Les astéroïdes tueurs
Le 30 juin 1908, une météorite de 40 000 tonnes s'abîma dans la taïga sibérienne, creusant des cratères de 50 m de diamètre, embrasant la forêt, abattant les arbres à trente km à la ronde. La région était déserte et on ne déplora aucune victime humaine. Toutefois, si le choc s'était produit cinq heures plus tard, la rotation de la Terre aurait amené à cet endroit la ville de Saint-Pétersbourg qui aurait été totalement anéantie.
Récemment, le 18 mars 2004, un bloc rocheux d'un vingtaine de mètres de diamètre a frôlé la Terre à 43 000 km d'altitude, c'est-à-dire plus ou moins la hauteur des satellites de météorologie ou de télévision. De tels phénomènes ne sont pas rares. On estime avoir détecté à ce jour plus de la moitié des grands astéroïdes proches de la Terre. Nous ne les connaissons donc pas tous mais les experts nous disent qu'ils sont là, quelque part, prêts à entrer en collision avec la Terre. Si un objet céleste de quelques km de diamètre nous percutait demain, l'humanité serait probablement anéantie. Pourtant, contrairement aux éruptions volcaniques ou aux tremblements de Terre, les impacts d'astéroïdes sont prévisibles à la seconde près, à condition de connaître leur position, leur vitesse et leur trajectoire. Or un seul pays mène actuellement des recherches d'envergure dans ce domaine : les États-Unis. Et encore : le budget annuel n'excède pas les quatre millions de dollars. Avec du temps, le monde pourrait mettre au point une parade efficace puisque deux solutions théoriques existent déjà et paraissent réalisables. Mais le temps passe et un astéroïde tueur est peut-être en route.
Récemment, le 18 mars 2004, un bloc rocheux d'un vingtaine de mètres de diamètre a frôlé la Terre à 43 000 km d'altitude, c'est-à-dire plus ou moins la hauteur des satellites de météorologie ou de télévision. De tels phénomènes ne sont pas rares. On estime avoir détecté à ce jour plus de la moitié des grands astéroïdes proches de la Terre. Nous ne les connaissons donc pas tous mais les experts nous disent qu'ils sont là, quelque part, prêts à entrer en collision avec la Terre. Si un objet céleste de quelques km de diamètre nous percutait demain, l'humanité serait probablement anéantie. Pourtant, contrairement aux éruptions volcaniques ou aux tremblements de Terre, les impacts d'astéroïdes sont prévisibles à la seconde près, à condition de connaître leur position, leur vitesse et leur trajectoire. Or un seul pays mène actuellement des recherches d'envergure dans ce domaine : les États-Unis. Et encore : le budget annuel n'excède pas les quatre millions de dollars. Avec du temps, le monde pourrait mettre au point une parade efficace puisque deux solutions théoriques existent déjà et paraissent réalisables. Mais le temps passe et un astéroïde tueur est peut-être en route.