Alerte rouge pour "60 millions de consommateurs"
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Plus rien ne doit rester de l'oeuvre du Conseil National de la Résistance !?...Quant aux consommateurs ils auront maintenant un journal tenu par les marchands...Voici Le rêve des libéraux qui devient un cauchemar pour nous tous....
C'est à la Libération que le mouvement des consommateurs prend son essor.
Les associations familiales se préoccupent de la question et l'Union fédérale des consommateurs (UFC) fondée en 1951 avec le soutien des syndicats ouvriers et des pouvoirs publics sort le premier numéro de « Que choisir » dix ans plus tard.
En 1966, une nouvelle étape est franchie avec la naissance de l'Institut national de la consommation. (INC)
Les associations de consommateurs interviennent pour lutter contre la vie chère, mettre en garde les familles contre la publicité mensongère et défendent les consommateurs tout en participant aux réflexions de l'INC afin de pouvoir organiser des campagnes éducatives et de prévention de masse.
Dans les années 70, le mouvement dit « consumériste » se développe fortement et obtient son indépendance et la reconnaissance de la fonction consommation.
La revue éditée par l'INC « 50 millions de consommateurs » devient « 60 millions... »
« Ses enquêtes, celles de Que Choisir, ainsi que l'action sur le terrain des associations conduisent à de nombreuses campagnes contre des produits (colorants, casques moto, veau aux hormones…) et autres dénonciations (pollution des plages...). »
C'est un magazine sans publicité commerciale, ce qui garantit son indépendance vis-à-vis des fabricants et des distributeurs. Le site web de 60 Millions de consommateurs propose les essais comparatifs et des enquêtes minutieuses.
Aujourd'hui avec la pollution mentale opérée par la publicité toute puissance, l'action de l'INC, pourtant de plus en plus contrôlée et l'existence d'une revue de consommation de qualité, c'en est trop pour les lobbies industriels et commerciaux qui pèsent sur les décisions prises par le gouvernement.
Face à la dernière attaque en règle contre l'indépendance de « 60 millions de consommateurs », voire à terme son existence, les associations protestent vivement, relayées par les associations départementales et locales comme le CDAFAL 77(le Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques)
« En 2008, le cabinet de Luc Chatel avait appelé l'INC pour protester contre la publication de la liste des prix qui flambent. C'en était assez pour le Gouvernement qui ne supporte pas les institutions indépendantes. C'est ainsi qu'une réorganisation de la « gouvernance » et l'élaboration d'un projet de privatisation partielle de "60 millions de consommateurs" inquiètent à juste titre les associations familiales et de consommateurs :
En 2010, l'Institut National de la Consommation voyait son indépendance menacée avec un Conseil d'Administration où les représentants du personnel et les associations ne détenaient plus que 7 voix sur 17.
Aujourd'hui on constate la baisse des ventes du magazine "60 millions de consommateurs", on pouvait prévoir la défiance des lecteurs si les informations sont biaisées, et moins fiables. D'autant plus alors que le pouvoir d'achat des familles est en baisse.
L'éditeur, l'INC, préconise l'entrée d'investisseurs privés. Si cette proposition annoncée le 15 septembre était votée par le CA, cette arrivée serait suicidaire même du point de vue de la gestion capitaliste, car le nombre de lecteurs s'effondrerait, la confiance ayant totalement disparu. Donc les investisseurs privés, n'ayant pas de lecteurs pour leur publicité, abandonneraient aussitôt cette revue.
Le CDAFAL 77 demande fermement l'abandon du projet de privatisation rampante mais réelle d'un organe de presse qui doit absolument garder son indépendance afin de poursuivre sa mission d'information objective des consommateurs. »
En 2010, l'Institut National de la Consommation voyait son indépendance menacée avec un Conseil d'Administration où les représentants du personnel et les associations ne détenaient plus que 7 voix sur 17.
Aujourd'hui on constate la baisse des ventes du magazine "60 millions de consommateurs", on pouvait prévoir la défiance des lecteurs si les informations sont biaisées, et moins fiables. D'autant plus alors que le pouvoir d'achat des familles est en baisse.
L'éditeur, l'INC, préconise l'entrée d'investisseurs privés. Si cette proposition annoncée le 15 septembre était votée par le CA, cette arrivée serait suicidaire même du point de vue de la gestion capitaliste, car le nombre de lecteurs s'effondrerait, la confiance ayant totalement disparu. Donc les investisseurs privés, n'ayant pas de lecteurs pour leur publicité, abandonneraient aussitôt cette revue.
Le CDAFAL 77 demande fermement l'abandon du projet de privatisation rampante mais réelle d'un organe de presse qui doit absolument garder son indépendance afin de poursuivre sa mission d'information objective des consommateurs. »
Jean-François Chalot