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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

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Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

Le débat est ouvert !

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PS : Vous pouvez aussi me retrouver sur http://99lefanzine.com/

100 000 cerceuils - Le scandale de l'amiante










100 000 morts en France d'ici 2025.


Peut-être beaucoup plus... L'amiante a tué, tue et tuera encore. Pourtant on aurait pu éviter cette hécatombe, car on sait depuis fort longtemps que ce matériau est cancérigène, donc mortel. 


Mais on a laissé faire, sinon encouragé son usage pendant des décennies. Pourquoi ? Comment un tel scandale de santé publique a-t-il été possible dans un pays comme le nôtre? Comment le lobby de l'amiante a-t-il pu être plus fort que l'Etat ? Et qu'en pensent tous ceux qui tentent de faire reconnaître enfin leur calvaire par la justice ?


« 100 000 cercueils, le scandale de l'amiante », dissèque le plus grand scandale de santé publique qu'ait connu notre pays... et qui est loin d'être terminé.




























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Révélation du Canard Enchaîné : Kadhafi condamné à mort par Washington et Paris


Article source d'AgoravoxTV


 

Article paru dans le Canard Enchaîné du 26-10-2011


Obama et Sarkozy ne voulaient pas qu’il s’en sorte vivant. De crainte qu’il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale.

Mercredi, 19 octobre en fin d’après-midi, un colonel du Pentagone téléphone à l’un de ses correspondants au sein du service secret français. Chargé du dossier « Kadhafi », l’une des priorités actuelles des généraux de l’équipe Obama, l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le « manquer ».

Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en « véritable bombe atomique ». Son interlocuteur comprend ainsi que la Maison Blanche a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès.

Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires présents à Syrte.

Leur mission : porter assistance aux unités du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, « ´´traiter´´ le guide libyen et les membres de sa famille ». Une formule codée en cours à la DGSE : « livrer le colis à Renard », et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants (une unité du CNT baptisé « Renard ? ».

Hypocrisie internationale.

À l’Élysée, on savait depuis la mi-octobre que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la « Cuve », le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la DGSE comme à la DRM on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’ « élimination physique » du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées par l’Élysée, s’il faut en croire un conseiller du Président.

« La peine de mort n’était pas prévue dans les résolutions de l’ONU qui ont permis à l’OTAN d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux. » Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la Cours pénale internationale, « ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CIA ou les services français, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ? ».

Le 20 octobre à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’OTAN s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 200-D qui large deux bombesGBU-12 de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruit et Kadhafi seulement blessé.

Soupirs de satisfaction.

Des forces spéciales françaises sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des services militaires de renseignements : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande ῞Allah Akbarˮà pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie ».

On connait la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, « la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles. » Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un procès international.

Claude Angeli.
Canard Enchainé



Comme le note le site Arrêt sur images"ce scénario décrit par Le Canard accrédite donc la thèse d’une mort programmée qui arrange les occidentaux. Une thèse totalement absente du récit pourtant détaillé de Paris-Match, et que BHL avait également balayée catégoriquement sur France Inter au lendemain de la mort de Kadhafi en renvoyant ceux qui osaient poser la question aux tenants de la théorie du complot."





Survivre à l’effondrement économique, par Piero San Giorgio (vidéo)


Article placé le 16 oct 2011, par Mecanopolis



Après quelques jours de vacances « forcées », nous revenons avec un entretien exclusif – celui de l’économiste suisse Piero San Giorgio. Auteur d’un livre indispensable, « Survivre à l’effondrement économique », ce spécialiste des marchés émergents d’Europe de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afrique dans l’industrie high-tech nous donne sa vision de l’état du monde, et elle n’est pas optimiste : faillites de banques européennes, anéantissement de la classe moyenne, réduction des populations et guerres civiles en devenir.

Mecanopolis




Le livre de Piero San Giorgio peut être commandé sur son site officiel

Libye, pour l’ouverture d’une enquête parlementaire


Article source d'agoravox écrit par Rakosky


De nombreuses sources d'information font état de l'utilisation récente par l'Otan de bombes incendiaires contre la population de Bani Walid .

Ces bombes sont de type FAE « Fuel Air Explosive », surnommée « la bombe atomique du pauvre ». C’est une bombe à effet de souffle qui aspire tout l’oxygène autour d’une surface d’impact de 2m2, tuant par asphyxie toute personne présente autour du point d'impact

Voici pour information les protocoles additionnels à la Convention de Genève visant à l'interdiction de ce type d'armement et qualifiant de crimes de guerre leur utilisation

Protocole III sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires : Le Protocole III sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires (comme les bombes au phosphore ou au napalm), signé le 10 octobre 1980 et entré en vigueur le 2 décembre 1983, compte 93 États parties. Ce Protocole interdit l’utilisation des armes incendiaires contre des civils ou contre des cibles militaires situées à l’intérieur de concentrations civiles.., le texte désigne les armes utilisées intentionnellement pour incendier une cible mais pas celles qui les enflamment de manière collatérale. En 1983 l’Onu interdit leur utilisation offensive et classe utilisation comme relevant de crimes de guerre.


En dehors de ces catégories d'armes,l'Otan par ses campagnes de bombardements « ordinaires » est directement responsable de la mort ou de l'exil forcé de centaines de milliers de citoyens libyens.

Par ailleurs de nombreuses sources indépendantes apportent chaque jour de nouveaux témoignages établissant que cette guerre a été déclenchée sur la base de preuves fabriquées de toutes pièces, comme cela est aujourd'hui avéré pour la guerre menée contre l'Irak et pour justifier un blocus responsable de la mort de 600 000 irakiens selon les propres chiffres de l'ONU.

Il existe en France, au Royaume uni,en Italie et dans tous les pays membres de l'Otan, des Partis, des organisations habilitées à demander l'ouverture d'une enquête officielle sur les actions militaires accomplies par leur gouvernement contre un État souverain,en dehors de toute déclaration de guerre.

