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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

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Mon chat est mort ; la culture de l’arnaque.


Article source de nouvellessociete écrit par Pierre JC Allard


Aujourd’hui je vais vous parler de ce qui est le plus important au monde. De ce qui nous intéresse plus que tout. Hélas, je vais devoir vous dire que ça ne va pas très bien sur ce front. Mais reprenons au commencement...


Quand les Romains flânaient aux bains, testant de l’orteil la température du tépidarium, ils philosophaient… Les BHL de l’époque jasaient sans doute des mêmes platitudes qui, 2 000 auparavant, avaient passionné les Sumériens. «  Les femmes ont-elles une âme, et si oui, dites pourquoi ? » Ou encore : « Quelle est la plus cruciale, la plus captivante la plus accaparante des relations dans lesquelles s’investit l’être humain, faire l’amour ou faire la guerre ?  » Qu’est-ce qui est le plus important ?


Pour l’âme des femmes, rien n’a changé. Le débat fait rage, plus féroce que jamais depuis qu’elles en ont elles-mêmes pris charge. Pour ce qui passionne le plus l’être humain, cependant, j’ai réfléchi. Je crois que le plus important ce n’est pas de se faire l’amour ou la guerre. C’est plus bête que ça. Je crois qu’on fait tout pour ne pas l’avouer, mais que, ce qui nous fascine le plus, c’est de rouler le voisin dans la farine, pour se dire que même si le destin nous traite comme des minus, on n’est pas si sot puis qu’il y a plus sot que soi. Comme la fourmi de Lafontaine qui « trouvait le ciron trop petit ».

Tant qu’il y a eu des gros pour se moquer grossièrement des petits à leur face même – et des petits pour en faire autant des gros dans leur dos, non sans une certaine petitesse – ce grand désir de blouser son prochain est demeuré un divertissement. Mais la démocratie est venue…

En démocratie, on s’est retrouvé entre sociétaires présumés égaux qui avions besoin les uns des autres et devions nous compléter. Alors on a cessé de seulement s’amuser à s’arnaquer : chercher à profiter les uns des autres est devenu un mode de vie.

Dans une société tertiaire, où presque tout le travail ne consiste plus en production, mais en échanges, tirer plus de chaque échange en donnant moins est devenu le BUT de la vie. On a créé une société mercantile. On fait du commerce. La guerre est au service du business et l’amour est sa récompense. On se passe la vie à tenter d’abuser du voisin. C’est le jeu.

Ça peut être une joute de l’esprit, comme acheter un tapis au Bazar à Istanbul ou un Van Gogh chez Sotheby. Ça peut être une forme de passe-temps pour les gens simples, pour la ménagère qui, promos en main, va de Wal-mart à Carrefour en cherchant « le meilleur prix » comme on chercherait le Graal. Ça peut aussi être l’obsession du mec qui va rouler une heure pour économiser un euro sur un plein d’essence.

Un jeu.

Ça peut être tout ça, mais ça peut être plus grave. Ça peut être l’omniprésente mise en boîte dont est victime le consommateur qui ne sait vraiment plus comment se défendre, dans un monde ou produire et consommer sont les deux faces du seul jeu qui compte et auquel où nous sommes tous devenus incompétents.

Vivre en société, c’est avant tout pouvoir jouir de la compétence de l’autre en lui offrant la sienne… Mais qui va déterminer les termes d’échange, quand on ne connaît rien de la valeur de ce qu’offre l’autre, sauf le besoin qu’on en a, et que TOUT LE MONDE ne cherche qu’à en abuser ?

