déclaré : « à Fukushima, l’opérateur avait moins d’une heure pour réagir à la catastrophe, et à Fort Calhoun nous avons eu plusieurs semaines pour nous préparer à l’inondation de la centrale ».

Il n’a cessé d’alerter les autorités, avec d’autres spécialistes américains, des graves problèmes de sécurité susceptibles d’impacter la sécurité nucléaire, affirmant que tous les clignotants étaient au rouge, que les responsables le savaient, et qu’ils n’ont rien fait.

Un an auparavant, les inspecteurs de la NRC avaient dénoncé une totale impréparation en cas d’une prévisible crue du Missouri, et que des sacs de sables étaient largement insuffisants comme réponse à une éventuelle inondation.

L’OPPD, gestionnaire de la centrale affirme qu’il attendait début juin, en vain, que l’agence fédérale signe l’autorisation de modernisation contre le risque d’inondation.

Dès le mois de mai 2011 l’ACE (Army Corps of Engineers) avait prévenu les autorités d’un risque imminent d’inondation.

Le 21 mai, des sacs de sable avaient été mis en place pour protéger les bâtiments de la centrale, ce qui n’a pas empêché l’incendie d’une installation électrique, qui a perturbé le refroidissement des barres de combustible usagées, stockées dans la piscine de refroidissement.

Actuellement le problème essentiel serait de maintenir le refroidissement des combustibles nucléaires, et pour cela, des monticules de terre ont été érigés afin de protéger les installations électriques qui permettent l’alimentation de la centrale.

Victor Drick, de la NRC, affirme, calculs à l’appui que la piscine de stockage du combustible pourrait tenir 83 heures avant l’ébullition.

Comme l’écrit le site « cartoradiations » : « les autorités n’ont plus conscience de ce qu’elles disent, elles semblent être dans ce que nous pourrions appeler le « délire nucléaire » qui sous entend que tout est sous contrôle prévoyant avec « précision » la hauteur de la crue en cours, soit 1,60 m à 2,30m au dessus du niveau d’alerte d’inondation  ».

On peut raisonnablement douter de l’efficacité des sacs de sable et des digues tubulaires en caoutchouc remplies d’eau, car ce type de protection ne tient pas si le niveau de crue dépasse les 2/3 de leur propre hauteur, et à ce moment, sous la poussée de l’eau, toute l’installation se disloquerait.

La question qui se pose maintenant étant : si la crue en cours dépasse les prévisions, que se passera-t-il, sachant que beaucoup d’installations névralgiques sont au niveau du sol, ou même en sous sol ?

Et question subsidiaire, comment réagiront les containers de stockage, actuellement sous l’eau ?

Pendant ce temps, à Fukushima, on est dans un scénario digne des Danaïdes, en tentant de remplir des vases qui se vident, et en tentant de dépolluer des milliers de tonnes de litres d’eau radioactive avant que tout ne déborde, et ne rejoigne l’océan.

On commence à peine à parler de l’explosion qui s’est passé le 14 juin dans le réacteur n°3, celui qui contient du mox (plutonium et uranium enrichi). vidéo

La Corée du Sud s’inquiète à son tour, puisque d’importants taux de radioactivité, provenant de Fukushima ont été mesurés. lien

Pendant que l’Italie, après une bonne partie de l’Europe, rejoint le clan de la sortie du nucléaire, isolant un peu plus la France dans son obscurantisme entêté, la Chine s’interroge sur le nucléaire, en suspendant la ratification de nouvelles centrales. lien

Bernard Laponche a beau démontrer qu’il y a une forte probabilité d’accident nucléaire majeur en Europe, le petit chef de l’état français, droit dans ses bottes, campe sur ses positions. lien

En Egypte, on a encore très peu de nouvelles sur l’explosion qui a eu lieu le 4 juin dernier, suite à une fuite d’eau radioactive, sur un réacteur, à Inchas. lien

D’autant que de nombreux accidents nucléaires survenus récemment ont été passés sous silence, comme celui du 9 avril à Washington, celui du 11 avril en Corée du Nord, celui du 14 avril en Tchécoslovaquie, celui de Surry aux USA le 19 avril, etc.…lien

Comment tout cela va-t-il finir ?

Pour l’instant personne n’a la réponse, et comme dit parfois mon vieil ami africain :
« le sage s’organise, le fou regrette ».

L’image illustrant l’article provient de « static6.businessinsider.com »






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