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Des gouvernements admettent réaliser des opérations terroristes sous « fausse bannière »


Source


31 janvier, 2011 by GeantVert 

Parmi les théories évoquées à propos des attentats du 11-Septembre, le terme de "False Flag opérations" revient de manière récurrente.  Mais le terme équivalent en français n’est que peu usité : "opérations sous fausse bannière" ne se retrouve que rarement dans les pages de nos journaux. Pourtant ces opérations secrètes sont un élément incontournable de l’histoire de notre civilisation. Voici une liste non-exhaustive1 de "False Flags" récents, dressée par l’une des plumes états-uniennes  du Washington’s Blog en février dernier. L’auteur ne cite ici que quelques-unes des affaires les plus connues et avérées, mais cette liste pourrait s’allonger considérablement si l’on prenait en compte les actes de terrorisme ayant par la suite fait l’objet d’une dissimulation généralisée de la part des autorités politiques ou judiciaires concernées, ou d’une mauvaise volonté patente de la part des enquêteurs.
"Ces ridicules théories du complot sont juste
un écran de fumée pour cacher l’incroyable vérité"
A propos de False Flags rapportés par les médias français, on notera malgré tout une exception notable sur l’antenne de France-info le 27 janvier 2011. Interrogée au sujet de l’attentat suicide dans un aéroport de Moscou, Héléne Blanc, politologue et spécialiste de la Russie au CNRS expliquait la chose suivante :

"Je crois qu’il faut se garder d’interpréter rapidement. Par exemple, les attentats  de 1999 qui ont servi d’alibi pour déclencher la 2e guerre de Tchétchénie, eh bien il est aujourd’hui clair, ça ne l’était pas à l’époque bien entendu, mais maintenant nous savons que ces attentats n’étaient pas du tout l’oeuvre des Tchétchènes auxquels on les a attribués, mais l’oeuvre du FSB [Services secrets russes, ex-KGB  - NdT]. D’ailleurs, il y a eu trois attentats au total dans différentes villes, mais dans la 4ème ville, Ryazan, le FSB a été pris la main dans le sac. Par la suite, on a su que non seulement le modus operandi n’était pas du tout dans l’habitude tchétchène, mais qu’en plus, les explosifs n’étaient pas des explosifs tchétchènes, mais bien des explosifs russes. Le FSB est capable de beaucoup de choses…. y compris contre son peuple.


Des gouvernements ADMETTENT réaliser des opérations terroristes sous « fausse bannière ».
paru sur le WashingtonsBlog le 5 fév 2010

Traduction Martin pour ReOpenNews

Oubliez les affirmations selon lesquelles le terrorisme sous fausse bannière – gouvernements terrorisant les gens en attribuant leurs actes à d’autres pour que l’opinion publique se retourne contre ces derniers – n’a pas été utilisé largement à travers l’histoire.
Cet article se limite à  ne discuter que des cas dans lesquels des gouvernements ont reconnu avoir eu recours à cette méthode :  la terreur sous « fausse bannière ».
Quelques exemples :

  • Un major SS a admis au procès de Nuremberg que la Gestapo a fait procéder à des attaques contre des citoyens et des intérêts allemands, et en ont attribué la paternité à des soldats polonais, pour justifier l’agression et l’invasion de la Pologne. Le général nazi Franz Halder a également témoigné au procès de Nuremberg en indiquant que le dirigeant Hermann Goering avait reconnu avoir fait mettre le feu au parlement allemand pour faire accuser les communistes de cet incendie criminel.

  • La CIA a admis avoir embauché des Iraniens dans les années 1950 pour qu’ils se fassent passer pour des communistes et qu’ils organisent des attentats à la bombe, en Iran, afin de dresser le pays contre son Premier ministre démocratiquement élu (M. Mossadegh ndlt).

