Les bouffeurs de fer
Dans le golfe du Bengale viennent s'échouer les navires promis à la casse. Ceux qui les détruisent sont doublement menacés : ils dépècent à mains nues ces épaves pleines de composants toxiques et sont pris au piège de l'endettement.
Chaque année, les inondations qui suivent la saison des pluies contraignent les paysans du nord du Bangladesh à chercher du travail saisonnier dans le sud du pays pour échapper à la famine. Ils trouvent à se faire embaucher sur les chantiers de démolition des navires de Chittagong, sur le golfe du Bengale. Avec des cordes et sans vêtements de protection, pieds nus même, ils tirent sur le sable ces mastodontes qui pèsent des tonnes. Puis se mettent à les dépecer à mains nues. Et comme s'il ne suffisait pas que leur vie soit menacée par ces manipulations hautement dangereuses, un autre poison les guette, celui de l'endettement rendu quasiment inévitable par le système des avances sur salaire et la nécessité de s'approvisionner chez les commerçants locaux à des prix prohibitifs. Les dettes qu'ils y contractent empêchent souvent ces hommes de retourner chez eux comme ils le voudraient. Tous sont épuisés physiquement et moralement, peu arrivent à briser ce cercle infernal. Originaire de la région de Chittagong, le réalisateur explique qu'il a "voulu savoir qui sont ces hommes qui viennent quelques mois chez nous dans le Sud pour un salaire de misère". Il les a suivis sur le chantier entre janvier et mai 2005 avec une équipe bengalie. Son film, qui dénonce ce système d'exploitation, a reçu plusieurs récompenses, dont le Premier Prix au DocAviv 2008, le Festival du film documentaire de Tel Aviv.
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