Mesdames et Messieurs Aubry, Hollande, Mélenchon et leurs représentants dans les Assemblées parlementaires ont le pouvoir d'interpeller le gouvernement et de demander l'ouverture d'un débat ou la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Au moment où chacun proclame son attachement aux valeurs démocratiques et son opposition à la politique de Nicolas Sarkozy, personne ne comprendrait le refus d'une demande si légitime.

Que chacun prenne ses responsabilités et que les Français jugent et sanctionnent comme c'est le droit d'un peuple souverain, les actes et les paroles de chacun.


Documents annexes

CIRET-AVT le rapport

Guerre Humanitaire en Libye : Il n'y a pas de preuves vidéo

Maître CECCALDI vidéo

Nouvel Ordre Mondial : la carte du Pentagone


Article source du site d'Agoravox écrit par Aldous

En 1932 Aldous Huxley publiait "Le meilleur des mondes", l'anticipation d'un monde dirigé par une infime élite où la majorité des hommes, divertis et intoxiqués ne se rendaient même plus compte de la privation de liberté qui était la leur. En 1959, il reconnaissait s'etre trompé, mais uniquement sur la date d'instauration de ce cauchemar : tout se produisait bien plus vite que dans sa fiction. Nous vivons aujourd'hui les prémices d'un Nouvel Ordre Mondial que nos élites nous promettent sans hésiter qu'il sera le meilleur des mondes.
Le 11 septembre 1990, le président Georges Bush sénior s’adressait au congrès des Etats-Unis dans un discours marquant un changement radical dans la politique étrangère des USA et dont le but était de faire naitre ce que le président américain nomma pour la première fois le Nouvel Ordre Mondial :
« Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. (…) De cette période difficile, notre cinquième objectif, un Nouvel Ordre Mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix. Une ère où tous les pays du monde, qu’ils soient à l’Est ou à l’Ouest, au Nord ou au Sud, peuvent prospérer et vivre en harmonie. (…) Aujourd’hui, ce nouveau monde cherche à naître. Un monde tout à fait différent de celui que nous avons connu. »
Onze année, jour pour jour après ce discours, les évènements du 11 septembre 2001 faisaient entrer, via son fils, les USA dans une guerre contre le « terrorisme » permettant à son fils, G. W. Bush de changer radicalement la face du monde aussi bien à l’étranger qu’au sein des USA.
Le 14 septembre 2001, G.W. Bush décrétait l’état d’urgence aux USA et mettait le pays dans une situation d’exception en faisant adopter les « Patriot Acts » et des lois d’exceptions connues sous le terme « Continuity of Government » lui permettant de  s’affranchir  des conventions internationales et de la constitution. L’enlèvement, la détention dans des camps sans procès et de torture devinrent des pratiques courantes. En dépit des scandales comme celui d’Abou Grahib, l’état d’exception perdure et même le président Obama ne peut fermer Guantanamo.
[... ...] à ces conflits non résolus viennent s’ajouter de profondes crises affectant non plus seulement l’économie et l’industrie mais aussi la haute finance, les dettes souveraines, les ressources naturelles et, de façon encore plus dramatique depuis Fukushima, l’environnement.
La promesse du président Bush d’un Nouvel Ordre Mondial assurant prospérité et harmonie aux peuples des quatre horizons de la planète est loin d’être une réalité. Au contraire les conflits se multiplient, même si par la magie de la communication les guerres se parent de vertus humanitaires, apportant, selon les médias mainstream, la démocratie dans leurs bombes.
Si les USA ont appris quelque chose du Vietnam c’est qu’en période de guerre, il est important de maitriser les médias. Ce n’est donc pas dans les médias officiels qu’il faut aller cherche l’information qui nous permettra d’analyser et de comprendre ce qui se joue sur le théâtre géostratégique contemporain.
Depuis que les USA sont en situation de puissance unipolaire, l’information la plus pertinente réside dans les documents émanant du cercle de prise de décisions stratégique des USA, comme le pentagone et le Security Council.
C’est ce qu’a fait Thomas Barnett, professeur en géostratégie au US Naval War College et il a publié le résultat de ses études dans un livre intitulé « The Pentagone New Map ».
En se basant sur les documents officiels qu’il a compilé Barnett expose la stratégie qui découle de la doctrine du Nouvel Ordre Mondial et qui lui permet de dessiner ce qu’il appelle la « Nouvelle Carte du Pentagone » :
On comprend que pour les stratèges US le monde se divise en deux :
Le « Core » (cœur) du monde globalisé constitué des pays occidentaux, de la Russie, de la Chine, de l’Afrique du sud et du sud-est de l’Amérique.
Le « Gap » (fossé) des pays non intégrés au système globalisé ce qui représente presque tous les pays des tropiques, l’Afrique, le proche orient, la Corée du nord, les Balkans et la Turquie.
On peut constater une corrélation très forte entre les zones de conflit récents et la zone du « gap » des pays non-intégrés au système globalisé.
Barnett analyse cette carte à la lumière de la doctrine monopolaire mise en place par les USA.
Paul Wolfowitz , secrétaire à la défense sous Bush père et fils, l’a résumée ainsi :
« Notre premier objectif est de prévenir la re-émergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou n’importe où, qui présenterait une menace comparable à celle de l’ancienne Union soviétique. Ceci est le souci dominant qui sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale et requiert que nous nous engagions à prévenir tout pouvoir hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, s’il en prenait contrôle, s’avérer suffisantes pour en faire une puissance globale. Ces régions comprennent l’Europe, l’Extrême-Orient, les territoires de l’ancienne Union soviétique, et l’Asie du Sud-Est.
Il y a trois aspects additionnels à cet objectif :
Premièrement, les USA doivent faire preuve du leadership nécessaire pour établir et garantir un NouvelOrdre Mondial apte à convaincre les compétiteurs potentiels qu’ils ne doivent pas aspirer à un rôle régional plus important ni prendre une posture plus agressive pour défendre leurs intérêts légitimes.
Deuxièmement, dans les zones de non-défense, nous devons représenter suffisamment les intérêts des pays industrialisés de manière à les décourager de concurrencer notre leadership ou de chercher à renverser l’ordre politique et économique établi.
Enfin, nous devons conserver les mécanismes de dissuasion des compétiteurs potentiels qu’ils soient tentés de jouer un rôle régional plus important ou un rôle global. »
La Nouvelle Carte du Pentagone reflète précisément la poursuite de ces objectifs :
Les pays qui ne sont pas intégrés au Nouvel Ordre Mondial doivent être contraint à le faire par la force ou par la déstabilisation du régime. La Yougoslavie, fidèle à la doctrine de non alignement de Tito, en a fait la première la cruelle expérience. Les pays arabes du pourtour méditerranéen sont en train de suivre. Les pays disposant de ressources susceptibles de leur permettre de mener une politique régionale, voire globale, concurrente, doivent être combattus. Ces ressources sont bien sûr le pétrole et les richesses minières mais aussi ceux disposant de fonds souverains ou d’armes puissantes.
Les pays vassaux, intégrés au sein du Nouvel Ordre Mondial, sont maintenus à un niveau excluant qu’ils puissent jamais devenir des compétiteurs des USA. En signe d’allégeance, ils doivent harmoniser leurs systèmes économique, judiciaire et politique en vue d’une intégration plus poussée permettant leur gouvernance par l’élite mondiale.
La démocratie parlementaire représentative au sens du XVIIIe siècle n’est plus d’actualité.
Le Nouvel Ordre Mondial implique que les questions politiques importantes soient exclues du débat public au prétexte de la « bonne gouvernance » selon l’expression retenue par Javier Solana dans la « stratégie européenne de sécurité » qu’il a fait ratifier par le Conseil Européen le 12 décembre 2002.
Les élections n’auront dès lors plus d’autre effet que de permuter un personnel politique spin-doctorat, sans que les peuples n’aient d’influence réelle sur l’orientation politique du pays.
En échange de cette abdication en faveur d’une « bonne gouvernance » les citoyens  devront bénéficier d’un ensemble de dispositions juridiques supposées permettre « Un monde où les états reconnaissent la responsabilité commune de garantir la liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droits des plus faibles. » selon G. Bush Sénior (discours fondateur du NOM).
