L'or bat des records historiques (fin septembre 2010)
Article tiré de Realinfo
Le prix de l’or a fortement grimpé mardi, franchissant pour la toute première fois la barre des 1310 dollars et enregistrant un nouveau niveau historique, à la faveur d’un net accès de faiblesse de la monnaie américaine.
Le métal jaune est monté vers 19h00 à 1310,20 dollars l’once, dépassant ainsi les 1300,15 dollars atteints la veille. Comme vendredi, le prix de l’or a bénéficié d’un accès de faiblesse du dollar, qui s’est nettement replié mardi après des indicateurs américains médiocres.
Or, une dépréciation de la monnaie américaine rend bien plus attractifs les achats de métaux précieux, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d’autres devises. Dans le sillage de l’or, l’argent a lui aussi connu une soudaine envolée, qui l’a fait monter jusqu’à 21,74 dollars l’once vers 19h00, un niveau sans précédent depuis septembre 1980.
« Vu les gains récents de l’or et de l’argent (…), il faut s’attendre à une période de consolidation durant laquelle une partie de la fièvre d’achats s’atténuera », tempérait James Moore, analyste de The Bullion Desk.
Face aux incertitudes quant à la solidité de la reprise économique, notamment aux Etats-Unis, et à la volatilité des marchés d’actions et d’obligations, l’or joue plus que jamais son rôle de valeur refuge pour les investisseurs désireux de diversifier leurs actifs.
Le métal jaune bénéficie par ailleurs d’une recrudescence des achats d’or de certaines banques centrales, notamment dans les pays émergents, tandis que les banques centrales des pays développés limitent sérieusement leur cessions de métal jaune.
(ats / 28 septembre 2010 19:29)
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1 once = 28,3499 grammes.
1 once troy = 31.1034768 grammes.
L'once troy (Troy Ounce) est l'unité de mesure du poids en usage dans les pays anglo-saxons en matières de métaux précieux, pierres précieuses et médicaments. Il ne faut pas la confondre avec l'once "ordinaire"( appellée "avoir du pois") de 28,3499 grammes.
"À 313$ US l'once, le métal jaune nous apparaît difficilement pouvoir aller plus bas."
- François Pouliot, le 4 novembre 1997.
"À 300$ US, il ne nous étonnerait pas de voir le prix de l'or remonter à 335-340$ US d'ici quelques mois."
-François Pouliot, le 4 octobre 1999.
1 once troy = 31.1034768 grammes.
L'once troy (Troy Ounce) est l'unité de mesure du poids en usage dans les pays anglo-saxons en matières de métaux précieux, pierres précieuses et médicaments. Il ne faut pas la confondre avec l'once "ordinaire"( appellée "avoir du pois") de 28,3499 grammes.
L'or a terminé la séance de mardi au-dessus des 1 300 $ US pour la première fois de son histoire, après avoir momentanément dépassé ce montant en cours de séance la semaine dernière.
Cette nouvelle marque, jumelée avec une bonne performance des ressources naturelles, a permis aux bourses de renverser la tendance après un départ en baisse.
C'est la baisse du dollar américain qui a alimenté le mouvement à la hausse des ressources, puis des indices, explique Stephen Gauthier, de FIN-XO. Ce matin, le billet vert a mal réagi à l'annonce d'une baisse subite de la confiance des consommateurs aux États-Unis.
« Tous les mouvements des commodités sont liés avec le dollar américain présentement », a-t-il insisté peu avant la fermeture de la séance.
L'or a atteint un sommet de 1 311,80 $ US l'once à la division Comex de la Bourse de New York au courant de l'après-midi, pour finalement terminer la journée en hausse de 9,70 $ US, à 1 308,30 $ US.
C'est la huitième fois en deux semaines que l'or établit une nouvelle marque historique.
À la Bourse de Toronto, où le secteur des ressources naturelles occupe une place importante, le S&P/TSX a grimpé de 88,28 points, ou 0,72 %, à 12 278,88 points.
Le S&P 500 à New York a monté de 0,49 %, ou 5,54 points, à 1 147,70 points. Le Dow Jones a progressé de 46,10 points, ou 0,43 %, à 10 858,14 points. Le Nasdaq a avancé de 9,82 points, ou 0,41 %, à 2 379,59 points.
Le baril de pétrole s'est déprécié de 0,34 $ US, à 76,18 $ US.
Le dollar canadien a encaissé un mince recul de 0,07 cent US, à 97,10 cents US.
Les bourses nord-américaines avaient trébuché sur la confiance des consommateurs aux États-Unis mardi matin, amorçant une deuxième séance de suite dans le rouge.
L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board a chuté à 48,5 points en septembre, soit son plus bas niveau depuis le mois de février.
