RSS

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

À tout les visiteurs !

Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

Le débat est ouvert !

Bonne visite !

PS : Vous pouvez aussi me retrouver sur http://99lefanzine.com/

Au Vietnam, l’agent orange tue encore



L'Agent Orange en 10 Questions


1 > Qu'est-ce que l'Agent Orange ?

C'est l'herbicide le plus utilisé par l'armée américaine durant la guerre du Việt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d'empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à dégager les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L'Agent Orange est en fait rose-brunâtre. Il doit son nom aux bandes de couleur orange inscrites sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

2 > Pourquoi l’Agent Orange est-il dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Việt Nam, notamment l'Agent Orange, contenaient de l'acide 2,4,5-T pour ses capacités de défoliation. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide étaient tels que l'acide produit était contaminé par des doses plus ou moins fortes d'une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

3 > Combien de dioxine a-t-il été déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations [1], entre 1961 et 1971, l'armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d'hectares, dans le sud et le centre du Việt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils de dioxine à ne pas dépasser par personne en millionième de millionième de gramme.

[1] J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, "The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Việt Nam", Nature, Volume 422, Avril 2003.

4 > Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations chez les nouveaux-nés). Elle provoque des maladies de peaux, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

5 > Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations[1], de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut rajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens. Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par contamination de la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou poissons contaminés.

[1] J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, "The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Viêt Nam", Nature, Volume 422, Avril 2003.

6 > Qu'est-ce que l'opération Hadès ?

C'est le nom originel de l'opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée par la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès était trop "explicite" (Hadès, dieu des morts), il fut changé peu après en Ranch Hand (« ouvrier agricole »).

7 > Les Etats-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n'ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l'Agent Orange et autres herbicides.

8 > Les victimes de l'Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de l'Agent Orange, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces fabricants ont signé un accord à l'amiable avec les associations de vétérans : en échange de l'arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l'Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange/dioxine a porté plainte contre les fabricants de l’Agent Orange. Les deux principaux fabricants sont Monsanto et Dow Chemical.

9 > Et aujourd’hui ?

Trente ans après la fin de la guerre, les symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Việt Nam, et il reste une quantité non négligeable de dioxine dans certaines zones très localisées. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

10 > La dioxine, un problème mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes produisent involontairement de la dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) peut témoigner des dangers de la dioxine dans le monde entier.



Articles de LeMonde Diplomatique :




Trente ans après, « les conséquences de la guerre chimique menée par les Etats-Unis sont toujours et partout visibles », explique Mme Nguyen Xuân Phuong, une Vietnamienne d’une cinquantaine d’années, responsable en France d’un projet d’aide aux enfants victimes des produits toxiques largués sur les forêts et les champs du Vietnam. on voit encore dans les rues des villes et dans les campagnes des gens mutilés - sans jambes, sans bras, aveugles, des corps tordus. Ces problèmes sont en grande partie liés aux défoliants utilisés dans les opérations militaires souvent qualifiées de « plus grande guerre écologique de l’histoire de l’humanité ».

Le but stratégique de ces opérations de « défoliage » était de priver les guérillas vietnamiennes de leurs sources de nourriture et de protéger les envahisseurs américains contre leurs attaques. C’est la raison pour laquelle les énormes épandages de ces poisons ont été concentrés dans les zones autour des bases américaines et des aérodromes ainsi qu’à proximité des routes terrestres et fluviales. Une des cibles principales a été la fameuse piste Hô Chi Minh par laquelle munitions et armes ont été régulièrement acheminées du nord vers le sud du Vietnam.

En octobre 1980, une commission officielle (1) a été créée à Hô Chi Minh-Ville (ex-Saïgon) pour en étudier les conséquences. Elle a pu identifier toute une série de maladies et de symptômes provoqués par ces herbicides qui détruisent des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance... Selon la Croix-Rouge vietnamienne, beaucoup de ces maux sont dus à l’action chimique du défoliant, appelé l’« agent orange » parce que l’armée américaine l’avait stocké dans des tonneaux marqués d’orange (2). Ses effets destructeurs viennent en grande partie de son composant principal, la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l’organisme.