Ce substitut de démocratie est incarné en UE par la Cours Européenne des Droits de l’Homme mais aussi par les principes de non discrimination qui permettent de remettre en question la valeur du suffrage universel.
La « stratégie européenne de sécurité » de Javier Solana va plus loin, il a amené l’UE à adhérer sans réserve à la stratégie interventionniste des USA, faisant sienne la lutte contre le terrorisme, contre les armes de destruction massive et autres habillages qui ont permis d’enterrer l’autodétermination des peuples et le principe de souveraineté des états.
Ce virage n’a pas été accepté sans réticence en Europe. On se souvient du qualificatif de « vieille Europe » par lequel Rumsfeld a exprimé le fait que ceux qui faisaient de la résistance n’avaient pas compris que les temps avaient changé.
Il y a aussi un passage de la « stratégie européenne de sécurité », dont l’importance n’a pas été comprise à l’époque, justifie par avance la fin des états pour cause de déliquescence, passage qui résonne étrangement à l’heure de la crise des dettes souveraines. Voici ce que Javier Solana écrivait en 2002 :
 « Déliquescence des États : La mauvaise gestion des affaires publiques, la corruption, l’abus de pouvoir, la faiblesse des institutions et le non-respect de l’obligation de rendre des comptes et les conflits civils rongent les États de l’intérieur. »
Javiez Solana a intitulé ce rapport   « Une Europe sure dans un monde meilleur ».
Le « meilleur monde » que nous promettent les tenants du Nouvel Ordre Mondial a des similitudes avec celui qu’Aldous Huxley  a décrit dans son roman éponyme en 1932.
 « Le meilleur des mondes » décrit ce que serait la dictature parfaite : une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l'amour de leur servitude ».
Les similitudes avec la société contemporaine sont déjà édifiantes. Celles avec le régime du Nouvel Ordre Mondial pourrait l’être encore plus.
La déliquescence des états est le passage obligé pour faire migrer définitivement le pouvoir des états aux mains de la gouvernance mondiale.
Les crises financières et monétaires vont permettre de réaliser cette prophétie auto-réalisatrice, discréditant l’ancien système et permettant à la théorie de la « bonne gouvernance » de se substituer aux états parlementaires « déliquescents ».
Ce basculement ne se fera pas qu’en Europe, car il implique l’effondrement du dollar qui constitue la base des principaux fonds souverains à travers le monde.
Pour rappel, le Fonds Souverain des Emirats Arabes est de 627 Milliards de $, celui de l’Arabie Saoudite de 415 M$, ceux de la Chine totalisent 1000M$.
Par comparaison, le fonds souverain des USA est inférieur à 50 M$.
 Aux USA, la constitution et les pouvoirs du Congrès sont déjà limités par 10 années d’état d’urgence.
Les disposition de Continuity of Government prévoient qu’en cas de crise financière ou monétaire la FEMA (et en pratique le Pentagone) prendrait les rênes du pays en lieu et place des autorités civiles dans tous les domaines de la vie, financier, industriel, civique, éducatif etc.
L’hypothèse de la dévaluation massive du dollar, consécutive au crack obligataire qui se produirait si les USA ne pouvaient refinancer leur dette à l’expiration du QE2 en juin 2011 est maintenant considérée comme très réaliste par les experts financiers.
Objectivement, la chute du $ aurait des avantage stratégiques indéniables pour les USA. Du jour au lendemain les fonds souverains concurrents se retrouveraient vidés comme des ballons de baudruche.
En interne, la situation politique serait chaotique mais les mesures d’urgence permettant d’imposer l’ordre existent et seraient activées en toute légalité.
La crise serait telle que les institutions classiques seraient toutes impuissantes.
Heureusement, nos élites nous ont habitué à penser que les organismes supranationaux comme le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, l’Institution Financière Internationale, l’Organisation Mondiale du Commerce, l’OSCE, l’UE, le MERCOSUR et l’ASEAN sont les solutions du problème.
D’ailleurs la monnaie mondiale devant succéder au dollar existe déjà.  Pour dire vrai il y a même plusieurs prétendants car une véritable bataille a lieu en ce moment pour tirer avantage de son avènement.
Techniquement elle existe déjà : ce sont les Special Drawing Rights (Droits de Tirage Spéciaux) : un panier composé de Dollars, Euros, £ et Yens qui sert d’unité d’échanges aux transactions de la haute finance. En raison de sa composition on lui donne le sobriquet de DEY (Dollar Euro Yen)mais certains avaient proposé qu’on l’appelle le Terra. Sa mise en place est soutenue aux USA par la Single Global Currency Association
La SGCA a publié un libre en 2006 expliquant le processus de mise en place de la monnaie globale :
Le président Russe Medvedev a présenté au sommet du G8 2009 une pièce de cette nouvelle monnaie frappée de la devise « Unity in diversity ».
La mise en place de cette monnaie a été annoncé officiellement lors de ce G20, la véritable question reste : de quel panier sera constitué cette monnaie ?
Il est évident que la limitation du panier au $ Euro, Yen et £ est impossible, les autres devises cherchent donc à se valoriser. Leurs pays respectifs se sont mobilisés et forment ce qu’on appelle les BRICS (Brazil, Russia, India, China, Arabia).
Medvedev a clairement exprimé l’enjeu : il s’agit pour les BRICS de prendre toute leur place dans les futures institutions de la finance mondiale.
Une volonté légitime certes mais en opposition complète avec les objectifs du Nouvel Ordre Mondial tels que théorisés par Donald Rumsfed.
Une révolution mondiale se prépare donc, au sens étymologique du terme, qui verra la fin de la période où le dollar était la monnaie de référence mondiale, mais aussi la fin de la civilisation de l’industrie productiviste dont la consommation exponentielle en ressources naturelles n’est plus soutenable.
Un nouvel ordre mondial est en train de se mettre en place sur le plan financier comme il a déjà disposé ses troupes sur la planète.
Sera-t-il l’empire mono polaire rêvé par les néo-conservateurs ou bien les néo conservateurs n’ont-ils été que l’instrument des forces plus puissantes encore de la finance mondiale qui les ont amené à dessein à planifier cette révolution ?
En tout état de cause, l’Histoire de l’humanité est parvenue à un phase critique et inédite dont le paroxysme approche inexorablement que ce soit par la volonté de quelques puissants ou par la contrainte que la Nature impose à tous.
Ces puissants maitrisent-ils le jeu où se contentent-ils de tirer parti d’une crise systémique de toute façon inexorable ?
Quelle que soit la réponse nous devons nous attendre à changer radicalement nos systèmes de valeurs, nos certitudes et notre vision du monde.
Le meilleur des monde est celui que nous acceptons.
Aldous Huxley écrivait en 1959 « Vingt-sept ans plus tard(…), je suis beaucoup moins optimiste que je l'étais en écrivant Le Meilleur des Mondes. Les prophéties faites en 1931 se réalisent bien plus tôt que je le pensais. (…) Pendant ce temps, des forces impersonnelles sur lesquelles nous n'avons presque aucun contrôle semblent nous pousser tous dans la direction du cauchemar de mon anticipation et cette impulsion déshumanisée est sciemment accélérée par les représentants d'organisations commerciales et politiques qui ont mis au point nombre de nouvelles techniques pour manipuler, dans l'intérêt de quelque minorité, les pensées et les sentiments des masses. Quelles sont ces forces impersonnelles qui sont en train de rendre le monde si peu sûr pour les démocraties, si peu hospitalier pour la liberté individuelle et pourquoi le cauchemar, que j'avais projeté dans le septième siècle après F., a-t-il avancé si vite vers nous ? »
« Dans le Meilleur des Mondes de ma fable, le problème du rapport entre le nombre des humains et les ressources naturelles avait été résolu : un chiffre optimum ayant été calculé pour la population mondiale, il était maintenu, génération après génération. Dans le monde contemporain réel, rien n'a été fait. Au contraire, ce problème devient plus grave et plus redoutable avec chaque année qui passe et c'est dans ce sinistre décor biologique que se jouent tous les drames politiques, économiques, intellectuels et psychologiques de notre époque. »
Ses paroles, vielles d’un demi siècle résument pourtant à merveille l’état actuel du monde et l’insouciance avec laquelle nous avons persisté à imaginer notre monde infini.





