Dieudonné, Taddeï, la LICRA : le jour où la liberté de pensée vacilla
Article écrit par Nolive Roip sur Agoravox
Le jour noir où la Liberté de pensée commença à vaciller...
Non vous ne rêvez pas, non je n'exagère rien. Reprenez les articles de presse ou reportages de ces dernières semaines, dans le Monde, BFM TV, Libération, Le Point et autres. C'est bien la liberté de pensée que l'on va enterrer bientôt avec ce type de raisonnement. On doit penser correctement. Comme il faut. Dans les clous. Sinon on devient un cerveau malade. Antisémite.
Mais excusez-moi de poser encore des questions car je ne suis bon qu'à ça : qui décide de cela ?
Monsieur Patrick Cohen, neurologue amateur à ses heures et amateur de liste de cerveaux non homologués ?
On ne fait pas la quenelle car c'est un geste de sodomisation des victimes de la Shoah. Mais qui a définit cela ? Monsieur Jakubowicz, sociologue patenté et lutteur antiraciste diplômé ?
Ou bien encore la quenelle est un salut nazi inversé dixit Mr Rogier Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France ?
Depuis quand doit-on écouter les associations religieuses nous dire ce qui est bien ou pas ? N'a-t-on pas fait une révolution pour que chacun reste à sa place dans notre société ?
Qu'a-t-on donc encore le droit de penser ? Quels sont encore les sujets sur lesquels ont peut avoir une opinion en France en 2014 ? Je vais même plus loin que la simple opinion, mais sur quoi peut-on encore s'interroger sans être taxé d'antisémite ?
Le 10 Janvier 2014, dans l'émission "Ce soir ou jamais" présentée par Fréréric Taddeï sur France 2 s'est tenu un débat sur l'humoriste controversé Dieudonné. Étaient présents Alain Jakubowicz, Président de la LICRA, Agnès Tricoire, avocate de la Ligue des droits de l'homme, Jean-François Kahn, éditorialiste et écrivain, Jean Bricmont, essayiste, Emilie Frèche, écrivain, Gerald Garutti, metteur en scène et auteur, Hector Obalk historien et critique d'art et Eduardo Rihan-Cypel Député et porte-parole du PS.
Dans le dernier tiers de l'émission un dialogue surréaliste a alors eu lieu entre Jean Bricmont et Jean-François Kahn au sujet de la phrase suivante de Voltaire : "Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer". Ambiance :
Dans le dernier tiers de l'émission un dialogue surréaliste a alors eu lieu entre Jean Bricmont et Jean-François Kahn au sujet de la phrase suivante de Voltaire : "Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer". Ambiance :
- Jean Bricmont : Il y a une phrase de Voltaire que de plus en plus de gens répètent et si j’étais vous, je ferai attention à ça , ils disent « si vous voulez savoir qui a réellement le pouvoir, demandez vous de qui on ne peut pas parler "…( silence)… sans commentaire !
Brouhaha général
-J-F K. : Cela dit ça, c’est une phrase antisémite !
-Rihan-Cypel : Oui !
Jean Bricmont : Pourquoi elle est antisémite ?
-J-F K. Bah vous savez pourquoi… (rire de fond) … alors là faut pas quand même faire un dessin …ha ha ha.
-Jean Bricmont : Mais je dis simplement qu’ elle n’était pas antisémite chez voltaire.
- J-F K : Ah là bah oui ,parce que …heu…en même…a…ca dép… c’est une phrase … mais parce que ça dépend … à partir ....
-Jean Bricmont : Pourquoi elle devient antisémite ? Parce que qui essaie d’ empêcher qu’on parle d’eux ?
- J-F K : Aaaaah
Voilà où nous mène le système de la lutte antiraciste tel qu'il est organisé depuis plus de 30 ans en France. Car oui, je le pense, cette situation de fait est sans aucun doute liée à l'influence que peuvent avoir sur la société et le débat public , des associations telles que la LICRA, autorisées à se porter partie civile dans une affaire liée à la lutte contre le racisme et à poursuivre toute personne tenant des propos contraire à sa définition du racisme. Etant donné qu'elle seule choisi de poursuivre ou de ne pas poursuivre.
