Fonte des glace, pourquoi la mer monte?
Réchauffement: la fonte de la calotte glaciaire surévaluée, selon une étude
PARIS – La fonte des glaces du Groenland et de l’ouest de l’Antarctique, une des conséquences les plus préoccupantes du réchauffement climatique, est deux fois moins importante qu’on ne le pensait, assure une nouvelle étude de scientifiques néerlandais et américains.
Ces deux dernières années, plusieurs équipes de chercheurs avaient estimé que les glaces du Groenland fondaient d’environ 230 gigatonnes (milliards de tonne) par an, et de 132 Gt dans l’Antarctique ouest.
La fonte de ces immenses réserves de glace serait, selon les données jusqu’à présent disponibles, responsable pour moitié de la hausse du niveau des mers, de 3 mm par an actuellement. La hausse n’était que de 1,8 mm au début des années 60.
Mais selon une étude publiée dans le numéro de septembre de la revue Nature Geoscience, ces estimations ne tiendraient pas suffisamment compte d’un phénomène connu sous le nom d’ajustement isostatique, ou « rebond post-glaciaire ».
Il s’agit du soulèvement de l’écorce terrestre consécutif à la fonte des calottes glaciaires, après le dernier âge de glace.
Durant des dizaines de milliers d’années, des glaciers de plusieurs kilomètres d’épaisseur ont occupé l’Antarctique et la majeure partie de l’hémisphère nord, comprimant la croûte terrestre sous leur énorme poids.
Quand ces glaciers ont commencé à fondre, il y a environ 20.000 ans, la croûte sur laquelle ils reposaient a dans le même temps commencé à « rebondir ». Et elle continue toujours à le faire.
Ce mouvement ne s’exerce pas seulement du bas vers le haut mais aussi latéralement, et même du haut vers le bas pour les régions voisines, explique Bert Vermeersen, de l’Université de Delft aux Pays-Bas, dans un entretien téléphonique avec l’AFP.
« On peut comparer ça à un matelas sur lequel on vient de dormir toute la nuit » et qui reprend lentement sa forme, résume le chercheur.
Souvent sous-évalué, voire ignoré par les modélisations précédentes, ce rebond est plus important que prévu, selon l’étude qui a analysé les changements dans le champ gravitationnel de la Terre et dans la pression des fonds sous-marins.
L’examen de ces données a révélé que le sud du Groenland était en réalité en train de s’affaisser, par contrecoup du rebond post-glaciaire enregistré en Amérique du Nord.
En tenant compte de ce phénomène, la fonte des glaces du Groenland serait ramenée à 104 gigatonnes, plus ou moins 23 Gt, et celle de l’ouest de l’Antarctique à 64 gigatonnes, plus ou moins 32 Gt.
Malgré cette importante marge d’erreur, qui illustre les incertitudes qui demeurent dans les mesures de la fonte des glaces, l’évaluation du phénomène est désormais affinée, assure M. Vermeersen, dont l’équipe a collaboré avec la Nasa et l’Institut néerlandais pour la recherche spatiale.
Selon ces nouvelles estimations, la fonte des glaces serait responsable d’environ 30% de la hausse du niveau des mers, et non plus 50%, souligne Bert Vermeersen. Le reste de cette hausse proviendrait du réchauffement des mers, dont le volume augmente en même temps que la température.
(©AFP / 07 septembre 2010 14h46)
Quelques articles pouvant vous intéresser :
La grande fraude du réchauffement climatique
Le secret des nuages
Dans l'ombre du ciel
Biocarburant le mensonge vert
Crash pétrolier : Cruel sera le réveil
PARIS – La fonte des glaces du Groenland et de l’ouest de l’Antarctique, une des conséquences les plus préoccupantes du réchauffement climatique, est deux fois moins importante qu’on ne le pensait, assure une nouvelle étude de scientifiques néerlandais et américains.
Ces deux dernières années, plusieurs équipes de chercheurs avaient estimé que les glaces du Groenland fondaient d’environ 230 gigatonnes (milliards de tonne) par an, et de 132 Gt dans l’Antarctique ouest.
La fonte de ces immenses réserves de glace serait, selon les données jusqu’à présent disponibles, responsable pour moitié de la hausse du niveau des mers, de 3 mm par an actuellement. La hausse n’était que de 1,8 mm au début des années 60.
Mais selon une étude publiée dans le numéro de septembre de la revue Nature Geoscience, ces estimations ne tiendraient pas suffisamment compte d’un phénomène connu sous le nom d’ajustement isostatique, ou « rebond post-glaciaire ».
Il s’agit du soulèvement de l’écorce terrestre consécutif à la fonte des calottes glaciaires, après le dernier âge de glace.
Durant des dizaines de milliers d’années, des glaciers de plusieurs kilomètres d’épaisseur ont occupé l’Antarctique et la majeure partie de l’hémisphère nord, comprimant la croûte terrestre sous leur énorme poids.
Quand ces glaciers ont commencé à fondre, il y a environ 20.000 ans, la croûte sur laquelle ils reposaient a dans le même temps commencé à « rebondir ». Et elle continue toujours à le faire.
Ce mouvement ne s’exerce pas seulement du bas vers le haut mais aussi latéralement, et même du haut vers le bas pour les régions voisines, explique Bert Vermeersen, de l’Université de Delft aux Pays-Bas, dans un entretien téléphonique avec l’AFP.
« On peut comparer ça à un matelas sur lequel on vient de dormir toute la nuit » et qui reprend lentement sa forme, résume le chercheur.
Souvent sous-évalué, voire ignoré par les modélisations précédentes, ce rebond est plus important que prévu, selon l’étude qui a analysé les changements dans le champ gravitationnel de la Terre et dans la pression des fonds sous-marins.
L’examen de ces données a révélé que le sud du Groenland était en réalité en train de s’affaisser, par contrecoup du rebond post-glaciaire enregistré en Amérique du Nord.
En tenant compte de ce phénomène, la fonte des glaces du Groenland serait ramenée à 104 gigatonnes, plus ou moins 23 Gt, et celle de l’ouest de l’Antarctique à 64 gigatonnes, plus ou moins 32 Gt.
Malgré cette importante marge d’erreur, qui illustre les incertitudes qui demeurent dans les mesures de la fonte des glaces, l’évaluation du phénomène est désormais affinée, assure M. Vermeersen, dont l’équipe a collaboré avec la Nasa et l’Institut néerlandais pour la recherche spatiale.
Selon ces nouvelles estimations, la fonte des glaces serait responsable d’environ 30% de la hausse du niveau des mers, et non plus 50%, souligne Bert Vermeersen. Le reste de cette hausse proviendrait du réchauffement des mers, dont le volume augmente en même temps que la température.
(©AFP / 07 septembre 2010 14h46)
Quelques articles pouvant vous intéresser :
La grande fraude du réchauffement climatique
Le secret des nuages
Dans l'ombre du ciel
Biocarburant le mensonge vert
Crash pétrolier : Cruel sera le réveil