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Réalisé de manière clandestine, China Blue évoque de manière poignante la pression qu’exerce notre modèle économique, qui sous couvert d’en vouloir toujours plus, plus vite et moins cher, cautionne directement les conditions de travail désastreuses de nombreuses usines chinoises. Le film dévoile tout ce que la Chine et les marques internationales ne souhaitent pas montrer. Comme aucun autre film avant, China Blue nous fait prendre conscience des conséquences éthiques de la mondialisation. Comment les vêtements que nous achetons sont-ils réellement fabriqués ?

Les cinéastes ont été interpellés à plusieurs reprises et leurs vidéos confisquées. Mais ils ont persisté à produire ce regard sans précédent et remarquable sur ces ateliers de misère qui perdurent en Chine aujourd’hui.



































































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Les réalisateurs German Gutiérrez et Carmen Garcia dressent un réquisitoire accablant contre l’empire Coca-Cola, soupçonné dêtre impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de chefs syndicaux qui luttaient pour l’amélioration des conditions de travail en Colombie, au Guatemala et en Turquie.

Les cinéastes suivent les avocats en droit du travail Daniel Kovalik et Terry Collingsworth, ainsi que le militant Ray Rogers, directeur de la campagne Stop Killer-Coke!, alors quils mettent tout en œuvre pour obliger le géant américain de l’industrie des boissons à répondre de ses actes dans cette bataille juridique pour les droits de la personne.















