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Fukushima : Plusieurs milliards d'euros de pertes pour Tepco


Sources : Latribune, Science&Avenir, ...



Copyright Reuters
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La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé ce mercredi avoir subi 1 milliard d'euros de pertes et provisions de pertes supplémentaires en raison de la catastrophe survenue dans la centrale de Fukushima. En mai, l'entreprise japonaise avait annoncé des pertes de 10,9 milliards d'euros.
 
La catastrophe de Fukushima coûte de plus en plus cher à Tepco. Aux 10,9 milliards d'euros de pertes liées à la catastrophe nucléaire dans la centrale nucléaire annoncées en mai, il faudra ajouter 1 milliard de plus.
Non comptabilisés dans les comptes précédemment publiés, 88 milliards de yens (765 milliards d'euros) de plus pour l'aide psychologique aux personnes évacuées et 38 milliards de yens (330 millions d'euros) de provisions de pertes annuelles sont à ajouter à ce chiffre. Il s'agissait déjà de la pire perte jamais enregistrée au Japon en dehors du secteur financier.

La sécurisation du site et les dédommagements aux habitants de la zone devraient impliquer de nouvelles dépenses pour l'entreprise nipponne qui devrait être soutenue par des aides de l'Etat.

latribune.fr - 22/06/2011, 11:12



Du plutonium provenant de Fukushima trouvé dans les sols

Du plutonium détecté dans les sols à proximité de Fukushima-Daiichi vient des réacteurs de la centrale nucléaire, selon un chercheur japonais, et non pas des essais nucléaires des années de Guerre froide. 

 

les explosions dues à l'hydrogène qui ont abîmé les bâtiments réacteurs ont peut-être expulsé dans l'environnement du plutonium. Ici le 4ème étage du bâtiment réacteur 4 à Fukushima-Daiichi. Photo transmise par Tepco le 10 juin. (KyodoPhoto via Newscom/kyodow/ SIPA) les explosions dues à l'hydrogène qui ont abîmé les bâtiments réacteurs ont peut-être expulsé dans l'environnement du plutonium. Ici le 4ème étage du bâtiment réacteur 4 à Fukushima-Daiichi. Photo transmise par Tepco le 10 juin. (KyodoPhoto via Newscom/kyodow/ SIPA)


En plus de l’iode 131 et des césiums 134 et 137, les chercheurs commencent à trouver des éléments non-volatils -qui ne s’évaporent pas facilement- très inquiétants autour de la centrale nucléaire de Fukushima : le strontium et le plutonium, dont les demi-vies sont respectivement de 28 ans et de plusieurs milliers d’années pour certains isotopes (1). Utilisé pour la bombe «Fat man» larguée sur Nagasaki en 1945, le plutonium est un métal extrêmement radioactif qui peut notamment provoquer des cancers et des pathologies pulmonaires quand il est inhalé. Pour la première fois, un expert japonais de l’université de Kanasawa a pu certifier que du plutonium détecté en dehors de la centrale provenait bien du site accidenté.

"Il provient bien de la centrale accidentée"


L’échantillon de terre avait été prélevé à 1,7 kilomètre de la centrale nucléaire de Fukushima le 21 avril, c’est-à-dire à la veille de la fermeture totale de la zone d’exclusion des 20 kilomètres autour de la centrale, par deux chercheurs qui sillonnaient la préfecture de Fukushima dans le cadre d’une émission scientifique de la télévision nationale NHK. Il a été confié pour analyse au professeur Masayoshi Yamamoto, de l’université de Kanasawa. Une opération délicate. «Pour authentifier la provenance du plutonium, il faut comparer les proportions des différents isotopes qui le composent(2), précise le professeur Yamamoto, contacté au téléphone par Sciences et Avenir. Et mes résultats sont troublants : ce que j’ai obtenu sur cet échantillon diffère des calculs que nous avons réalisé sur les échantillons contaminés par les anciens essais nucléaires dans la région. Il provient donc bien de la centrale accidentée».

Car c’est bien là toute la difficulté de l’opération : distinguer le plutonium qui provient d’anciens essais nucléaires - notamment ceux réalisés en Asie au début des années 60 par les Russes et les Américains avant la signature d’un traité d’interdiction partiel des essais nucléaires en 1963 (3) - de ceux qui proviennent de la centrale de Fukushima-Daiichi.

