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Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

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Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

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Les shadoks de Fukushima


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Tout le monde, ou presque, connait cette série animée de Jacques Rouxel mettant en scène de drôles de personnages qui passaient leur temps à pomper… ils sont l’illustration parfaite de ce qui se passe aujourd’hui dans la centrale dévastée de Fukushima.
Et les Shadoks pompaient…
C’est en effet ce que font les employés de Tepcodepuis plus de 2 ans, pompant l’eau contaminée qui fuit de toutes parts, et tentant de colmater les fuites d’eau radioactive qui se multiplient.
Comparé au risque réel et considérable que font courir les piscines de stockage, dans lesquels au total 2014 assemblages attendent d’être déchargés, en se rappelant que la piscine centrale contient pour sa part 6375 assemblages supplémentaires, on peut tenter de se rassurer en se disant que ce ne sont que des fuites, et pourtant…
Pour bien comprendre la situation, il faut savoir qu’aujourd’hui il est essentiel de maintenir la température des piscines de stockage a une température raisonnable, sachant que si celle-ci dépassait le seuil de65°C, (lien) la situation deviendrait incontrôlable, et que comparé à ce qui s’est déjà passé à Fukushima, l’ampleur de la catastrophe dépasserait l’imaginable.
Il était prévu un système de décontamination qui permettrait de réutiliser l’eau, mais il n’a jamais donné complète satisfaction.
L’eau de refroidissement est donc stockée au fur et à mesure dans les 930 cuves installées sur le site, et à ce jour, Tepco a atteint les 80% de ses capacités de stockage… il faudra donc bientôt déboiser un autre terrain, afin d'agrandir le site.
Pour Michel de Muelenaere, même si Tepco se veut rassurant, il ne faut pas prendre ça à la légère, et il faut trouver rapidement une solution : « soit les ingénieurs mettent au point un nouveau système de décontamination qui permet de traiter toute l’eau contaminée, soit on accroit la capacité de stockage ». lien
Un autre problème à surgi : les fuites se multiplient, et l’eau qui s’échappe est fortement contaminée jusqu’à 370 000 Bq par litre.
Dès le 21 novembre 2011176 litres avaient fui, puis 96 litres le 10 décembre, et ainsi de suite le 12 décembre, le 14 décembre, le 25 décembre, le 31 janvier, le 18 février, le 3 mars, le 5 avril, le 9 mai, le 14 juin, le 18 juin, le 14 aout, le 17 aout
A cette date, on estimait que chaque jour 400 tonnes d’eau fortement contaminée prenaient la direction des nappes souterraines et depuis septembre 2012, on a comptabilisé pas moins de 56 fuitessuccessives : le 18 septembre, le 5 octobre, le 21 novembre, le 10 novembre, le 14 décembre, le 25et 26 décembre, le 31 janvier, le 18 février, le 28 février, à tel point que des esprits taquins finiraient par débaptiser la centrale nucléaire en la qualifiant de passoire.
Le 5 avril dernier, une nouvelle fuite de 120 tonnes d’eau fortement radioactive s’est produite dans leréservoir souterrain n°2, laquelle devait être pompée et dirigée vers un autre réservoir. lien
Le 7 avril, une seconde fuite aurait été découverte dans une autre cuve souterraine. lien
Ces réservoirs souterrains contiennent 13 000 tonnes d’eau, et si le réservoir incriminé ne se trouve qu’à800 mètres de l’océan, Tepco juge peu probable que l’eau radioactive puisse s’y écouler. lien
Mais quel crédit peut-on encore donner à cette entreprise qui nous a tant habitués à la dissimulation, voire au mensonge ?
Le 10 avril 2013Tepco informait que le total des eaux contaminées stockées s’élèvait à 280 000 tonnes, pour un stockage possible de 331 000 tonneslien
Difficile d’estimer quelle est la réelle quantité d’eau radioactive qui a rejoint les nappes phréatiques ou l’océan, mais ce qui est certain, c’est qu’au moment ou l’on commémore la tragédie de Tchernobyl, avec le nucléaire, qu’il soit civil ou militaire, on n’est jamais à cours de mauvaises surprises..
Finalement, le 10 avril dernier, Tepco a reconnu la gravité de la situation, mettant en place une cellule de crise, et Naomi Hirose, directeur général de la centrale, (lien) a assuré « faire en sorte de retirer toute l’eau des réservoirs souterrains d’ici juin 2013 » assurant que «  les fuites devraient être pompées au fur et à mesure pour éviter une contamination du sol  » en ce qui concerne 3 des 7 réservoirs souterrainslien
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Mais n’est-ce pas un peu trop tard ?
Le 11 décembre 2012, on comptabilisait 237 000 tonnes d’eau contaminée sur les 320 000 tonnespossibles, et Tepco avait commencé à déboiser de nouvelles surfaces afin de pouvoir stocker 700 000 tonnes de stockage d’eau radioactive d’ici 3 anslien
Si l’installation de décontamination fonctionnait normalement, tout ça n’aurait pas été nécessaire, et tant que tous les assemblages n’ont pas été sortis des piscines, il faudra continuellement alimenter en eau celles-ci, et remplir donc de nouveaux réservoirs.
A ces fuites, il faut ajouter les pannes de refroidissement des piscines de stockage.
On se souvient de la panne de refroidissement survenue le 20 mars, suite à un court circuit provoqué par un rat, (lien) et que le 5 avril 2013 le système de refroidissement de la piscine du réacteur n°3 avait subi une nouvelle avarie, ce qui avait contraint Tepco d’arrêter ce système de refroidissement les 25 et 26 avrilpendant une durée de 33 heures, afin de tenter de rendre l’ensemble électrique en principe moins vulnérable. lien
L’AIEA s’inquiète à juste titre, et vient de demander à Tepco « d’améliorer la fiabilité des systèmes essentiels, d’évaluer l’intégrité structurelle des équipements du site et d’améliorer la protection contres les risques extérieurs  ».
Il faut aussi évoquer les étranges méthodes du gouvernement japonais destinées à cacher la réalité de la pollution radioactive : des murs ont été érigés autour des balises en place dans le pays, et les autorités prêtent aux visiteurs des radiamètres sous-calibrés qui indiquent des mesures 2 fois moindres que la réalitélien
Tchernobyl, à l’occasion de la commémoration du 27ème commémoration de la catastrophe, on en est toujours à décompter les morts : alors que l’ONU ne reconnaissait que 31 victimes, par la voix de son « comité scientifique », Greenpeace évoquait plus de 100 000 morts, et l’académie des sciences de l’état de New York, moins optimiste, a comptabilisé près d’un million de mortslien
Il n’est pas inutile de s’interroger aussi sur les conséquences psychologiques et les troubles physiques qui, d’après Green Cross International, organisation fondée par Mikhail Gorbatchev, toucheraient 10 millions de personneslien
« La dépression, l’anxiété et le suicide sont éléments essentiels identifiés dans les populations vivant dans les zones contaminées  » a déclaré Maria Vitagliano, directrice au sein de l’organisation. lien
L’étude complète est sur ce lien.
Au delà de ce décompte macabre, rien n’est pour autant terminé, et le sarcophage fissuré devrait être remplacé d’ici 2 ans par une nouvelle structure, (cout estimé à 1,5 milliards d’euros), afin de tenter des opérations de « décontamination » à l’intérieur du réacteur. lien
Initialement, ce sarcophage devait être inauguré en 2012, et le nouveau sarcophage prévu maintenant pour2015 devrait tenir en principe un siècle. lien
On n’a pas oublié non plus l’effondrement, le 12 février dernier, sous le poids de la neige, d’un toit et d’un mur de la salle des turbines de la centrale, à quelques dizaines de mètres à peine du sarcophage. lien
En attendant, 6 à 7 millions de personnes vivent toujours dans les 150 000 km² de la zone contaminée, dans une indifférence quasi générale.
L’Europe a investi des centaines de millions d’euros, et va continuer dans ce sens.
Prochainement, un million d’euros servira à la construction de serres afin de cultiver des légumes à l’abri de la contamination, un autre million étant destiné à filtrer la pollution radioactive lors de la combustion de bois de chauffage.
2 autres millions permettront de mettre à jour la carte des zones contaminées, et de mettre en place un programme sanitaire pour protéger autant que possible les femmes enceintes, et les enfants.
On sait aujourd'hui que les pertes consécutives à la catastrophe pourraient atteindre 137 milliards de dollars en 2015lien
En France, à l’occasion de la journée internationale de mobilisation contre le nucléaire, des militants, membres de la coordination antinucléaire du Sud Est, ont effectué une marche de 200 km contre le nucléaire afin de relier 3 sites nucléaires : CadaracheMarcoule, arrivant finalement au Tricastin, le vendredi 26 avrillien
Comme dit mon vieil ami africain : « ce qui te manques, cherche le dans ce que tu as ».
L’image illustrant l’article provient de « nanar.net »
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
Le 30 avril, 21h, conférence interactive sur Fukushima
Une pétition à signer pour défendre les énergies propres.
Films à voir : « fukushima, chronique d’un désastre  » ARTE
Terre Souillées, documentaire de Marie Dominique Robin
Beaucoup de vidéos sur le site de Scoop It.
A lire : « Fukushima, récit d’un désastre » de Michaël Ferrier
A découvrir : ce reportage dans la zone interdite, ainsi que ces vidéos décrivant chronologiquement la catastrophe.
Sites à visiter :