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Après l'Eyjafjöll, quatre volcans islandais beaucoup plus puissants menacent d'entrer prochainement en éruption.


  L'Europevient de réaliser que l'Islande abrite une force colossale, avec laquelle ses habitants ont appris à vivre depuis des siècles. Les fumées émises par l'Eyjafjöll, entré en éruption le 20 mars 2010, ont semé la panique dans le trafic aérien mondial du 14 au 20 avril, entraînant des pertes massives pour les compagnies aériennes, et au-delà pour toute l'économie internationale. Mais d'autres volcans beaucoup plus puissants sont prêts aujourd'hui à se réveiller en Islande. Les volcanologues, sismologues et géologues qui surveillent minutieusement cette terre à haut risque ont resserré le dispositif d'alerte autour de quatre cratères dont le réveil pourrait être imminent; une échéance comprise entre moins d'un an et un demi-siècle. La plus potentiellement dangereuse de ces éruptions est celle du volcan Askja, qui promet d'être colossale. Non seulement les liaisons aériennes seraient à nouveau paralysées, mais, cette fois, les cendres elles-mêmes pourraient atteindre l'Europe continentale. Ce documentaire suit quelques-uns des plus grands spécialistes des volcans d'Islande sur leurs terrains de recherches, à travers les paysages spectaculaires forgés par la lave et les cendres.




Les champignons hallucinogènes





























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Epouvantails, autruches et perroquets – 10 ans de journalisme sur le 11-Septembre


Une enquête passionnante et édifiante du journaliste Olivier Taymans sur le naufrage médiatique du 11-Septembre.

Le documentaire analyse la façon dont les grands médias ont eu tendance à occulter les zones d’ombre et les remises en question sérieuses de la version officielle des attentats, tout en dénigrant ceux qui osent douter. Quiconque se permet de douter est qualifié de conspirationniste, d’antiaméricain, voire d’antisémite ou de négationniste, autant d’épouvantails destinés à verrouiller la parole.

Pourtant, les remises en question de la version officielle des attentats du 11-Septembre sont portées par de nombreux experts qualifiés, parmi lesquels des physiciens, des ingénieurs du génie civil, des pilotes professionnels, des officiers militaires et du renseigment, des leaders politiques ... mais vous ne les avez jamais vus à la télévision.

Une enquête sur cet étrange tabou médiatique.

Pour plus d'info, www.ReOpen911.info
Le site français sur les attentats du 11 Septembre.











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Aymeric Chauprade analyse le "mythe" fondateur du 11 septembre

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"C’est un sujet sale que l’on ne peut toucher que si l’on n’a plus rien à perdre"


Article source d'Agoravox


Invité, puis déprogrammé de l'unique émission de radio de la RTBF sur les médias (la bien nommée : "L'envers des médias"), Olivier Taymans sort d'une projection-débat consacrée à son film par le cinéma bruxellois Nova. Entretien avec l'auteur du premier documentaire francophone sur le malaise journalistique autour des attentats du 11 septembre.

 

Comment vous est venue l'idée de questionner et de mettre en critique la couverture médiatique francophone des attentats du 11 septembre ?

Olivier Taymans : C'est venu en plusieurs temps. Lorsque Thierry Meyssan a sorti son livre (« L'effroyable imposture »), je l'ai interviewé dans une émission de radio que j'animais à l'époque (Radio Campus, ULB). Puis, j'ai cherché des contre-points aux thèses de Meyssan et j'ai trouvé plusieurs personnes qui critiquaient son travail avec sérieux. Je les ai aussi interviewées. Sans vraiment pouvoir trancher, il y a avait déjà matière à s'interroger sur le rôle des médias dans leur couverture du 11 septembre. Très vite, le traitement médiatique envers Thierry Meyssan n'a plus été ni honnête ni équilibré. Mais en tant que critique de médias, ce phénomène habituel ne m'a pas paru surprenant. Bref, je suis passé à autre chose. Jusqu'en 2004, où j'apprends qu'un troisième gratte-ciel new-yorkais, le bâtiment n°7, s'était effondré le 11 septembre 2001 (sans avoir été percuté par un avion, ndlr). A nouveau intrigué, ce qui va définitivement me lancer sur cette enquête, c'est une séquence diffusée en 2006 au JT de la RTBF. Il s'agit de ces fameuses images de l'attentat sur le Pentagone, prises d'une caméra de surveillance. Si l'on voit effectivement une explosion, on ne voit pas du tout ce qui percute la façade du bâtiment. De mémoire, ces images étaient accompagnées du commentaire journalistique suivant : « On voit brièvement et clairement un Boeing rentré dans le Pentagone et donc les théories du complot sont nulles et non avenues » ... Là, je me suis dit : « on est arrivé à un point où le gars peut dire le contraire de ce qu'il montre lui-même ! ». Il y avait une schizophrénie totale. Du coup, l'aspect psychologique de journalistes capables de faire cela m'a intéressé énormément.


Avec cette séquence de 2006 et d'autres, la plupart des journalistes ont-ils cessé de faire leur métier et, pour certains, sombré dans une propagande pro-américaine ?

O.T. : On peut le voir comme ça. En même temps, je refuse de tomber dans le piège, style : « regardez ces journalistes qui manipulent ! ». Ce qui m'intéresse, c'est la psychologie de ces journalistes qui ne constituent pas, à mes yeux, les dernières petites mains d'un « grand complot  ». Toute l'idée de mon film réside là : examiner pourquoi un gars, qui n'a aucun intérêt apparent, dit le contraire de ce qu'il voit ? On voit pourtant tous la même chose que lui et ça nous amène à conclure qu'il n'y a rien sur ces images ! Sur le coup, les médias officiels sont tombés dans l’écueil qui consiste à mettre au service de leur thèse des images qui ne disent absolument rien et ne démontrent rien. Si ce journaliste ne trempe pas dans un quelconque « complot  », alors, pourquoi agit-il de la sorte ? C'est ce qui m'a intrigué.


Dans votre film, chez chaque interlocuteur francophone, on sent une dose de malaise plus ou moins grande. C'est un documentaire sur dix ans de malaise journalistique ?