Retour sur un moment de télévision mémorable tant le contenu de l'émission sur la liberté d'expression, que sur la forme et la tolérance des intervenants vis a vis de ceux qui n'auraient pas la même opinion qu'eux... Accrochez-vous ce sera long car le sujet mérite qu'on s'y attarde réellement, nos libertés fondamentales étant cette fois en jeu et pas simplement la "simple" liberté d'expression d'un humoriste.
Le mensonge au service la lutte contre l'antisémitisme.
L'émission de Frédéric Taddeï commence donc par une tirade de l'avocat et président de cette "institution" de la lutte contre les propos antisémites qu'est la LICRA, Mr Alain Jakubowicz. Aucune coupure lorsque cette personne parle. Silence religieux. Les propos attribués à Dieudonné sont pourtant incomplets, voire mensongers (cf l'excellente analyse de Robin des villes sur Agoravox). Mais personne n'interrompt, personne ne dit rien. En tant que simple téléspectateur, donc a priori moins bien renseigné que les personnes sur le plateau, je me pose donc la question suivante ? Les gens ont-ils peur de contredire cet homme ? Ou ne savent-ils pas que les propos rapportés sont tronqués, voire faux ?
Serait-ce risquer d'être taxé associé à Dieudonné et donc taxé d'antisémitisme d'oser dire à Mr Jakubowicz qu'il se trompe, voir qu'il ment effrontément ?
Je m'interroge. L'émission continue. A peine l'essayiste Jean Bricmont commence-t-il à parler qu'il se fait descendre par Emilie Frèche sur la photo de son facebook , que Alain Jakubowicz lui sort grosso merdo qu'il ferait mieux de ne pas parler du tout et enfin le député socialiste Eduardo Rihan-Cypel , qui apparemment se rêve professeur de philosophie tout au long de la soirée lui assène sèchement , vulgairement que ses réflexions ou opinions philosophiques sont complètement erronées et qu'en gros il a toujours été et restera un imbécile sur le plan philosophique et donc que son avis ou ses opinions on s'en balance...
Incroyable mais vrai, la suffisance, le mépris avec lesquels un élu du peuple, prétendument de gauche, qui dit avoir étudié la philosophie ose s'exprimer dans une émission de débat public. Car dois-je le rappeler il s'agit bien d'un débat. On est donc supposé attaquer les idées et non lâchement les personnes. Belle image de tolérance, du "camp des justes" comme il semble falloir les appeler. Je ne comprends pas, abasourdi devant mon écran, le "débat" commence bien.
Incroyable mais vrai, la suffisance, le mépris avec lesquels un élu du peuple, prétendument de gauche, qui dit avoir étudié la philosophie ose s'exprimer dans une émission de débat public. Car dois-je le rappeler il s'agit bien d'un débat. On est donc supposé attaquer les idées et non lâchement les personnes. Belle image de tolérance, du "camp des justes" comme il semble falloir les appeler. Je ne comprends pas, abasourdi devant mon écran, le "débat" commence bien.
Ou l'on s'aperçoit, invraisemblablement que tenter de définir l'antisémitisme est... antisémite.
Qu'a dit cet homme pour mériter autant de mépris de la part de ses interlocuteurs ?
Il a tenté de poser la question de l'antisémitisme, ou plutôt de sa définition. Question que je pose à mon tour aujourd'hui ? Qu'est ce que l'antisémitisme ? De quoi peut-on et ne peut-on pas parler ? Je veux savoir.
Est ce un affront au peuple juif que de demander une définition de ce concept, afin que peut être, on puisse , en sachant exactement de quoi il s'agit éviter de choquer les personnes concernées, en évitant donc certains propos ou réflexion ou qu'au moins l'on nous dise ce qui est permis de ce qui ne l'est pas. Vous l'avez noté je parle de peuple juif. Mais est-ce déjà une vision raciste que de parler de peuple juif et non simplement de juifs ? Doit-on parler de juifs, de personne de confession juive, israélite ou de peuple juif ? On ne sait pas.