Ces opérations de guerre chimique, qui débutèrent en 1961 avec le feu vert du président John Kennedy, furent progressivement intensifiées jusqu’à atteindre leur zénith en 1965, avant de diminuer et finalement cesser en 1971, à la suite de nombreuses protestations dans le monde et aux Etats-Unis même, de la part de scientifiques, d’un certain nombre de parlementaires et surtout d’anciens combattants américains.
Les dégâts sont considérables. Le Service secret interallié pour le Vietnam (Combined Intelligence Center for Vietnam - CICV (3) estime qu’après cinq ans d’épandages constants, les récoltes détruites par l’agent orange, largué par avions et hélicoptères, auraient pu nourrir 245 000 personnes pendant une année entière. Selon l’Unesco (Le Courrier de l’Unesco, mai 2000), un cinquième des forêts sud-vietnamiennes a ainsi été détruit chimiquement (4).

Les herbicides utilisés dans ces offensives ont été fournis à l’armée américaine pour l’essentiel par quelques grosses entreprises : en tête, Dow Chemical - une des plus puissantes entreprises américaines de ce type -, suivie entre autres de Thompson, Diamond, Monsanto (entreprise fabricant des OGM), Hercules, Uniroyal. C’est contre ces firmes - et non contre le gouvernement américain - que plus tard, en 1984, des organisations d’anciens combattants américains ont décidé d’entamer des poursuites judiciaires afin de réclamer et obtenir des réparations financières pour les maladies contractées à la suite de leur exposition à cet agent orange. En effet, la législation américaine interdit formellement des procès contre le gouvernement pour des actes commis au cours des opérations militaires.

Paradoxalement, les possibilités d’action juridique de ces anciens combattants ont été renforcées par l’intervention de l’amiral Elmo Zumwal, celui-là même qui avait donné l’ordre aux forces navales des Etats-Unis d’avoir recours à cet herbicide sur une grande échelle. Après avoir observé l’efficacité militaire du produit, l’amiral a dû en constater les effets sur ses troupes et même sur sa propre famille. En effet, l’enfant de son fils est né avec de graves déficiences physiques et mentales ; le capitaine lui-même est mort très jeune d’un cancer dû à ce poison.

Les Etats-Unis - après beaucoup d’hésitations et d’atermoiements - ont fini par reconnaître l’existence d’un lien entre l’agent orange et les symptômes dont souffrent les anciens combattants américains : cécité, diabète, cancer de la prostate et des poumons, malformation des bras et des jambes, entre autres.
En mai 1984, juste avant le jour du procès, les firmes en accusation ont décidé d’obtenir un règlement à l’amiable, en payant 180 millions de dollars à un compte en banque qui deviendrait le fonds de compensation des anciens combattants souffrant de la dioxine. Ainsi, sur quelque 68 000 plaignants, près de 40 000 ont reçu des paiements, allant de 256 à 12 800 dollars selon la gravité des cas. En revanche, aucune des centaines de milliers de victimes vietnamiennes n’a reçu un centime d’indemnisation.

C’est dire l’intérêt du projet « Vietnam, les enfants de la dioxine », que Mme Nguyen Xuân Phuong a mis sur pied à Paris en liaison avec les autorités vietnamiennes (5). Parmi les activités ainsi lancées figure, par exemple, un système de parrainage par lequel on peut, à titre individuel, consacrer une certaine somme - selon ses moyens et ses motivations - au maintien physique et moral d’une famille vietnamienne. Cette association recueille aussi des fonds pour la création de centres médicaux destinés au traitement des maladies provoquées par l’agent orange, ainsi qu’à la recherche afin de mieux comprendre la nature de ces maladies et de mettre au point des moyens de guérison.

 Schofield Coryell.

  

 

(1) Le Comité national d’investigation des conséquences de la guerre chimique au Vietnam, dit « comité 10-80 ». Il a travaillé avec des instituts et des universités vietnamiens ainsi qu’avec des scientifiques étrangers.

(2) Lire le Pr Le Cao Dai, L’Agent orange dans la guerre du Vietnam : historique et conséquences, traduit de l’anglais par le docteur Jean Meynard, disponible auprès de l’association Vietnam, les enfants de la dioxine, tél. : 01-40-56- 72-06.

(3) Le CICV était un service de renseignement américain basé au Vietnam.

