Pays Riches, Pauvreté Extrême
Article source d'Agoravox écrit par Tanguy
Voici plusieurs mois que des nouvelles alarmantes nous proviennent des USA : des « villes de tentes » se dressent, nombre de personnes vivent dans leur « mobil-home » devant leur maison saisie, des personnes âgées ayant cotisé pour une pension durant plusieurs dizaines d'années sont contraintes de chercher un emploi rémunéré car leur employeur est en faillite (lien) ou que les revenus de leur épargne se sont évanouis dans l'une des grandes faillites qui ont eu lieu. Plus grave encore, l'insécurité alimentaire est présente et une large part de la population a connu la faim ou des restrictions sévères, à tel point que des chaines de télévision ont fait des reportages dans les écoles, posant la question « qu'est-ce que cela fait de ne pas manger ? » !(lien)
Plus près de nous, les populations grecques sont aussi victime de ce qu'il est convenu d'appeler « la crise » : chômage massif, faillite des petits commerçants et entrepreneurs, augmentation sans précédent des prix de l'énergie, baisses drastiques des salaires, nouvelles taxes sur « tout et n'importe quoi » : maisons, voitures, énergie,... Les Grecs sont maintenant, pour une large part, paupérisés et proches de ce que l'on peut appeler la misère.
Témoignage d'un français d'origine grecque
note : Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a bien annoncé cette recrudescence des cas de SIDA et avancé l'explication de la prime !!! Il y a d'autres explications à l'épidémie, voir note en bas d'article
En France aussi, la situation sociale se dégrade très rapidement et de nombreuses personnes et associations essaient d'alerter leurs dirigeants et leurs concitoyens de ce qui est en train de se passer, mais restent inaudibles, leurs cris étant noyés dans le brouhaha permanent entretenu pas la société du spectacle. Des informations émergent tout de même : augmentation drastique des personnes ayant recours à l'aide alimentaire, plus de huit millions (8,000,000) de personnes ayant des difficultés à se chauffer -dont de nombreux propriétaires de maison unifamiliale, augmentation du chômage, …. Cette situation fait dire à Julien Lauprètre qu'un "raz de marrée de pauvreté s'installe sur la France"
D'autres pays sont dans la même situation : le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Irlande, bientôt la Belgique... Tous les pays de la « zone euro » sont touchés et sont appelés à connaître la même situation que la Grèce, même si l'intensité de leurs malheurs variera. Cette pauvreté risque de s'accélérer à cause de la situation économique et des mesures prises mais aussi des attaques de plus en plus violentes contre les systèmes de protection sociale, attaques qui se matérialisent à nouveau par des "notations" d'agences internationales qui, malgré leurs cuisants échecs dans l'évaluation du risque des entreprises cotées, se mettent à "analyser" les comptes des hopitaux, des chemins de fer... (lien)
Une fois ceci lu, la réaction habituelle est d'avoir une pensée compatissante pour toutes ces personnes et de s'en retourner à ses préoccupations quotidiennes, certain de sa valeur et de sa place dans la société et confiant en ses possibilités d'avenir. La télévision divertit et les possessions actuelles rassurent : possession d'une maison, d'une voiture, salaire honorable permettant de faire face à des imprévus, voire petite « fortune personnelle » allant de quelques milliers à quelques millions d'euros permettant de ne pas craindre une période de chômage...
Cette manière de faire n'est plus de mise, tant les ressorts de la crise actuelle sont puissants et laisseront peu de personnes indemnes de ses conséquences. Les politiques sont actuellement menées par ceux-là même qui ont conduit les pays de la zone euro dans cette situation, utilisant les techniques de choc permettant à leurs commanditaires de prendre les rennes des affaires, débarrassés qu'ils sont des contraintes sociales et politiques (lien). Leur faire confiance alors qu'ils persévèrent sur cette voie est faire preuve d'un aveuglement coupable ou d'une bêtise sans borne.
Nombres de solutions existent, tant au niveau d'un rééquilibrage de la fiscalité (note) que de la lutte contre la criminalité et les paradis fiscaux, que du refus de payer les "dettes illégitimes" des états. Tout cela est faisable sans sortir du droit, à l'inverse de ce qui se passe actuellement au niveau européen, et sans "changement de système" (ce qui serait pourtant hautement souhaitable), sans "révolution", émeute ou autre cas de figure extrême...