Des économistes parlent d’une « main invisible » qui, d’essais en erreurs, mène aux ajustements du lit à Procuste ou de Procuste au lit, mais le processus est long et n’est pas sans coût ni douleur…
Il y a d’abord les ajustements qui déterminent finalement le prix de vente de tout « sur le marché », en optimisant le rendement pour le vendeur qui est fonction de ce prix et du volume de la demande rendue effective a ce prix. Vraiment ? Mais il faut se demander à quel jeu lubrique se livre parfois la « main invisible »…

Est-ce qu’elle ne triche pas quand, pour tirer un max de tous, elle segmente le sacro saint « marché » en mini-marchés, de sorte qu’un médicament puisse se vendre 5 ou 10 fois plus cher aux USA ou en France qu’au Mexique ou au Congo par exemple ? Ou que le type qui occupe le siège à côté du vôtre dans l’avion puisse l’avoir payé trois fois moins cher que vous ? Le marché triche

Le marché triche, mais ce n’est pas le plus grave. Le plus grave, c’est l’inconscience et l’irresponsabilité nonchalamment revendiquée de quidam lambda qui a accepté, comme un acte de foi, que le but de la vie dans une société mercantile est de blouser tout le monde.

Car il n’y a pas que le prix des choses, il y a leur qualité sur laquelle on triche. Et c’est plus facile, surtout quand on parle de services plutôt que de biens. Plus facile, mais aussi plus grave s’il y a des dangers liés à l’utilisation d’un bien ou d’un service et que le vendeur, tout occupé à vous soutirer tout ce qu’il peut, néglige de vous en faire part.

Exemple récent, qui a fait du bruit sur Internet.  FULGATOR un fabricant de pesticides, a vendu un produit réputé anodin pour se débarrasser des puces à une acheteuse de bonne foi … dont les deux chats sont morts dans les deux jours suivants ! Émoi, protestation… Réponse du fabricant qu’on interpelle : “à vous de vous renseigner sur les effets du produit que vous achetez…”

Les Romains avaient déjà ce principe que c’est à l’acheteur de se protéger. CAVEAT EMPTOR ! L’admission brutale que chacun est là pour abuser de vous, et que c’est à vous de prendre garde. Mais cette attitude est bien dangereuse.

Dangereuse ici pour les chats, mais dangereuse aussi pour les irresponsables qui vendent ce genre de choses et donnent ce genre de réponses, car seul un long investissement dans la prière et le yoga peuvent faire que le propriétaire des chats n’ait pas à lutter contre la pulsion de rendre immédiatement indispensable l’usage d’une double prothèse dentaire à celui qui lui a fait cette réponse.

Dangereuse pour tout le monde, car l’irresponsabilité et l’absence de toute conscience professionelle sont les fléaux de notre société de consommatiom. Le consommateur est continuellement arnaqué à l’extrême limite de ce qu’il peut l’être.

Se protéger soi-même… Mais dans le monde complexe où nous vivons, cela n’est plus possible. Puis-je surveiller les relations de mon médecin avec toutes les compagnies pharmaceutiques ? Celles de mon avocat avec toutes les entreprises avec lesquelles je pourrais faire des affaires ? Est-ce que je puis vérifier ce qu’ont mis dans mes aliments tous ceux qui y ont eu accès ?

La main invisible ne nous protège pas du désir universel de tous d’abuser de nous… Alors on demande à l’État de le faire. J’ai expliqué déjà en détail, comment ce serait possible. On le fera sans doute. Mais ça ne règlera pas tout. On ne sera jamais à l’abri du psychopathe qui ne voit pas comment vous pouvez éprouver un sentiment pour un chat, ni pourquoi ce sentiment pourrait interférer avec son désir, legitimé par notre société, de vous prendre tout l’argent qu’il peut.

Est-ce que nous voulons vraiment que l’ultime résultat de notre tradition judéo-chrétienne soit cet affrontement cauteleux, hypocrite, incessant entre tout le monde et chacun pour arracher à l’autre un dernier centime ?

Le pourrissement de la relation entre nous tous est exponentiel et cette question ne restera donc pas sans réponse bien longtemps. Si notre civilisation n’y apporte pas la bonne réponse notre civilisation disparaîtra. Et elle l’aura mérité.


Pierre JC Allard
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  1. Anonyme

    8 décembre 2011 à 20:26

    Tout à fait d'accord !!! Soyons ce que nous voulons que les autres soient !unissons nous comme un seul corps sachant que chacun des membres fait partie du tronc commun. Prenons nos responsabilités ne déléguons cela à personne !

    Excellent texte !

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...