On en vient déjà à se demander si se poser la question est malvenu. Fichtre.
On en vient déjà à se demander si se poser la question est malvenu. Fichtre.
Et pourtant la LICRA semble avoir la réponse dans son acronyme. Lutte Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme. On distingue donc le racisme classique du racisme anti-juifs donc. Que dire de cela ? Se poser la question de cette différenciation, voire de cette hiérarchisation est-ce de l'antisémitisme ?
Si l'antisémitisme est une forme particulière de racisme alors peut être doit on parler des juifs en tant que peuple juif, que race même ?
Si l'antisémitisme est une forme particulière de racisme alors peut être doit on parler des juifs en tant que peuple juif, que race même ?
Mais alors si l'on parle du peuple juif, pourquoi reproche-t-on aux gens de faire un amalgame entre les juifs et l'Etat juif d’Israël ? Vu qu'en théorie un peuple habite son pays soit Israël en l'occurrence si l'on parle des juifs. Est ce antisémite de se poser cette question ?
Si l'on parle d’Israël comme étant l'état qui représente les juifs, en tant que peuple souverain, critiquer cet état, est-ce donc une critique antisémite ? S'opposer aux idéologies pro-Israel serait-ce également de l'antisémitisme ? Je m'interroge, moi aussi. Et cela depuis le lycée, et j'ai 33 ans aujourd'hui... Mais vu que cela est impossible d'en parler sereinement. Pas de réponse.
Si l'on parle d’Israël dans un débat sur l'antisémitisme, ou sur Dieudonné vu que les deux notions sont étroitement liées. Si, si, lisez la presse à son sujet depuis son sketch sur un colon juif chez Fogiel en 2003... On va alors sûrement parler de la Palestine comme Mr Bricmont. La Palestine, État, ah non excusez moi , déjà évoquer la Palestine en tant qu'état c'est de l'antisémitisme peut être ? attention ? Mais donc citer simplement la Palestine quand on parle des raisons de l'antisémitisme, c'est être antisémite alors ? Mazette !
Mais alors si l'on commence à évoquer le fait que peut-être le sionisme est la cause d'une (grande ?) partie de l'antisémitisme dans le monde, ou seulement si on s'interroge sur cette possibilité, c'est antisémite également ?
Si l'on parle d’Israël comme étant l'état qui représente les juifs, en tant que peuple souverain, critiquer cet état, est-ce donc une critique antisémite ? S'opposer aux idéologies pro-Israel serait-ce également de l'antisémitisme ? Je m'interroge, moi aussi. Et cela depuis le lycée, et j'ai 33 ans aujourd'hui... Mais vu que cela est impossible d'en parler sereinement. Pas de réponse.
Si l'on parle d’Israël dans un débat sur l'antisémitisme, ou sur Dieudonné vu que les deux notions sont étroitement liées. Si, si, lisez la presse à son sujet depuis son sketch sur un colon juif chez Fogiel en 2003... On va alors sûrement parler de la Palestine comme Mr Bricmont. La Palestine, État, ah non excusez moi , déjà évoquer la Palestine en tant qu'état c'est de l'antisémitisme peut être ? attention ? Mais donc citer simplement la Palestine quand on parle des raisons de l'antisémitisme, c'est être antisémite alors ? Mazette !
Mais alors si l'on commence à évoquer le fait que peut-être le sionisme est la cause d'une (grande ?) partie de l'antisémitisme dans le monde, ou seulement si on s'interroge sur cette possibilité, c'est antisémite également ?
Si l'on parle de la Palestine et d'une éventuelle contestation de la politique d'Israël, certains vont aussi être tentés, comme a justement essayé de le faire Mr Bricmont chez Frédéric Taddeï , d'évoquer le droit au retour des Palestiniens. Si comme a avancé assez logiquement je crois ce dernier, si des personnes chassées d'une terre il y a 2000 ans, peuvent demander a retourner sur ces terres, qu'en est-il de celles qui ont été chassées de chez elle il y a 50 ou 100 ans ? Est-ce de l'antisémitisme que de parler de ces sujets ?