Ces solutions sont possibles à mettre en place. Il faut garder les données de base à l'esprit : les pays de la zone-euro sont considérés comme des "pays riches", qu'ils possèdent des infrastructures considérables et une population hautement qualifiée (qui malheureusement est de moins en moins cultivée pour être de plus en plus "employable"), que le capitalisme est, depuis de nombreuses années en "crise de surproduction". Ces fondamentaux ne sont pas compatibles avec l'idée qu'il faille diminuer les ressources des populations pour que "tout aille mieux". Il faut se rappeler aussi qu'un des fondements du capitalisme est l'accroissement du profit et que la manière la plus simple d'accroitre le profit est de diminuer le salaire (car la production est la somme des profits et des salaires). La limite est donc, dans la configuration actuelle et si rien ne change : LE BOL DE RIZ !
Peut être cela ne suffira-t-il pas, peut être les populations sont elles trop amorphes et abruties pour se rendre compte de quoi que ce soit ? Ou trop cynique ? Après tout, elles ont montré une insensibilité totale face aux soufrances des populations africaines victimes d'un "génocide par la faim" entretenu par ceux-là même qui prennent aujourd'hui leur destin en main, une insensibilité totale aussi pour le peuple palestinien vivant dans des conditions épouvantables depuis des décennies, une insensibilité totale face aux souffrances des habitants de Cuba victimes d'un embargo aussi injuste qu'inhumain, une insensibilité totale face aux populations libyennes qui furent détruites sous leurs yeux par leurs soldats et pour lesquelles elles continuent de marquer leur mépris, acceptant des discours tels celui du Ministre Reynders déclarant, heureux, "grâce à la Libye, on écoute la Belgique à l'OTAN" ou comme celui du Ministre Juppé déclarant que "l'intervention française en Libye est un investissement sur l'avenir". Entendront-elles les bruits de bottes qui grondent ? Seront elles plus vigilantes pour elles-même et leurs enfants ? Auront-elles la capacité de réaction nécessaire ? Peut-être, si chacun y travaille sans délai !
Notes
En Belgique, 50 sociétés affichent un bénéfice total de 42,7 milliards d’euros, sur lequel elles payent à peine 0,2 milliard d’impôts. Soit un taux d’imposition de 0,57 %. Si elles avaient payé le taux normal de 33,99 %, l’état aurait économisé 14,3 milliards(voir Le Soir).En France, plus de 50 % des niches fiscales et sociales sont inefficaces ou inutiles, selon un rapport remis au Parlement. Les supprimer permettrait à l'État français d’économiser près de 40 milliards d’euros par an !!!(France24)
Note sur les recrudescences de cas de SIDA en Grèce : même si les propos de Madame Kremastinou ne doivent pas être remis en cause, d'autres facteurs à notre sens plus significatifs jouent. Une augmentation de l'usage de drogue et un coût important pour se procurer des seringues est l'explication avancée par BFM qui a mené l'enquête. Des personnes se sachant séropositives et ayant voulu garder l'anonymat peuvent être poussées à demander maintenant cette fameuse prime...
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Voici plusieurs mois que des nouvelles alarmantes nous proviennent des USA : des « villes de tentes » se dressent, nombre de personnes vivent dans leur « mobil-home » devant leur maison saisie, des personnes âgées ayant cotisé pour une pension durant plusieurs dizaines d'années sont contraintes de chercher un emploi rémunéré car leur employeur est en faillite (lien) ou que les revenus de leur épargne se sont évanouis dans l'une des grandes faillites qui ont eu lieu. Plus grave encore, l'insécurité alimentaire est présente et une large part de la population a connu la faim ou des restrictions sévères, à tel point que des chaines de télévision ont fait des reportages dans les écoles, posant la question « qu'est-ce que cela fait de ne pas manger ? » !(lien)
Plus près de nous, les populations grecques sont aussi victime de ce qu'il est convenu d'appeler « la crise » : chômage massif, faillite des petits commerçants et entrepreneurs, augmentation sans précédent des prix de l'énergie, baisses drastiques des salaires, nouvelles taxes sur « tout et n'importe quoi » : maisons, voitures, énergie,... Les Grecs sont maintenant, pour une large part, paupérisés et proches de ce que l'on peut appeler la misère.