Le mois dernier, l'indice se retrouvait à 53,5 points, mais a été révisé à la baisse, à 53.2 points. Pour septembre, les économistes attendaient un indice à 51,5 points.
Les marchés boursiers ont mal pris la nouvelle, et ce, même si le prix des maisons, qui a connu un ralentissement de sa progression au mois de juillet, continue de monter selon l'indice S&P/Case Schiller.
Mais comme cela a causé un recul du dollar américain, les ressources naturelles sont devenues plus attrayantes pour les spéculateurs, qui en ont profité.
« Avant, les mauvaises nouvelles comme aujourd'hui faisaient baisser le prix des commodités. Maintenant, cela les fait augmenter », laisse tomber M. Gauthier.
Selon lui, la crise du crédit n'est toujours pas réglée, puisque la consommation tarde à reprendre de la vigueur. Et normalement, c'est cette consommation qui devrait entraîner une demande pour les ressources qui ferait grimper leur prix.
« Présentement, c'est de la pure spéculation, il n'y a pas de véritable demande pour les ressources », a-t-il tranché.
"Les dernières statistiques américaines devraient établir un prix plancher à 380$ US l'once."
- François Pouliot, le 16 juillet 1996.
Cette nouvelle marque, jumelée avec une bonne performance des ressources naturelles, a permis aux bourses de renverser la tendance après un départ en baisse.
C'est la baisse du dollar américain qui a alimenté le mouvement à la hausse des ressources, puis des indices, explique Stephen Gauthier, de FIN-XO. Ce matin, le billet vert a mal réagi à l'annonce d'une baisse subite de la confiance des consommateurs aux États-Unis.
« Tous les mouvements des commodités sont liés avec le dollar américain présentement », a-t-il insisté peu avant la fermeture de la séance.
L'or a atteint un sommet de 1 311,80 $ US l'once à la division Comex de la Bourse de New York au courant de l'après-midi, pour finalement terminer la journée en hausse de 9,70 $ US, à 1 308,30 $ US.
C'est la huitième fois en deux semaines que l'or établit une nouvelle marque historique.
À la Bourse de Toronto, où le secteur des ressources naturelles occupe une place importante, le S&P/TSX a grimpé de 88,28 points, ou 0,72 %, à 12 278,88 points.
Le S&P 500 à New York a monté de 0,49 %, ou 5,54 points, à 1 147,70 points. Le Dow Jones a progressé de 46,10 points, ou 0,43 %, à 10 858,14 points. Le Nasdaq a avancé de 9,82 points, ou 0,41 %, à 2 379,59 points.
Le baril de pétrole s'est déprécié de 0,34 $ US, à 76,18 $ US.
Le dollar canadien a encaissé un mince recul de 0,07 cent US, à 97,10 cents US.
Les bourses nord-américaines avaient trébuché sur la confiance des consommateurs aux États-Unis mardi matin, amorçant une deuxième séance de suite dans le rouge.
L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board a chuté à 48,5 points en septembre, soit son plus bas niveau depuis le mois de février.
Le mois dernier, l'indice se retrouvait à 53,5 points, mais a été révisé à la baisse, à 53.2 points. Pour septembre, les économistes attendaient un indice à 51,5 points.
Les marchés boursiers ont mal pris la nouvelle, et ce, même si le prix des maisons, qui a connu un ralentissement de sa progression au mois de juillet, continue de monter selon l'indice S&P/Case Schiller.
Mais comme cela a causé un recul du dollar américain, les ressources naturelles sont devenues plus attrayantes pour les spéculateurs, qui en ont profité.
« Avant, les mauvaises nouvelles comme aujourd'hui faisaient baisser le prix des commodités. Maintenant, cela les fait augmenter », laisse tomber M. Gauthier.
Selon lui, la crise du crédit n'est toujours pas réglée, puisque la consommation tarde à reprendre de la vigueur. Et normalement, c'est cette consommation qui devrait entraîner une demande pour les ressources qui ferait grimper leur prix.
« Présentement, c'est de la pure spéculation, il n'y a pas de véritable demande pour les ressources », a-t-il tranché.
Petit flashback pour rendre compte de l'actualité :
"Les dernières statistiques américaines devraient établir un prix plancher à 380$ US l'once."
- François Pouliot, le 16 juillet 1996.
"À 313$ US l'once, le métal jaune nous apparaît difficilement pouvoir aller plus bas."
- François Pouliot, le 4 novembre 1997.
"À 300$ US, il ne nous étonnerait pas de voir le prix de l'or remonter à 335-340$ US d'ici quelques mois."
-François Pouliot, le 4 octobre 1999.