O.T : Oui, mais le premier malaise, c'est celui qu'on ne voit pas : celui du journaliste responsable de l'incroyable séquence qui m'a lancé sur cette enquête. J'ai tout essayé auprès de la RTBF pour obtenir cette archive que je n'avais pas enregistré. D'une part, celle-ci illustrait parfaitement mon sujet et, d'autre part, c'est celle qui m'avait fait bouger. Puisque l'exploitation secondaire de ces images n'était pas autorisée, j'ai demandé au journaliste concerné sa permission pour disposer de son commentaire. Sur la base des mêmes images d’attentat circulant sur le net, j'aurais réalisé un montage avec sa voix off afin de redonner fidèlement ce que j'avais vu en 2006 au JT de la RTBF. Très sèchement, le journaliste m'a refusé cette archive sonore ! Abandonnant toute exploitation, j'ai demandé à pouvoir simplement visionner cette fameuse séquence. Refusé, également. Ensuite, je suis parvenu à ce qu'une parlementaire interpelle la ministre de la Culture et de l'Audiovisuel en Communauté française. Sur base de l'Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui assure au citoyen un accès à l'information, la députée Florence Reuters (MR) a demandé au ministre Fadila Laanan (PS) : « Comment se fait-il qu'un réalisateur de documentaire n'ait pas le droit de visionner une séquence produite par le service public de la Communauté française ? ». La ministre a répondu à côté en tartinant sur les droits d'exploitation secondaire dont ne dispose pas la RTBF. Autrement dit, elle a répondu à l'impossibilité d'insérer ces images dans mon film mais pas sur l'interdiction qui m'était faite de les visionner. Florence Reuters ne s'y est pas trompée en répliquant : « Ce n'est pas la question, Madame la ministre ! La question est : pourquoi n'a-t-il pas le droit de visionner ces images ? » ... L'incident était clos : je n'ai jamais pu voir cette séquence ; ne fût-ce que pour vérifier que je ne m'étais pas trompé, que je n'avais pas rêvé son commentaire journalistique. C'était le premier malaise de mon enquête ; tellement fort, qu'il a échappé à la caméra ! Il y a en d'autres, mais laissons aux spectateurs le soin de les découvrir.


A deux exceptions, il n'y a aucun journaliste belge francophone qui s'exprime dans le film. Ils ont tous refusé vos demandes d'interview ?

O.T : Exact. J'ai interpellé une série de journalistes qui, systématiquement, soit me fuyaient et me renvoyaient vers quelqu'un d'autre soit s'énervaient et m'insultaient. Si on leur dit que ce sujet « 11 septembre et médias » les terrorisent, ils vont le nier. Pourtant, force est de constater qu'il y a un malaise. Je me souviens aussi de ce journaliste d'un grand quotidien belge, auteur d'un article posant la question : « Peut-on enquêter sur le 11 septembre ? ». Rendez-vous fût pris. Il semblait enthousiaste, disait que mon projet était « très intéressant  » mais qu'il avait besoin de prétextes - c'est-à-dire d'un sujet d'actualité lié au contenu de mon film - pour rédiger un article. Le soir de notre entretien, je lui ai envoyé plusieurs prétextes d'actualité tels que, par exemple, la venue prochaine de David Ray Griffin en Belgique. Jusqu'à ce jour, je n'ai plus eu aucune nouvelle de ce gars ...


En tant que critique des médias, qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans les réponses que vous avez pu obtenir ?

O.T : Ce qui m'a le plus surpris ? (bref silence) ... C'est de me faire insulter par Bruno Clément, (éditeur et présentateur de l'émission d'investigations Question à la Une (RTBF). Cet épisode est dans le film car il s'agit de la plus forte illustration du malaise journalistique concernant le traitement médiatique du 11 septembre. Néanmoins, je ne m'attendais pas du tout à une telle réaction de sa part. Chacun est libre de refuser une interview, mais en arriver, comme Clément, à perdre les pédales pour s'enfermer dans une attitude ordurière de rejet, je ne l'ai pas compris et ne le comprends toujours pas.


Vous ne pouviez ignorer que le seul fait de questionner le travail des médias et leur relais inconditionnel de la version officielle du 11 septembre allait vous exposer à des réactions de haine voire développer une diabolisation à votre endroit ...

O.T : Oui, bien sûr. Si ce n'est que je n'ai pas le sentiment d'avoir eu la même démarche que, par exemple, Thierry Meyssan. Je ne pense pas avoir d'autre thèse que celle-ci : certaines choses signifiantes concernant le 11 septembre ne sont pas relayées par les grands médias. Ce qui me paraît absolument démontrable. Prenons le fait qu'il existe une série d'associations de professionnels (soit des personnes compétentes dans les domaines qui touchent au 11 septembre ; ex-agents de la CIA, ingénieurs, architectes, pompiers, etc.), respectés par leurs pairs et non identifiés comme des agitateurs politiques ou des cinglés, qui déclarent que tel, tel et tel point posent des problèmes factuels et scientifiques. Des problèmes qui contredisent sur le fond les conclusions de la Commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre ! Eh bien, ce fait, hautement signifiant, n'est pas relayé par les médias ou alors de manière extrêmement superficielle. Pendant la réalisation du film, on m'a effectivement souvent renvoyé que j'avais une « thèse » et que je tentais de l'illustrer en images. Ce n'est pas le cas : qu'il s'agisse de Jean-Pierre Jacqmin (Directeur de l'information à la RTBF, ndlr), d'Yves Thiran (ex-Directeur de l’éthique, puis Chef de rédaction des nouveaux médias à la RTBF, ndlr) ou de Bruno Clément, j'ai approché ces personnes sans thèse sur le fond des évènements. Ce n'est même pas le sujet du film ! Mon sujet porte sur la couverture médiatique de la contestation raisonnée et non-conspirationniste de la version officielle des attentats du 11 septembre.


Pour quels motifs cette contestation raisonnée est-elle interdite de parole dans les médias traditionnels ?