  • Israël a admis que les membres d’une cellule terroriste israélienne en Egypte avaient posé des bombes dans plusieurs bâtiments, y compris des installations diplomatiques américaines, en laissant derrière eux des "preuves" impliquant les Arabes  (l’une des bombes a explosé prématurément, ce qui a permis aux Egyptiens d’identifier les terroristes, par ailleurs, plusieurs Israéliens ont confessé plus tard avoir participé à cette action) (voir aussi les articles ici et ici)

  • L’ancien Premier ministre italien, un juge italien, et l’ancien chef du contre-espionnage italien ont admis que l’OTAN, avec l’aide du Pentagone et la CIA, avait mené des attentats terroristes en Italie et dans d’autres pays européens dans les années 19502 pour faire accuser les communistes, et rallier les gens à la cause de l’anticommunisme. Un participant à ce programme secret a déclaré: « Il fallait attaquer les civils, les gens, les femmes, les enfants, des personnes innocentes, des personnes inconnues éloignées de tout jeu politique. La raison en était simple, il s’agissait d’inciter les gens,.. le public italien, à se tourner vers l’État pour exiger une plus grande sécurité. » (L’Italie et d’autres pays européens avaient adhéré à l’OTAN bien avant que cette campagne de terreur commence.)

  • Comme a dû l’admettre le gouvernement des États-Unis, des documents récemment déclassifiés montrent que dans les années 1960, des chefs d’état-major américains ont projeté de faire exploser des avions américains (en utilisant un plan élaboré  [le plan Northwood - NdT] comportant l’échange d’avions), et de commettre des actes terroristes sur le sol américain, pour en rejeter le blâme sur de Cuba et justifier ainsi une invasion de l’île. Voyez le bulletin d’information de la chaîne ABC, les documents officiels du projet Northwood, et regardez cette interview (James Bamford, "A Pretext For War") d’un ancien investigateur pour l’émission « Ce soir, ABC’s World News» de Peter Jennings. Des documents officiels du Département d’Etat montrent que – seulement neuf mois auparavant – la direction de l’état-major interarmées et d’autres fonctionnaires de haut niveau ont envisagé de faire sauter un consulat de la République dominicaine pour justifier une invasion de ce pays. (Bien que les chefs de l’état-major aient soutenu très activement l’opération Northwood, l’opinion de personnes plus pondérées a heureusement prévalu; le président Kennedy ou son secrétaire à la Défense Robert McNamara ont apparemment opposé un veto au plan)

  • En Afrique du Sud, le Conseil de l’organisation Vérité et Réconciliation a pu constater qu’en 1989, le Bureau de la coopération civile (une branche secrète de la Force de défense sud-africaine) a approché un expert en explosifs et lui a demandé "de participer à une opération visant à discréditer l’ANC" [Congrès National Africain]. Il s’agissait de faire sauter la voiture de service d’un policier (enquêtant sur une affaire d’assassinat commis par d’autres policiers),  puis d’accuser l’ANC de l’attentat.

  • Un diplomate algérien et plusieurs officiers de l’armée algérienne ont admis que, dans les années 1990, l’armée algérienne a souvent massacré des civils algériens et  accusé des militants islamistes de ses propres assassinats3 (voir cette vidéo, et l’article de l’ Agence France-Presse, 27.09.2002 , « Le général-major Khaled Nezzar perd son procès en diffamation contre Habib Souaïdia4 »

  • L’ancien président de l’état-major interarmées, le général Shelton Hugh a indiqué qu’un membre du cabinet Clinton avait proposé de pousser Saddam Hussein à abattre un avion américain comme prétexte pour la guerre en Irak (voir TV replay).

  • Selon le Washington Post, la police indonésienne a indiqué que l’armée  indonésienne avait tué des enseignants américains en Papouasie en 2002, et imputé les meurtres à un groupe séparatiste papou afin d’obtenir que ce groupe soit classé comme organisation terroriste.

  • Le très respecté ancien président indonésien, Abdurrahman Wahid, admet également que le gouvernement a probablement joué un rôle dans les attentats de Bali.

  • Pour la BBC, le New York Times et Associated Press, des officiels macédoniens ont admis que le gouvernement avait fait assassiner sept immigrants innocents,de sang-froid, et ont prétendu qu’ils étaient des soldats d’al-Qaïda tentant d’assassiner des membres de la police macédonienne. Il s’agissait de «  participer à la guerre contre le terrorisme ».