Enfin, réflexion plus personnelle, Monsieur Jakubowicz a été présenté en début d'émission comme celui qui pourchasse la bête infâme. L'antisémite. Dieudonné. Mais alors si on en vient a se demander si cet acharnement de la LICRA ( de Jakubowicz ?) sur Dieudonné n'a pas été au final contre-productif et finalement source de sa "radicalisation" et de son antisémitisme supposé, ce raisonnement est-il antisémite lui aussi puisque qu'il remettrai en cause Alain Jakubowicz dans sa propre intelligence alors que lui seul semble pouvoir dire ce qui est ou n'est pas antisémite. L'antisémitisme ne serait alors pas ce que l'on croit ?
Enfin, réflexion plus personnelle, Monsieur Jakubowicz a été présenté en début d'émission comme celui qui pourchasse la bête infâme. L'antisémite. Dieudonné. Mais alors si on en vient a se demander si cet acharnement de la LICRA ( de Jakubowicz ?) sur Dieudonné n'a pas été au final contre-productif et finalement source de sa "radicalisation" et de son antisémitisme supposé, ce raisonnement est-il antisémite lui aussi puisque qu'il remettrai en cause Alain Jakubowicz dans sa propre intelligence alors que lui seul semble pouvoir dire ce qui est ou n'est pas antisémite. L'antisémitisme ne serait alors pas ce que l'on croit ?
Et Voltaire arriva...et se fit traiter d'antisémite.
Après moult échanges, creux pour la plupart, puis finalement inutiles puisqu’aucune définition claire n'est finalement retenue sur le sujet qui nous intéressait à la base... arrive l'épisode surréaliste ou Jean Bricmont cite Voltaire et est immédiatement repris par Jean-François Kahn qui lui assène que la phrase qu'il vient de prononcer est antisémite. Heureusement j'étais déjà assis dans mon canapé. La chute aurait pu être violente autrement.
Quand on en vient finalement à dire que lorsque Voltaire affirme "pour savoir qui vous dirige il suffit de voir qui vous ne pouvez pas critiquer" alors que cette critique de l'époque visait incontestablement le roi de France, et que cette phrase est antisémite car cela voudrait dire que l'on sous entend aujourd'hui que l'on ne peut pas critiquer les juifs, donc qu'ils nous dirigent, donc que nous sommes des affabulateurs, infâmes supporteurs paranoïaques de la théorie du complot et donc antisémites, on a perdu la raison. Excusez moi du peu.
Car ce n'est même plus de la liberté d'expression dont il est question ici. Bienvenue dans la science fiction. Minority Report vous a plu ? Vivez le !
On s'immisce maintenant dans notre raisonnement. On cite une phrase, simple, verbe, complément, sujet, aucune référence aux juifs, au judaïsme ou quoi que ce soit. Boum, le verdict tombe : antisémite !
Suis-je le seul à voir cette incroyable ineptie ?
Evidemment non, quand je regarde les réactions ou autres commentaires en bas des articles de la presse mainstream sur l'affaire Dieudonné, une énorme proportion, très souvent au moins équivalente à la moitié des interventions sont dans le même état d'esprit. On tente par tous les moyens de nous imposer comment penser. Ainsi on diabolise, les gens qui osent parler de Dieudonné sans commencer par "je n'aime pas ce type", "j'exècre ses propos", ou "cet ex-humouriste antisémite notoire" sont tout de suite catalogués "fans", et donc sans cervelle, incapables de juger le bien du mal, antisémites pour la plupart, des animaux presque. On y verrai presque du racisme si on était malhonnête.
Mais aujourd'hui que l'on aime ou pas Dieudonné, que l'on soit en mesure de comprendre ou pas son humour, que l'on aime ou n'aime pas les juifs...ce n'est même plus la question.
C'est terminé. C'est très simple a dit notre cher représentant du Parti Socialiste, élu du peuple (non élu ?). Vous n'avez plus le droit de vous interroger, de penser ce que vous voulez.