O.T : Très bonne question ! Et dès qu'on cherche à y répondre, on devient un épouvantail prêtant aux amalgames et aux invectives. Si vous posez cette question, c'est que vous avez une « thèse  ». Si vous avez une thèse, vous êtes forcément « conspirationniste », puisque vous soupçonnez l'existence d'un « grand complot » - il est toujours « grand », le complot ! - qui implique une bonne partie de l'élite américaine. En conséquence : vous êtes « anti-américains » et, sans doute, « antisémite » parce que « négationniste », puisque vous « niez » les attentats du 11 septembre. Je n'ai jamais compris d'où venait cette locution absurde. De la remise en questions d'un évènement historique, on passe à la « négation » du 11 septembre lui-même. Amalgame complètement absurde, mais qui revient tellement souvent ... La rumeur selon laquelle les employés juifs du World Trade Center avaient été prévenus de ne pas venir travailler le 11 septembre 2001 a dû avoir sa néfaste influence. Pourtant, cette assertion est fausse et personne ne la relaye ; excepté quelques extrémistes qu'il est malhonnête d'amalgamer avec tous les gens qui osent remettre tel ou tel aspect en question.


Dix ans plus tard, vous êtes le premier journaliste francophone à réaliser un documentaire sous l’angle de la critique du fonctionnement médiatique. Vos confrères des médias traditionnels subissent-ils une totale absence de liberté ou sont-ils terrorisés par l'idée de faire leur métier … jusqu'à risquer de le perdre ?

O.T : Sur ce type de sujet, je pense que la liberté se confond avec la curiosité. En travaillant pour les médias traditionnels, si vous cherchez vraiment à enquêter jusqu'au bout, vous vous confronterez à un manque de liberté. Bien sûr, on ne vit pas dans un État totalitaire avec le bâillon sur la bouche ; par contre, on fera tout pour que vous n'ayez pas les moyens d'enquêter ni de diffuser au plus grand nombre ce que vous avez à dire. Dans le cadre hiérarchique d'une entreprise, l'employeur ne vous donnera ni les moyens ni la liberté d'enquêter. En indépendant, il faut chercher des soutiens financiers, très difficiles à trouver pour ce type de documentaire. Avant de tourner, je suis allé voir un producteur belge de petite taille, ouvert et soutenant des projets alternatifs. Son refus n'a pas seulement été motivé par les aspects « sensibles » du projet mais aussi par mon manque d'expérience en documentaires. Je suis journaliste depuis quinze ans mais c'était mon premier film. Ce fait incontestable combiné au côté épineux du sujet ne l'a pas encouragé à me trouver des financements. Néanmoins, j’ai obtenu un petit soutien financier de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias) que je tiens à remercier ici. Ceci étant dit, si je suis le premier sur un tel film, c'est aussi parce que d'autres documentaristes, plus expérimentés, ne cherchent pas à traiter le sujet. Peut-être parce qu'ils savent qu'ils n'obtiendront aucun financement ? Je n'en sais rien.


Ou peut-être craignent-ils des sanctions professionnelles capables de nuire définitivement à leurs carrières ?

O.T : Certainement. C'est ce qui explique aussi la timidité - c'est un euphémisme ! - d'une partie de la gauche de la gauche que beaucoup attendaient sur cette controverse. Or, des intellectuels comme Noam Chomsky, les journalistes du Monde diplomatique ou les politiques classés à la gauche de la gauche sont parmi les plus virulents à se démarquer de ce sujet. A l'instar des journalistes qui font les autruches, ces gens-là craignent énormément de perdre leur crédibilité. Il y a eu tellement d'amalgames autour des remises en question de la version officielle des attentats du 11 septembre que nombreuses sont les personnalités qui ne s'associeront pas à de telles interrogations ; de peur que toutes leurs autres activités, journalistiques ou militantes, soient frappés de ce sceau d’infamie. C'est la loi du « Quant dira-t-on ? ». La peur qu’on dise : « Monsieur X ? Oui, mais vous savez qu'il fricote avec les conspirationnistes ! ». C'est une sorte de contagion de la décrédibilisation qui est encore à l'œuvre. En cela, une partie des Français présents dans le film, qui n'ont cessé de crier à l'antisémitisme et au négationnisme, ont engrangé un certain succès. Ils sont parvenus à ce que des interrogations légitimes constituent désormais un « sujet sale », qu'on ne peut toucher que si l'on n’a plus rien à perdre ...


Unanimement respecté dans le milieu du journalisme belge, Jean-Jacques Jespers qualifie votre sujet d'enquête de « tabou  » journalistique mais semble, lui aussi, marcher sur des œufs ...

O.T : Jean-Jacques Jespers est dans une position intermédiaire. Après trente ans de journalisme à la RTBF, il est désormais Professeur de journalisme à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et n'est plus loin de l'âge de la retraite. A ces différents titres, il bénéficie de plus de liberté d'expression que d'autres. Sa position intermédiaire se reflète aussi sur le fond du dossier. Jespers estime qu'il y a beaucoup d'éléments troublants mais en reste, grosso modo, à la position suivante : « Les autorités américaines ont sans doute eu une attitude d'ignorance coupable. Ils étaient sans doute au courant des projets d'attentats et les ont laissé se dérouler parce que cela les arrangeait bien ». C'est déjà un grand pas pour quelqu'un qui a une crédibilité à défendre.


Le cap de la commémoration des dix ans va-t-il favoriser un vrai débat contradictoire sur cette couverture médiatique bancale comme sur le fond du dossier ?