(4) In Le Courrier de l’Unesco, Paris, mai 2000.

(5) Vietnam, les enfants de la dioxine, 7, square Dunois, apt 1021, 75013 Paris. L’association a été créée en mai 2001, lors de la visite en France de Mme Nguyen Thi Binh, vice-présidente du Vietnam. 

 NB : Dans notre édition papier cet article était improprement titré « Au Vietnam, le napalm tue encore ». Le napalm et l’agent orange sont deux produits tout à fait distincts.

 

 

 

mercredi 23 juin 2010

 Vers un nettoyage de l’agent orange au Vietnam.

 

 300 millions de dollars : c’est le coût estimé du nettoyage des nombreux sites encore contaminés par l’agent orange, cet herbicide hautement toxique déversé sur le Vietnam par l’armée américaine au plus fort de la guerre (1953-1975). Dans un rapport rendu public le 16 juin (1), le groupe bilatéral vietnamo-américain (2) créé pour trouver un arrangement sur le sujet, dans le cadre d’une normalisation des relations entre les deux pays rappelle que, de 1961 à 1971 l’armée américaine a répandu 75 millions de litres du produit chimique sur un quart de la surface du Sud-Vietnam, affectant 400 000 hectares de terrain agricole . Près de trois millions de Vietnamiens en subissent encore les séquelles, et, depuis trente-cinq ans, n’ont reçu aucun dédommagement.

En 1984, les vétérans américains touchés par l’agent orange avaient déjà conclu un accord, dans le cadre d’un procès contre les fabricants de ce produit : en échange de l’arrêt des poursuites, Monsanto et six autres entreprises — Dow Chemical, Thompson, Diamond, Hercules, T-H Agricultural & Nutrition Company et Uniroyal — avaient versé la somme de 180 millions de dollars à un fond de compensation.
Washington a longtemps traîné des pieds, prétextant que les données scientifiques impliquant l’agent orange dans l’explosion des malformations congénitales étaient insuffisantes. Responsables de cette guerre chimique, les Etats-Unis s’exemptent de toutes poursuites internationales concernant des actes commis en temps de guerre.

Défoliant composé d’agents nocifs et puissants tels que la dioxine, son composant principal, l’agent orange trouble les fonctions immunitaires, hormonales et reproductives. Il est responsable de cancers (poumons et prostate), de maladies de la peau, du cerveau et du système nerveux, de problèmes respiratoires et circulatoires, de cécité et de diverses anomalies survenant à la naissance. Molécule très stable, la dioxine reste présente dans l’environnement, et continue à empoisonner l’agriculture et les générations de vietnamiens nés après la guerre.


Lidia Falcucci



(1) « Declaration and Plan of Action », Aspen Institute, juin 2010.

(2) Le US-Vietnam Dialogue Group on Agent Orange/Dioxin a été créé en 2007 par la Fondation Ford, une organisation privée basée à New York, et coordonnée par l’Aspen Institute, association privée de recherche basée à Washington.






Un documentaire :




L'agent Orange est la triste appellation d'un défoliant toxique largement utilisé par l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam de 1961 à 1971. L'environnement paie largement les conséquences de ce largage massif, estimé à plus de dizaines de millions de litres. La dioxine, un des principaux composants, a pollué la terre et les cours d'eau.

Plus de trente ans après, les souffrances sont énormes pour les populations (diabète, cancers, malformations congénitales et modification de l'ADN sur plusieurs générations).

Les soldats américains ayant été directement au contact de la substance ont été victimes également. La seule différence est que les vétérans du vietnam ont obtenu de substantielles indemnités !

Deux avocats de New York, Jonathan Moore et William Goodman mènent une action judiciaire pour faire reconnaître la responsabilité de l'industrie chimique américaine dans les séquelles infligées aux populations civiles vietnamiennes.

Le documentaire revient sur cet engagement, tout en montrant paradoxalement le sentiment d'impunité d'un Etat de droit qui refuse toujours d'adhérer aux principes d'une justice internationale et aux lois qui interdisent depuis 1925, l'utilisation de produits chimiques comme armes de guerre...





Partie 1 :











Partie 2 :











Partie 3 :











Partie 4 :









Quelques articles pouvant vous intéresser :







0

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...