Immigration, 30 ans d'illusions
Discrimination ethnique et sociale, discrimination à l'embauche, ces injustices constituent le lot quotidien de bon nombre d'immigrés... Ce documentaire passe en revue les problèmes d'intégration que connaissent les étrangers, notamment d'origine maghrébine, et leurs enfants, pourtant français.
En pleine croissance, la France de l'après-guerre manque de main-d'oeuvre. Des milliers d'immigrés viennent alors offrir leur force de travail, le temps d'améliorer leur vie et celle de leur famille au pays. Du moins l'espèrent-ils. Ils arrivent seuls, logent souvent dans des foyers pour travailleurs et se débrouillent comme ils peuvent entre deux allers-retours.
Mais la donne va bientôt changer. En 1974, avec la crise, le chômage s'installe. Le gouvernement Giscard voit dans la fermeture provisoire des frontières une manière de le combattre. Erreur ! Non seulement l'immigration se poursuit, clandestinement, mais les étrangers qui sont déjà là n'osent plus retourner chez eux et demandent à leur femme et à leurs enfants de les rejoindre.
Le visage de la France change progressivement. Mais que fait la République pour accueillir ces familles ? Depuis trente ans, plans d'inclusion, d'insertion, d'intégration se succèdent avec un résultat plus que mitigé.
Selon le sociologue Saïd Bouamama, "les hommes politiques de droite comme de gauche qui disent, au mieux, qu'il faut aider les jeunes (issus de l'immigration) à s'intégrer et, au pire, qu'ils doivent faire un effort pour s'intégrer ne se rendent pas compte qu'ils parlent à des jeunes qui sont nés français, qui sont chez eux, qui ont grandi ici, et qui de ce fait sont déjà intégrés !".
Française à part entière, cette nouvelle génération refuse de vivre dans les mêmes conditions que ses parents, ne supporte pas les éternelles questions sur ses origines et ne demande rien d'autre que l'égalité des droits.
Aujourd'hui, les hommes politiques évoquent une "discrimination positive" pour résoudre les problèmes de ces Français pas tout à fait comme les autres. Mais est-ce la solution ?
Beatriz Loiseau
Partie 1 :
Partie 2 :
Partie 3 :
En pleine croissance, la France de l'après-guerre manque de main-d'oeuvre. Des milliers d'immigrés viennent alors offrir leur force de travail, le temps d'améliorer leur vie et celle de leur famille au pays. Du moins l'espèrent-ils. Ils arrivent seuls, logent souvent dans des foyers pour travailleurs et se débrouillent comme ils peuvent entre deux allers-retours.
Mais la donne va bientôt changer. En 1974, avec la crise, le chômage s'installe. Le gouvernement Giscard voit dans la fermeture provisoire des frontières une manière de le combattre. Erreur ! Non seulement l'immigration se poursuit, clandestinement, mais les étrangers qui sont déjà là n'osent plus retourner chez eux et demandent à leur femme et à leurs enfants de les rejoindre.
Le visage de la France change progressivement. Mais que fait la République pour accueillir ces familles ? Depuis trente ans, plans d'inclusion, d'insertion, d'intégration se succèdent avec un résultat plus que mitigé.
Selon le sociologue Saïd Bouamama, "les hommes politiques de droite comme de gauche qui disent, au mieux, qu'il faut aider les jeunes (issus de l'immigration) à s'intégrer et, au pire, qu'ils doivent faire un effort pour s'intégrer ne se rendent pas compte qu'ils parlent à des jeunes qui sont nés français, qui sont chez eux, qui ont grandi ici, et qui de ce fait sont déjà intégrés !".
Française à part entière, cette nouvelle génération refuse de vivre dans les mêmes conditions que ses parents, ne supporte pas les éternelles questions sur ses origines et ne demande rien d'autre que l'égalité des droits.
Aujourd'hui, les hommes politiques évoquent une "discrimination positive" pour résoudre les problèmes de ces Français pas tout à fait comme les autres. Mais est-ce la solution ?
Beatriz Loiseau
Partie 1 :
Partie 2 :
Partie 3 :