Car la multiplication des mesures autour de la centrale a rappelé aux chercheurs et au grand public que des essais nucléaires avaient eux aussi contaminé les sols du pays. En moyenne, cela représenterait 0,012 millisievert par an au Japon, contre 1,5 millisievert par an de radioactivité naturelle dans le pays. Le professeur Yamamoto a ainsi trouvé des traces de plutonium dans d’autres échantillons récents, notamment à Iitate, un village en cours d’évacuation situé à une quarantaine de kilomètres de la centrale. Mais il a pu établir que ce plutonium ne provenait pas des réacteurs accidentés. Pourtant, Iitate a été abondamment  contaminé par les rejets radioactifs lors de la catastrophe comme le montrent les mesures officielles et la carte de la région réalisée par le département de l’Energie américain et publiée en avril.

Des quantités très faibles


«Le plutonium est un métal très lourd, explique le professeur. Il est improbable qu’on le retrouve à 20 ou 30 kilomètres de la centrale. Il retombe dans les zones plus proches. Il est difficile de déterminer la date de son expulsion mais je pense qu’il a été projeté au moment des explosions d’hydrogène»(4).

Olivier Isnard, chercheur à l’Institut radiologique de sûreté nucléaire (IRSN), confirme qu’il est effectivement difficile de savoir de quel réacteur provient le plutonium. Mais il tient à balayer une rumeur largement relayée au Japon. «Ce plutonium ne provient pas nécessairement du réacteur numéro 3 comme on l’affirme à tort : le fait que ce réacteur soit chargé en combustible MOX [mélange de plutonium et d’uranium appauvri, ndlr] ne change rien à l’affaire. Les autres réacteurs, qui ne sont pas chargés en MOX, produisent eux aussi du plutonium»(5). En tous cas, le professeur Yamamoto se veut rassurant. «Les quantités retrouvées à 1,7 km de la centrale sont extrêmement faibles, indique-t-il. Je ne pense pas qu’elles soient dangereuses pour l’homme ou pour l’environnement».

Le danger du strontium


Pour le professeur de l’université de Kanasawa, le problème viendrait davantage du strontium qui se trouve en quantité bien plus importante que le plutonium dans les réacteurs. Ingéré ou inhalé, cet élément se fixe sur les os et peut provoquer des cancers. «Le strontium a pu s’attacher à des substances aérosols et être projeté loin de la centrale nucléaire», suggère le professeur Yamamoto. Selon la chaîne NHK, du strontium radioactif aurait ainsi été détecté dans le sol dans un rayon de 22 à 62 km autour de Fukushima-Daiichi. Mais l’Agence japonaise de sûreté nucléaire assure là-encore que les concentrations sont faibles (6) et ne présentent aucun danger pour la santé. Un optimisme que ne partage pas le chercheur: «Dans le cas des essais nucléaires, on retrouve des traces de quelques becquerels de strontium. Or, aujourd’hui, on mesure plusieurs dizaines de becquerels, notamment à Iitate, et cette augmentation tend à prouver que cet élément vient bien de la centrale nucléaire».

Concernant les autres éléments radioactifs détectés, la situation diffère. La présence d’iode radioactive, dont la demi-vie est de 8 jours, a été divisée par 1000 depuis l’accident, toujours selon le professeur Yamamoto. Aujourd’hui, restent le césium 134, d’une demi-vie de deux ans, et  le césium137, d’une demi-vie de 30 ans. Ces derniers ont été retrouvés en quantité extrêmement importante sur un territoire de 600 km2 au nord-ouest de la centrale de Fukushima. Et enfin, les éléments comme le strontium ou le plutonium dont les demi-vies sont respectivement de 28 ans et de plusieurs milliers d’années.

Marie Linton, envoyée spéciale au Japon
Sciences et Avenir.fr
21/06/11

(1) Le plutonium 238 a une demi-vie de 86 ans, le plutonium 240 de 6500 ans et le plutonium 239 de 24 000 ans.

(2) Il faut faire le ratio : quantité de Pu 238/ (quantité de Pu 239+ quantité de Pu 240). Pour les essais nucléaires, on obtient en général le chiffre 0,03. Si ce chiffre est différent, on a une forte présomption que le plutonium provient de Fukushima.

(3) A l’époque, le traité n’a pas été signé par la France ni la Chine. La France a continué les essais atmosphériques jusqu’en 1974 et la Chine jusqu’en 1980.

(4) Trois importantes explosions d’hydrogène ont eu lieu au début de la crise à la centrale de Fukushima les 12, 14 et 15 mars. Voir le fil des événements à Fukushima-Daiichi.

(5) Dans les réacteurs nucléaires, l’irradiation de l’uranium 238 génère du plutonium 239 par capture de neutrons.

(6) Le ministère des Sciences japonais qui centralise les mesures a détecté entre 3,3 et 32 becquerels de strontium 90 par kilogramme dans des échantillons de terre prélevés à trois endroits dans les villages de Namie et d’Iitate, situés à ente 30 et 40 kilomètres de la centrale.

Effet du plutonium sur la santé
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