Télé réalité : Une nouvelle "casserole" pour Eric Woerth ?
Article source d'Agoravox
Eric Woerth, alors ministre du Travail et son collègue de la culture Frédéric Mitterrand auraient essayé d'aider TF1 à passer au travers des poursuites engagées par des candidats de télé réalité pour non application du droit du travail !
"La téléréalité à 10 ans" nous dit l'Express. Et le magazine de nous rappeler ; " (...) Ce soir-là, Loana, Julie, Laure, Jean-Edouard, Steevy, Aziz, Kenza et les autres découvrent le loft, émerveillés, en poussant des "Oh", des "Ah" et des "Qui c'est qu'a pété ?" faisant la fortune d'Endemol et les bonnes audiences de TF1. Et l'Express d'ajouter : " (...) la télé-réalité a beaucoup évolué et les producteurs tentent de plus en plus de tout maîtriser, de prévoir les rebondissements, de faire jouer des rôles aux candidats en leur laissant une courte marge de révolte." La révolte, cependant, existe. Sous forme de procès (...) "
Or, mardi 4 janvier : " (...) s’est tenu devant la cour d’appel de Versailles, le procès intenté par 57 candidats de “L’Île de la tentation” à TF1 Production " nous explique Le Nouvel Obs qui indique que : " A cette occasion, on a pu mesurer de l’importance des soutiens institutionnels dont bénéficient les producteurs télé " et de citer Maître Assous (défenseur des plaignants) : " (...) La défense (de TF1) a ainsi produit, un étonnant courrier, daté du 9 avril 2010, émanant d’Eric Woerth et de Frédéric Mitterrand. Les deux signataires (...) justifient dans ce document l’absence de contrats de travail pour les participants à l’émission de téléréalité (...) "
Pour ceux qui pourraient s'étonner que le ministre du travail puisse intervenir dans un conflit opposant une entreprise à ses salariés, nous leur rappellerons qu'Eric Woerth n'en est pas à son coup d'essai. Il s'est notamment illustré, en permettant à deux entreprises, de licencier des délégués ou représentants syndicaux (salariés protégés). Exemples :
Xavier Mathieu le leader CGT et porte parole des Conti de Clairoix (Oise). Avalisant comme motif (mensonger) qu'il aurait refusé un reclassement en Moselle. Et des représentants syndicaux de Molex, fin mars 2010 pour lesquels, il avait donné son aval, malgré l'avis de l'inspection du travail - La Dépêche
Mais pour en revenir à TF1 et à la télé réalité, quelle est la teneur du courrier écrit par Eric Woerth et Frédéric Mitterand et révélée par le Nouvel Obs ?
" (...) Dans ce document, une lettre adressée au président du Syndicat des Producteurs et Créateurs d’Émissions de Télévision (SPECT), les deux ministres assurent leur destinataire de leur approbationd’ “une charte des participants aux émissions de télévision” signée par ce même syndicat ainsi que par Endemol France et TF1 Production (...) qui " stipule que les producteurs “ s’engagent à ne verser aux participants et à ne prendre en charge aucune indemnisation et frais en contrepartie de leur participation au programme (...)
En d’autres termes, les deux ministres trouvent parfaitement normal qu’aucun contrat de travail ne lie les candidats aux sociétés de production.
C’est d’autant plus surprenant qu’à l’époque où la missive bi-ministérielle est rédigée “ la cour de cassation avait déjà validé (en juin 2009) la jurisprudence, selon laquelle, la participation d’une personne à une émission de téléréalité doit être fondée sur un contrat de travail (...) dans leur courrier, Eric Woerth et Frédéric Mitterrand se targuent de “partager également ce souci d’apporter une solution pérenne à la qualification du contrat liant les participants aux producteurs” et de “saluer le travail accompli” (...)
Force est pourtant de constater, que, ce qu'ont voulu montrer les avocats de TF1, c'est que : Deux ministres de la république peuvent user de leur pouvoir pour essayer de blanchir un média (incontournable dans la compétition de 2012) dans le cadre d'une procédure.
Et même comme si le dit l'avocat des candidats plaignants, il y a peu de chance que : " (...) la lettre présentée à l’audience suffise à convaincre la cour de la pureté des intentions de la production (...) " il est une fois de plus navrant de constater que ce type d'intervention puisse être encore monnaie courante dans : " la République irréprochable " chère à notre Président !
Pour ceux qui pourraient s'étonner que le ministre du travail puisse intervenir dans un conflit opposant une entreprise à ses salariés, nous leur rappellerons qu'Eric Woerth n'en est pas à son coup d'essai. Il s'est notamment illustré, en permettant à deux entreprises, de licencier des délégués ou représentants syndicaux (salariés protégés). Exemples :
Xavier Mathieu le leader CGT et porte parole des Conti de Clairoix (Oise). Avalisant comme motif (mensonger) qu'il aurait refusé un reclassement en Moselle. Et des représentants syndicaux de Molex, fin mars 2010 pour lesquels, il avait donné son aval, malgré l'avis de l'inspection du travail - La Dépêche
Mais pour en revenir à TF1 et à la télé réalité, quelle est la teneur du courrier écrit par Eric Woerth et Frédéric Mitterand et révélée par le Nouvel Obs ?
" (...) Dans ce document, une lettre adressée au président du Syndicat des Producteurs et Créateurs d’Émissions de Télévision (SPECT), les deux ministres assurent leur destinataire de leur approbationd’ “une charte des participants aux émissions de télévision” signée par ce même syndicat ainsi que par Endemol France et TF1 Production (...) qui " stipule que les producteurs “ s’engagent à ne verser aux participants et à ne prendre en charge aucune indemnisation et frais en contrepartie de leur participation au programme (...)
En d’autres termes, les deux ministres trouvent parfaitement normal qu’aucun contrat de travail ne lie les candidats aux sociétés de production.
C’est d’autant plus surprenant qu’à l’époque où la missive bi-ministérielle est rédigée “ la cour de cassation avait déjà validé (en juin 2009) la jurisprudence, selon laquelle, la participation d’une personne à une émission de téléréalité doit être fondée sur un contrat de travail (...) dans leur courrier, Eric Woerth et Frédéric Mitterrand se targuent de “partager également ce souci d’apporter une solution pérenne à la qualification du contrat liant les participants aux producteurs” et de “saluer le travail accompli” (...)
Force est pourtant de constater, que, ce qu'ont voulu montrer les avocats de TF1, c'est que : Deux ministres de la république peuvent user de leur pouvoir pour essayer de blanchir un média (incontournable dans la compétition de 2012) dans le cadre d'une procédure.
Et même comme si le dit l'avocat des candidats plaignants, il y a peu de chance que : " (...) la lettre présentée à l’audience suffise à convaincre la cour de la pureté des intentions de la production (...) " il est une fois de plus navrant de constater que ce type d'intervention puisse être encore monnaie courante dans : " la République irréprochable " chère à notre Président !
Par Jean Claude Bernard
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