On s'immisce maintenant dans notre raisonnement. On cite une phrase, simple, verbe, complément, sujet, aucune référence aux juifs, au judaïsme ou quoi que ce soit. Boum, le verdict tombe : antisémite !
Suis-je le seul à voir cette incroyable ineptie ?
Evidemment non, quand je regarde les réactions ou autres commentaires en bas des articles de la presse mainstream sur l'affaire Dieudonné, une énorme proportion, très souvent au moins équivalente à la moitié des interventions sont dans le même état d'esprit. On tente par tous les moyens de nous imposer comment penser. Ainsi on diabolise, les gens qui osent parler de Dieudonné sans commencer par "je n'aime pas ce type", "j'exècre ses propos", ou "cet ex-humouriste antisémite notoire" sont tout de suite catalogués "fans", et donc sans cervelle, incapables de juger le bien du mal, antisémites pour la plupart, des animaux presque. On y verrai presque du racisme si on était malhonnête.
Mais aujourd'hui que l'on aime ou pas Dieudonné, que l'on soit en mesure de comprendre ou pas son humour, que l'on aime ou n'aime pas les juifs...ce n'est même plus la question.
C'est terminé. C'est très simple a dit notre cher représentant du Parti Socialiste, élu du peuple (non élu ?). Vous n'avez plus le droit de vous interroger, de penser ce que vous voulez.
Le jour noir où la Liberté de pensée commença à vaciller...
Non vous ne rêvez pas, non je n'exagère rien. Reprenez les articles de presse ou reportages de ces dernières semaines, dans le Monde, BFM TV, Libération, Le Point et autres. C'est bien la liberté de pensée que l'on va enterrer bientôt avec ce type de raisonnement. On doit penser correctement. Comme il faut. Dans les clous. Sinon on devient un cerveau malade. Antisémite.
Mais excusez-moi de poser encore des questions car je ne suis bon qu'à ça : qui décide de cela ?
Monsieur Patrick Cohen, neurologue amateur à ses heures et amateur de liste de cerveaux non homologués ?
On ne fait pas la quenelle car c'est un geste de sodomisation des victimes de la Shoah. Mais qui a définit cela ? Monsieur Jakubowicz, sociologue patenté et lutteur antiraciste diplômé ?
Ou bien encore la quenelle est un salut nazi inversé dixit Mr Rogier Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France ?
Depuis quand doit-on écouter les associations religieuses nous dire ce qui est bien ou pas ? N'a-t-on pas fait une révolution pour que chacun reste à sa place dans notre société ?
Qu'a-t-on donc encore le droit de penser ? Quels sont encore les sujets sur lesquels ont peut avoir une opinion en France en 2014 ? Je vais même plus loin que la simple opinion, mais sur quoi peut-on encore s'interroger sans être taxé d'antisémite ?
Exemples. En désordre .
Les musulmans acceptent les caricatures du prophète mais les Juifs aucune dérision sur la Shoah , est-ce normal ? Antisémite .
Les chrétiens doivent supporter les actes blasphématoires des Femen ou les blagues sur les anti-mariages pour tous mais les juifs pas les blagues sur les chambres a gaz ? Pourquoi ? Antisémite .
Notre ministère de l'intérieur aurait-il mis autant d'énergie a combattre la haine en la personne de Dieudonné, si comme il l'a dit et répété il n'était pas lié à jamais aux juifs et a Israël , sa femme étant juive ? Cette situation personnelle l'empêche-t-il d'avoir le détachement et l'objectivité nécessaire dans ce dossier ? Antisémite .
Les propos de Dieudonné sur le journaliste , juif effectivement , Patrick Cohen, font suite a une série d'attaques de ce dernier qualifiant l'humoriste de "cerveaux malades" et de personne à mettre et à laisser sur une liste noire d'invité. Se demander si ce comportement d'exclusion de l'autre , d'appel a la censure est digne d'un journaliste ou si finalement cette personne n'est pas en partie responsable de la réponse cinglante que Dieudonné lui a réservé dans un de ses sketchs , c'est antisémite également ? Pourquoi ne peut on pas au moins poser la question ? Aucun média n'a osé le faire ? Antisémite ?