  • Le professeur en droit et ancien conseiller du Procureur général des USA, John Yoo a suggéré en 2005 que les États-Unis devaient passer à l’offensive contre al-Qaïda. Il ajoutait : "Nos services de renseignement doivent créer une fausse organisation terroriste. Elle pourrait avoir ses propres sites Web, ses centres de recrutement, des camps d’entraînement et lancer des opérations de collecte de fonds. Elle pourrait lancer de fausses opérations terroristes et revendiquer de vrais attentats, contribuant ainsi à semer la confusion dans les rangs d’al-Qaïda, ce qui amènerait les dirigeants à mettre en doute l’identité des autres, et la validité de leurs communications."

  • United Press International a rapporté en juin 2005 :
    • Des officiers de renseignement des États-Unis signalent que certains des insurgés en Irak utilisent modèles récents de pistolets Beretta 92, ces pistolets semblent, à première vue, avoir eu leur numéro de série supprimés. En fait, ils ne semblent pas avoir été physiquement supprimés. Les pistolets semblent provenir d’une ligne de production sans numéros de série. Les analystes suggèrent que l’absence de numéros de série indique que les armes étaient destinées à des opérations de renseignement ou à des cellules terroristes jouissant de l’appui substantiel d’un gouvernement. Ils supposent que ces armes proviennent soit du Mossad soit de  la CIA. Les analystes pensent que des agents provocateurs pourraient utiliser ces armes "intraçables" et même que les autorités américaines simuleraient des attaques "d’insurgés" contre des civils pour étayer la thèse de l’illégitimité de la résistance à l’occupation.

  • La Sûreté du Québec a admis qu’en 2007, des voyous transportant des pierres à une manifestation pacifique étaient en fait des agents d’infiltration de la police du Québec.

  • Lors des protestations du G20 à Londres en 2009, un membre du Parlement britannique a vu des policiers en civil inciter la foule à la violence.

Il existe de nombreux autres cas d’attaques sous "fausse bannière" utilisés à travers l’histoire, et prouvés par les faits historiques. Voir par exemple ici, ici ou encore ici, Les exemples ci-dessus ne sont qu’un petit échantillon des cas où des gouvernements ont été obligés d’admettre l’utilisation du terrorisme sous fausse bannière.
De plus, vous ne pouvez pas appeler cela une "théorie du complot" puisque le gouvernement lui-même l’admet ! Et ce n’est pas seulement l’histoire ancienne :

  • Zbigniew Brzezinski, ex-conseiller de Jimmy Carter à la Sécurité nationale a suggéré au Sénat qu’un acte terroriste pourrait être menée aux États-Unis et faussement imputé à l’Iran pour justifier la guerre contre cette nation.

  • Un analyste à la retraite qui a travaillé 27 ans à la CIA et a servi comme analyste de haut niveau pour plusieurs présidents, ne peut accepter que le gouvernement utilise les alertes terroristes, voire de vrais attentats pour rallier le peuple derrière son drapeau.


Traduction Martin pour ReOpenNews

Note ReOpenNews :
  1. A propos des opérations "False flags" nous ne pouvons que recommander à nos lecteurs le livre de l’historien suisse Daniele Ganser "Les Armées secrètes de l’OTAN", qui regorge d’exemples contemporains de manipulation de l’opinion publique européenne au moyen d’attentats et d’opérations sous fausse bannière.
  2. Ce que l’on appelle les "années de plomb" en Italie correspond davantage à la période 1969-1990 et non 1950 comme l’indique l’auteur. Se reporter à l’ouvrage de Daniele Ganser mentionné ci-dessus (entre autres sources)
  3. Concernant l’Algérie, se reporter à l’ouvrage de Lounis Aggoun "La Colonie française en Algérie", voir les Livres en lien ci-dessous.
  4. Habib Souaïdia est l’auteur de La Sale Guerre aux Editions La Découverte



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  1. Anonyme

    25 mai 2012 à 16:31

    Pour combien de temps encore va t-on (le peuple) être pris pour des cons?

  1. Asnieb

    26 mai 2012 à 22:18

    Tant que la prise de conscience sur ces fait là n'aura pas touché un maximum de population (donc tant que les médias et les politiques tiennent les rennes comme ils savent bien le faire), on en restera inévitablement au même point.

    C'est donc à nous de bouger en diffusant au maximum ce type d'infos!

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...