O.T. : Cela me paraît assez mal parti. En période de commémorations, on revient principalement sur l'émotionnel, les victimes, les témoignages. Ces aspects ont indéniablement leur place en journalisme. Mais ce ressort est aussi utilisé par certains pour affirmer que remettre en question « la vérité » demeure scandaleux vis-à-vis des victimes qui ont souffert. Pour ma part, je pense exactement le contraire. D'ailleurs, un grand nombre de familles des victimes du 11 septembre sont parmi les gens qui remettent les choses en question. Pour la sphère médiatique, à quelques exceptions près, il existe une antinomie entre cette émotion qu'ils véhiculent et les idées critiques de remise en question. Maintenant, à la décharge des journalistes, leur position est très inconfortable. J’ai eu des échos de certains journalistes qui ont tenté d’aborder le sujet dans leurs rédactions respectives. Avec prudence, ils ont développé l’une ou l’autre incohérence de la version officielle. Ils ont tous essuyé une réaction épidermique de rejet, qui vous fait vite comprendre que si vous voulez garder votre job, il ne faut plus insister !


« Position très inconfortable » dans l’espace francophone. Car votre documentaire montre qu’il en va tout autrement pour les journalistes norvégiens qui, eux, ne risquent pas de perdre leur travail en faisant leur travail …

O.T. : Oui, en Norvège, il y a au moins eu une véritable controverse. Tous les journaux n’ont pas rivalisé d’enquêtes ou de dossiers spéciaux sur le sujet, mais le vrai débat est possible. Jusqu’à l’intérieur d’un même journal où un rédacteur en chef n’a pas voulu en parler tandis que le responsable du même quotidien en ligne a décidé d’en faire sa « Une ». Tout cela se décide sans heurts et ne mène pas à une cascade d’anathèmes invraisemblables. Sur la controverse autour du 11 septembre, la particularité française de recours systématique à l’antisémitisme et au négationnisme a fort surpris les journalistes norvégiens. Ils ne comprenaient pas comment on pouvait relier les deux domaines. Le négationnisme et la remise en questions de la version officielle du 11 septembre n’ont en effet rien avoir entre eux. Si cette dérive est peu présente en Belgique, elle est fort développée en France et ne se limite pas qu’au 11 septembre ! L’antisémitisme et le négationnisme sont devenus des épouvantails, brandis devant toute dissonance idéologique ou dès qu’est défendue une analyse qui déplaît aux « intellectuels médiatiques » régnant sur le débat en France.


Si les médias francophones recouvrent de silence votre film, pensez-vous que leur objectif est d’éviter d’éclabousser une partie des journalistes ? Que ceux-ci n’aient pas à reconnaître qu'au minimum ils ont menti par omissions au sujet du 11 septembre ?

O.T : Non. Et je ne pense pas qu'ils pourraient le reconnaître parce que cela ramène à des processus relevant davantage de l'inconscient que de l'intention. Si l’omission d’informations est réelle, elle peut aussi être inconsciente. Ce qui me semble être le cas. Une partie du métier de journaliste consiste à hiérarchiser et sélectionner en permanence. Ils doivent, en âme et conscience, juger de l’importance ou de l’insignifiance de tel ou tel élément d’information. Dans ces processus, nombre de journalistes sont victimes de la fenêtre personnelle qu’ils ont sur la réalité. Autrement dit, ils fonctionnent d’après un certain conditionnement. Interrogés là-dessus, ils ne verront pas cela comme un mensonge par omission mais comme une saine hiérarchisation et sélection de l’information. Rares sont ceux à qui je serais tenté d’imputer une intention de falsification pour des raisons idéologiques. Je pense que l’idéologie à suivre est largement inconsciente : on baigne dedans sans s’en rendre compte.


« Rares », mais souvent titulaires d’émissions d’informations télévisuelles. A l’instar de Daniel Leconte (Arte) dont l’intégrisme pro-américain est implacablement disséqué dans votre film. Concernant son « travail », peut-on parler « d’inconscience » ou même de journalisme ? 

O.T : Non, effectivement. Lorsqu’on voit les sujets produits par Docs en stock, la société de production de Daniel Leconte, c’est très orienté et univoque jusqu’au choix des invités pour de pseudo-débats. Avec Leconte, on se trouve dans des choix conscients qu’on peut assimiler à de la mauvaise foi. Un « débat » où aucun invité n’a une opinion contraire à celle du présentateur (Daniel Leconte, ndlr), où tout le monde s’entre-congratule en répétant : « C’est fou ce que vous avez raison ! », ce n’est plus ce que j’appelle un débat. Et lorsqu’on constate qu’une majorité des intervenants - au pseudo-débat et dans les documentaires diffusés - font partie d’un même cercle idéologique néoconservateur, identifié et tout à fait identifiable, j’estime qu’on n’est plus dans le journalisme mais dans la propagande.


Votre film est désormais visible sur le net, vous attendez-vous à être diabolisé ?

O.T : Je n’en ai aucune idée. L’avenir nous le dira. Si certains médias traditionnels décident de parler du film, il ne serait pas étonnant que je sois rangé dans un camp. Or, je ne me sens appartenir à aucun camp. Si j’ai des relations avec des personnes considérées comme des « conspirationnistes », cela ne fait pas de moi un militant de leur cause. Je me sens davantage militant du journalisme que d’une position tranchée au sein de cette controverse. Ce que je défends, c’est une pratique du journalisme telle que je la conçois et non telle que je l’ai vu pratiquée pendant dix ans sur le 11 septembre. Il est assez malheureux d’être forcé d’aller jusqu’en Norvège pour trouver des personnes qui tiennent un discours sur le métier qui devrait être celui de n’importe quel journaliste ! Tout journaliste devrait avoir pour instinct naturel de se poser des questions, de ne fuir aucun sujet et de manier le doute en toutes circonstances. Cela devrait tomber sous le sens, mais, visiblement, il faut faire des milliers de kilomètres pour entendre ces évidences ! Et surtout, les voir pratiquées au quotidien par les Norvégiens sans qu'ils trouvent cela extraordinaire. Normal : c’est la base du métier ! Dans l’espace francophone, les professionnels que j’ai interrogés ont complètement perdus de vue ces balises. Celles-ci sont encore enseignées dans les écoles de journalisme mais comme une sorte de truc théorique obligatoire. Un peu comme la prière du soir chez les cathos qui ne pratiquent plus vraiment …


Propos recueillis par Olivier Mukuna



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