Quand on se demande pourquoi on laisse dire devant des millions de téléspectateurs que Dieudonné a demandé la libération sans condition de Youssouf Fofona, raclure de son état, tueur et tortureur de juif, alors que l'on sait pertinemment que cet énième acte de provocation pour dénoncer selon lui le 2 poids 2 mesures en France a été réalisé suite à l'affaire Saïd Bourarach, veilleur de nuit maghrébin retrouvé mort dans un canal parisien et dont les agresseurs présumés, tous de confession juive ont été remis en liberté et qu'aucun journaliste ne prend la peine de donner l'information complète ? Antisémite.
Lorsqu'on entend Arnaud Klarsfeld, membre du Conseil d'Etat, affirmer impunément pendant des jours dans les médias, et alors qu'il appelle aux troubles à l'orde public en direct (je l'écris mais n'y crois toujours pas) que Dieudonné a regretté qu'il n'y ait pas plus de juifs tués dans les chambres à gaz et que ses spectacles sont en réalité des meetings anti-juifs et que l'on se demande comment les journalistes en face de lui le laissent mentir de la sorte à des millions de gens, puis qu'on en vient à se demander si les médias sont libres ? Antisémite.
Le juge des référés au Conseil d'état, qui a interdit le spectacle de Dieudonné à Nantes est apparemment issu d'une famille juive, dont au moins une partie serait quand même assez impliquée sur la défense des intérêts dits sionistes, et que l'on vient a se demander vu l'importance du revirement de jurisprudence si il aurait dû se révoquer ou si l'on peut douter de l'indépendance de la justice ? Qu'aurait-on dit si un juge catholique ou musulman avait rendu une décision que l'on aurait pu interpréter à un moment ou à un autre comme une censure en fonction de ses idées et ou de ses origines ? N'aurait on pas posé la question ? Antisémite.
Quand on regarde, atterré, des personnes comme Ruth Elkrief et Bernard Henry-Lévy ensemble sur le plateau de BFM TV, déblatérer sur Dieudonné M'bala M'bala, en connaissant très bien les relations que ces personnes ont avec la communauté juive ou leurs positions sur le sionisme et qu'on se demande pourquoi seules ces opinions sont représentées dans les médias et si cela est juste ? Antisémite.
On nous concocte des débats avec une dizaine d'intervenants qui ont tous les même avis sur un sujet ? La pensée est-elle unique dans notre pays ? Mais alors qui la contrôle ? Antisémite.
Quand on regarde, atterré, des personnes comme Ruth Elkrief et Bernard Henry-Lévy ensemble sur le plateau de BFM TV, déblatérer sur Dieudonné M'bala M'bala, en connaissant très bien les relations que ces personnes ont avec la communauté juive ou leurs positions sur le sionisme et qu'on se demande pourquoi seules ces opinions sont représentées dans les médias et si cela est juste ? Antisémite.
On nous concocte des débats avec une dizaine d'intervenants qui ont tous les même avis sur un sujet ? La pensée est-elle unique dans notre pays ? Mais alors qui la contrôle ? Antisémite.
Le réveil des consciences dépassera la seule contestation "internet".
Pour autant lorsqu'on regarde ces simples réflexions, seul le bon sens interpelle , aucune notion de racisme n'est utilisée et malgré tout ces questions sont déjà considérées pour certaines comme de l'antisémitisme par des gens comme Jacubowicz puisque essayer d'y répondre, publiquement, c'est une mise à mort sociale assurée par la LICRA et consorts étant donné que nous serions obligés de nous aventurer sur le terrain si glissant de la définition de l'antisémitisme comme nous l'avons vu plus haut .Quelle est cette malhonnêteté intellectuelle ? Cela devient véritablement oppressant, étouffant même.