Témoignage d'un français d'origine grecque
note : Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention a bien annoncé cette recrudescence des cas de SIDA et avancé l'explication de la prime !!! Il y a d'autres explications à l'épidémie, voir note en bas d'article
En France aussi, la situation sociale se dégrade très rapidement et de nombreuses personnes et associations essaient d'alerter leurs dirigeants et leurs concitoyens de ce qui est en train de se passer, mais restent inaudibles, leurs cris étant noyés dans le brouhaha permanent entretenu pas la société du spectacle. Des informations émergent tout de même : augmentation drastique des personnes ayant recours à l'aide alimentaire, plus de huit millions (8,000,000) de personnes ayant des difficultés à se chauffer -dont de nombreux propriétaires de maison unifamiliale, augmentation du chômage, …. Cette situation fait dire à Julien Lauprètre qu'un "raz de marrée de pauvreté s'installe sur la France"
D'autres pays sont dans la même situation : le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Irlande, bientôt la Belgique... Tous les pays de la « zone euro » sont touchés et sont appelés à connaître la même situation que la Grèce, même si l'intensité de leurs malheurs variera. Cette pauvreté risque de s'accélérer à cause de la situation économique et des mesures prises mais aussi des attaques de plus en plus violentes contre les systèmes de protection sociale, attaques qui se matérialisent à nouveau par des "notations" d'agences internationales qui, malgré leurs cuisants échecs dans l'évaluation du risque des entreprises cotées, se mettent à "analyser" les comptes des hopitaux, des chemins de fer... (lien)
Une fois ceci lu, la réaction habituelle est d'avoir une pensée compatissante pour toutes ces personnes et de s'en retourner à ses préoccupations quotidiennes, certain de sa valeur et de sa place dans la société et confiant en ses possibilités d'avenir. La télévision divertit et les possessions actuelles rassurent : possession d'une maison, d'une voiture, salaire honorable permettant de faire face à des imprévus, voire petite « fortune personnelle » allant de quelques milliers à quelques millions d'euros permettant de ne pas craindre une période de chômage...
Cette manière de faire n'est plus de mise, tant les ressorts de la crise actuelle sont puissants et laisseront peu de personnes indemnes de ses conséquences. Les politiques sont actuellement menées par ceux-là même qui ont conduit les pays de la zone euro dans cette situation, utilisant les techniques de choc permettant à leurs commanditaires de prendre les rennes des affaires, débarrassés qu'ils sont des contraintes sociales et politiques (lien). Leur faire confiance alors qu'ils persévèrent sur cette voie est faire preuve d'un aveuglement coupable ou d'une bêtise sans borne.
Nombres de solutions existent, tant au niveau d'un rééquilibrage de la fiscalité (note) que de la lutte contre la criminalité et les paradis fiscaux, que du refus de payer les "dettes illégitimes" des états. Tout cela est faisable sans sortir du droit, à l'inverse de ce qui se passe actuellement au niveau européen, et sans "changement de système" (ce qui serait pourtant hautement souhaitable), sans "révolution", émeute ou autre cas de figure extrême...
Ces solutions sont possibles à mettre en place. Il faut garder les données de base à l'esprit : les pays de la zone-euro sont considérés comme des "pays riches", qu'ils possèdent des infrastructures considérables et une population hautement qualifiée (qui malheureusement est de moins en moins cultivée pour être de plus en plus "employable"), que le capitalisme est, depuis de nombreuses années en "crise de surproduction". Ces fondamentaux ne sont pas compatibles avec l'idée qu'il faille diminuer les ressources des populations pour que "tout aille mieux". Il faut se rappeler aussi qu'un des fondements du capitalisme est l'accroissement du profit et que la manière la plus simple d'accroitre le profit est de diminuer le salaire (car la production est la somme des profits et des salaires). La limite est donc, dans la configuration actuelle et si rien ne change : LE BOL DE RIZ !
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Notes
En Belgique, 50 sociétés affichent un bénéfice total de 42,7 milliards d’euros, sur lequel elles payent à peine 0,2 milliard d’impôts. Soit un taux d’imposition de 0,57 %. Si elles avaient payé le taux normal de 33,99 %, l’état aurait économisé 14,3 milliards(voir Le Soir).En France, plus de 50 % des niches fiscales et sociales sont inefficaces ou inutiles, selon un rapport remis au Parlement. Les supprimer permettrait à l'État français d’économiser près de 40 milliards d’euros par an !!!(France24)
Note sur les recrudescences de cas de SIDA en Grèce : même si les propos de Madame Kremastinou ne doivent pas être remis en cause, d'autres facteurs à notre sens plus significatifs jouent. Une augmentation de l'usage de drogue et un coût important pour se procurer des seringues est l'explication avancée par BFM qui a mené l'enquête. Des personnes se sachant séropositives et ayant voulu garder l'anonymat peuvent être poussées à demander maintenant cette fameuse prime...
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