"Le prix de l'or, ben, euh, aussi bien se taire et aller se cacher avant d'y aller d'un autre pronostic qui ne le fasse descendre encore plus"
-François Pouliot à lui-même, alors qu'en mars 2001, le prix de l'or touche les 255$ US l'once…
-François Pouliot à lui-même, alors qu'en mars 2001, le prix de l'or touche les 255$ US l'once…
D'abord un peu d'histoire
Au début des années 90, ce sont les banques centrales qui sonnèrent la débâche du marché de l'or en y allant de ventes massives. Chaque fois qu'une résurgence se pointait, ou presque, il s'en trouvait une pour faire un peu de place dans ses voûtes. Et la dégringolade reprenait.
Le courant de pensée était le suivant: l'or n'est plus qu'une simple commodité. Il n'est d'aucun intérêt financier puisque, contrairement aux devises, il ne génère pas d'intérêts. Son prix devrait être sous forte pression pour plusieurs années puisqu'en dégarnissant leurs coffres les banques centrales feront tout simplement déborder l'offre et déséquilibreront le marché.
Notre dissidence se résumait à ceci: c'est oublier que l'or est l'ultime valeur, le seul intermédiaire de marché universellement reconnu par l'histoire qui ne soit pas lié à la force d'une économie. Prenons trois bombes atomiques qui tomberaient, l'une sur New York, l'une sur Washington et l'une sur San Francisco. Au lendemain de l'événement, que préféreriez-vous avoir dans vos poches? Des dollars US (dont la valeur serait plus qu'incertaine) ou des pépites d'or?
Ainsi était née la prophétie annonçant le retour en faveur de l'or. Les bombes atomiques prirent plutôt les noms de "bulles" (financières et immobilières), le dollar US fondit et les investisseurs recherchèrent l'or.
Au début des années 90, ce sont les banques centrales qui sonnèrent la débâche du marché de l'or en y allant de ventes massives. Chaque fois qu'une résurgence se pointait, ou presque, il s'en trouvait une pour faire un peu de place dans ses voûtes. Et la dégringolade reprenait.
Le courant de pensée était le suivant: l'or n'est plus qu'une simple commodité. Il n'est d'aucun intérêt financier puisque, contrairement aux devises, il ne génère pas d'intérêts. Son prix devrait être sous forte pression pour plusieurs années puisqu'en dégarnissant leurs coffres les banques centrales feront tout simplement déborder l'offre et déséquilibreront le marché.
Notre dissidence se résumait à ceci: c'est oublier que l'or est l'ultime valeur, le seul intermédiaire de marché universellement reconnu par l'histoire qui ne soit pas lié à la force d'une économie. Prenons trois bombes atomiques qui tomberaient, l'une sur New York, l'une sur Washington et l'une sur San Francisco. Au lendemain de l'événement, que préféreriez-vous avoir dans vos poches? Des dollars US (dont la valeur serait plus qu'incertaine) ou des pépites d'or?
Ainsi était née la prophétie annonçant le retour en faveur de l'or. Les bombes atomiques prirent plutôt les noms de "bulles" (financières et immobilières), le dollar US fondit et les investisseurs recherchèrent l'or.
Alors maintenant?
Bonne question. Le premier pari était facile. L'or s'était enfoncé sur un mauvais courant de pensée, un mauvais paradigme. Il était assez facile de prédire à tout le moins un retour non loin du point d'origine, vers les 400-500$ US.
À 1300$, et bien que certains avancent qu'il défoncera les 1500$ et touchera les 2000$, on serait beaucoup plus prudent.
Les dernières statistiques sont éloquentes. La maison BOC International rapporte qu'au premier trimestre 2010, 40% de la demande en or est provenue d'investisseurs. C'était 30% en 2008, 20% en 2006 et 14% en 2004.
Il y a dans le dernier élan aurifère une très nette perte de confiance dans le système monétaire. Mais il s'y trouve aussi malheureusement un très net élan spéculatif. Or, on a bien vu au milieu des années 1990 ce qui pouvait arriver lors de mouvements spéculatifs.
Trop d'argent apparaît aujourd'hui traverser du côté aurifère (def. aurifère : qui contient de l'or). On pouvait comprendre en 2008, en pleine crise financière. Mais qu'autant de demande provienne du côté des investisseurs alors que le système s'est somme toute stabilisé, apparaît indicateur d'enflure.
Il se pourrait bien que la chose se poursuive encore un temps, il y a des bulles qui gonflent plus fortement que d'autres. Elles ne font que plus mal quand elles éclatent.
Plusieurs estiment qu'une poussée inflationniste pourrait venir soutenir le prix de l'or. Rien n'est si peu sûr. Contrairement à l'adage populaire, la corrélation du prix de l'or avec l'inflation n'est pas si forte.
Prudence donc.
À 1 300$, le prix de l'or apparaît être entré dans une préoccupante zone spéculative. À moins que ne se trouve devant nous un terrible choc économique. Un choc que, à voir la progression des indices ces derniers jours, Wall Street est loin d'anticiper.