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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

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Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

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Les poissons n’ont plus la pêche


Source (écrit par Olivier Cabanel)



Les Océans, on le sait, représentent les 71% de la surface de la terre, et si l’on considère la masse d’eau en question, le pourcentage grimpe à 98%.
Ce qu’on sait moins, c’est qu’en profondeur, de graves exactions sont perpétrées par de puissants lobbys, par l’intermédiaire de pécheurs peu scrupuleux.

Le drame se passe à l’abri des regards, par plusieurs centaines, voire milliers, de mètres de profondeur, et lorsque nous nous rendons dans notre grande surface locale, nous ignorons souvent que coquillages, poissons et crustacés qui s’offrent à nos regards ont été parfois récoltés de manière peu respectueuse sous le regard bienveillant de la direction de la grande surface, qui est en fait le principal responsable de ce scandale.
3 entreprises françaises pratiquent cette pêche, et la flotte la plus importante est celle des magasins « Intermarché » avec 6 navires de grands fondslien
Ces navires-usines mesurent en moyenne 50 mètres de long, et les plus gros, les chalutiers-congélateurs, peuvent atteindre 150 mètres de long, transportant des milliers de tonnes de poissons dans leurs cales. lien
Pour de nombreux observateurs, dont Greenpeace, d’ici 2048, il n’y aura plus aucun poisson dans nos océans. lien
L’amateur de poisson rétorquera que la plupart des poissons proposés proviennent aujourd’hui d’élevages, sauf que, connaissant les méthodes discutables pratiquées, le consommateur finalement préfère acheter du poisson sauvage, lequel n’est pas, comme ses cousins d’élevage, nourris aux farines animales.
Des zones d’élevages concentrationnaires, provocant diverses maladies, apparition de parasites, de malformations, nécessitant l’utilisation massive d’antibiotiques, la dispersion de pesticides sur les poissons, mettant en doute aujourd’hui la qualité sanitaire des poissons proposés à la vente ont largement déçu les consommateurs avisés. lien
Bien sur la règlementation est stricte et permet au consommateur de savoir si le poisson est pêché en eau douce, en mer, élevé, sa zone d’origine, mais est-ce suffisant ? lien
Du coup, la seule solution acceptable est de créer un peu partout, dans les mers, les océans, des réserves qui couvriraient 40% de la surface de ceux-ci, alors qu’aujourd’hui, un seul tout petit pourcent fait l’objet d’une protection.
Alors bien sur, certaines grandes surfaces, dont Casino, par exemple, ont pris les devant, décidant de bannir en 2014 tous les poissons issus de la pêche profonde. lien
Le responsable majeur de tous ces dégâts est bien sur le chalutage de grande profondeur qui par les méthodes utilisées racle, à l’aveuglette, à l’aide de ses filets géants lestés de plaques métalliques, les fonds marins provocant des dommages irréversibles sur la faune et la flore sous marine jusqu’à 4000 mètres de profondeur.
98,5% des captures d’espèces de poisson de grande profondeur péchées en France le sont par seulement9 navires, soit le 1% de la flotte française, et selon une étude réalisée par la commission européenne, si771 navires pêchent plus de 10% des espèces profondes une fois par an, seulement 11 navires capturent plus de 10% des espèces profondes plus de 3 jours par an. lien
Mais les chaluts ne sont pas sélectifs, et pour 3 espèces de poissons recherchées par les pêcheurs, plus d’une centaine d’autres sont rejetées à la mer, morts bien évidemment, représentant entre le 1/3 de la pêche et les 9/10ème suivant les lieux de pêche. lien
Les fonds marins sont habités par des espèces surprenantes comme le Siphonophore géant, qui avec ses 100 mètres de long rendrait jaloux n’importe quelle baleine. lien
Mais une chose est certaine, on ne sait pas grand-chose sur ce qui vit au fond des mers, d’autant qu’on découvre un nouvel animal toutes les 2 semaines, et qu’on estime que seul 1% de ce qui vit dans nos océans a été échantillonné.
De plus ces chaluts détruisent les coraux, ceux là même pour qui peuvent atteindre 4200 ans.
Toutes les espèces sont menacées, comme par exemple la Lingue bleue, appelée communément laJulienne, un poisson carnivore qui peut atteindre 1,60 mètrelien
Ce chalutage de grande profondeur est responsable, d’après le CIEM (conseil international pour l’exploration de la mer), d’une chute des stocks de Julienne de l’ordre de 75%, et si des quota de pêche sont passé de 20 000 en 1988, à 6000 en 2004, faisant estimer par l’Ifremer en 2006 qu’il fallait arrêter de pécher ce poisson, et provoquant en 2008 la décision de fixer un quota à 2102 tonnes pour l’union européenne, légèrement augmenté en 2011 à 2598 tonneslien