On ne peut plus s'interroger, même en privé finalement, entre amis même, car la pensée du moment est devenue antisémite et on devrait s'en culpabiliser, s'autocensurer. Rendez vous compte. Que reste-t-il de la France ? De son insoumission intellectuelle ? Philippe Tesson ?
On ne peut plus s'interroger, même en privé finalement, entre amis même, car la pensée du moment est devenue antisémite et on devrait s'en culpabiliser, s'autocensurer. Rendez vous compte. Que reste-t-il de la France ? De son insoumission intellectuelle ? Philippe Tesson ?
Il faut vous contrôler Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, vous sentir coupable. Ne pas toucher aux tabous. Ne pas toucher a la Shoah que l'on vous enseigne comme moi depuis le collège et que Roger Cukierman parle de faire apprendre en primaire voire même a la maternelle dans un interview apparemment donné à Judaïque FM .
Arrêtez donc de vous interroger, de penser ou sinon... Sinon vous finirez comme Dieudonné , paria de la société pour avoir fait trop de sketches sur les juifs, posé trop de questions, antisémite. Pour avoir répondu sur scène a un journaliste qui l'a traité de cerveau malade, que quand il l'entendait parler ainsi, il pensait alors en tant que cerveau malade, les chambres a gaz...dommage. Antisémite a jamais. Vous direz au revoir le bras tendu à vos fans, et un élu du peuple osera dire devant des millions de gens que vous avez fait un salut nazi, oui vous, l'antisémite. Vous ferez un bras d'honneur détendu, en mimant ainsi le "fourrage" jusqu'à l'épaule, et on souhaitera impunément devant la France entière que vous soyez fusillé.
Comment peut-on s'aveugler à ce point au nom de la lutte contre l'antisémitisme ? Comment surtout peut-on ne pas voir les effets dévastateurs d'une telle censure non pas seulement de l'expression mais bien de la pensée ? Est-on à ce point aveuglé par la morale religieuse d'aujourd'hui pour voir que l'on fabrique ainsi l'antisémitisme et le communautarisme de demain ?
Aujourd'hui 16 Janvier 2014, journée de manifestation de la Ligue défense Juive contre "l'humoriste anti-juif Dieudonné", organisation jugée terroriste aux Etats-Unis mais pas en France... aujourd'hui donc nous ne sommes même plus dans la provocation, ou pendant les spectacles de Dieudonné, petit entrepreneur de la haine selon Mr Valls qui nous impose lui aussi sa façon de penser, mais bien dans la vie réelle , celle de tous les jours.
Nous ne parlons plus défendre un humoriste.
Nous ne parlons plus de la définition de l'antisémitisme.
Non. Le combat que nous devons mener, car c'en est un, est bien plus fondamental que cela.
Nous jouons notre futur.
Notre liberté.
Nous nous opposons à l'obscurantisme, à l'arbitraire, à la caractérisation de la pensée et à ses conséquences sur une société dite démocratique.
Or ce combat, que je soutiens de toute mes forces, avec mon libre arbitre, avec mon intelligence en tant qu'être humain appartenant à ce monde, mais aussi avec ma liberté chèrement acquise de citoyen français, reste et restera toujours, je l'espère, vital pour le pays de Descartes et pour la nation française une, entière et indivisible.
Nous ne parlons plus défendre un humoriste.
Nous ne parlons plus de la définition de l'antisémitisme.
Non. Le combat que nous devons mener, car c'en est un, est bien plus fondamental que cela.
Nous jouons notre futur.
Notre liberté.
Nous nous opposons à l'obscurantisme, à l'arbitraire, à la caractérisation de la pensée et à ses conséquences sur une société dite démocratique.
Or ce combat, que je soutiens de toute mes forces, avec mon libre arbitre, avec mon intelligence en tant qu'être humain appartenant à ce monde, mais aussi avec ma liberté chèrement acquise de citoyen français, reste et restera toujours, je l'espère, vital pour le pays de Descartes et pour la nation française une, entière et indivisible.
Unknown
29 janvier 2014 à 01:05
Les points sur les "i" !
Bel article.