Mais la Julienne n’est pas le seul poisson menacé, il faut évoquer aussi le Sabre noir, le Grenadier, l’Empereur, poissons dont on connait mal le taux de reproduction.
Ce Sabre noirun carnivore qui vit une trentaine d’années, jusqu’à 1600 mètres de profondeur, à proximité des volcans sous marins, peut atteindre 1,5 mètre et si on n’a peu d’éléments sur sa croissance, on sait en tout cas qu’elle est très lente. lien
Comme sa peau est très fragile, il est généralement abimé par les chaluts, et on le retrouve sur les étals sous forme de filets. lien
On sait aujourd’hui que 80% d’entre eux ont été détruits en 30 anslien
Quand aux Grenadiers, qui peuvent vivre jusqu’à 60 ans, qu’ils soient « de roche », ou « berglax  », leur déclin est de 93,3% pour le premier, et de 99,6 pour le second sur une période de 26 ans. lien
L’Empereur est un poisson préhistorique qui pourrait vivre centenaire, mais les méthodes de pêche actuelle vont limiter cruellement sa durée de vie, et les études les plus récentes ont démontré que leur population s’est réduite au-delà de 90%. lien
La population des requins qui vivent en eau profonde à baissé de 90% en 15 ans.
A ce jour, 21 espèces de poissons sont considérées comme disparues.
 Au-delà de ces prédations, tout le fond marin est détruit, l’habitat de la faune marine détériorée, et tous les organismes posés sur le fond passent de vie à trépas.
Il y a plus grave, la destruction du fond marin va ralentir la production de plancton, donc aussi celle de l’oxygène, car contrairement à une idée reçue, le « poumon de la Terre » c’est avant tout l’Océan, supplantant largement nos forêts, lequel océan est aussi le premier « recycleur » de CO². lien
Tous les océans comportent, entre 100 et 1500 mètres de profondeur, une « zone d’oxygène minimum », et la décimation des espèces planctoniques accroit ce déficit en oxygène. lien
Ces chaluts, dont le maillage suit tout de même une réglementation précise, peut faire jusqu’à 150 mètres de large, et capturer 60 tonnes de poissons en 20 minutes, et comme ils peuvent racler les fonds pendant des périodes allant jusqu’à 3 heures, ce sont potentiellement 540 tonnes de poissons qui peuvent être récoltés rapidement. lien
La difficulté majeure, c’est qu’une partie importante des mers et des océans échappe à toute juridiction, les états ne contrôlant en principe les mers qu’à une certaine distance de leur côte, et si la FAO (Food andAgriculture Organisation) à déterminé avec précision des zones, en appréciant les ressources de chacune de ces zones, les organisations internationales qui les gèrent ont des moyens de contrôle limités. lien
S’il faut en croire le Docteur Elliot Norse, de l’ICM (institut de la conservation marine) cette industrie nocive qu’est le chalutage reçoit des subventions des Etats, et elle ne serait pas rentable sans celles-ci.
Il ajoute que le taux de gaspillage sur des chalutiers pêchant dans l’océan Pacifique peut atteindre 95%,affirmant avec d’autres que le chalutage détruit la structure même du fond marin, ajoutant que tous les scientifiques qui se sont intéressés au sujet sont arrivés aux mêmes conclusions. lien
En 2009, Greenpeace avait mené une opération destinée à empêcher la pêche au chalut dans la mer entre Suède et Danemark, en immergeant des blocs de pierre, ce qui n’a manifestement pas découragés les chalutiers. lien
Une dessinatrice de BDPénélope Joli-coeur a lancée une pétition, sous forme dessinée, très originale et de grande qualité, et elle appelle François Hollande à soutenir « la proposition d’interdiction du chalutage en eaux profondes ». lien
La pétition, déjà signée par plus de 700 000 citoyens, est sur ce lien
L’association qui se bat contre ce massacre en profondeur s’appelle Bloom et son site est sur ce lien
C’est peut-être aussi l’occasion de défendre l’initiative européenne qui permettrait de punir le crime d’Ecocidelien
Il faudrait atteindre 1 million de votants, et à 49 jours de l’échéance, moins de 80 000 européens l’ont signé.
Le 10 décembre prochain, le parlement européen décidera s’il faut ou non continuer ce chalutage néfaste, et on ne peut qu’espérer qu’il prenne la bonne décision.
Comme dit mon vieil ami africain : « quand les éléphants se battent, c’est toujours l’herbe qui est écrasée  ».
L’image illustrant l’article provient de « sosgrandbleu.asso.fr »
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
Article ancien
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Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...