Fukushima : corruption locale, danger mondial


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Fukushima n’est pas un problème japonais. Ou pas seulement.
Certes, les japonais sont les premiers exposés et le moment approche où l’on verra Tokyo se vider de ses habitants encore valides, pendant que les autres en submergent les hôpitaux. Le lac Kasumigaura, le deuxième plus grand lac du Japon avec une surface de 220 km2, est situé à 60 km au Nord-Est de Tokyo. Il absorbe depuis 2 ans des matières radioactives, notamment du césium. Il approvisionne 960 000 personnes en eau “potable”.
Partout où l’on mesure à Tokyo, on trouve de la radioactivité: voir par exemple cet articlesur des mesures réalisées dans un appartement au centre de la ville. Les taux communiqués par les agences officielles sont truqués car les dosimètres sont isolés par des blindages en plomb. Pareil pour les travailleurs sur le site contaminé, obligé de porter des coques en plomb autour de leurs dosimètres personnels… Rien d’étonnant à cela depuis que l’on sait, suite à l’enquête parlementaire japonaise, que la catastrophe nucléaire est avant tout le résultat de négligences facilitées par la collusion entre le gouvernement japonais, l’agence de régulation et l’opérateur Tepco. Il n’y aucune raison de croire que cette situation est unique au Japon, elle existe très probablement partout où il existe un “pouvoir nucléaire” important, à commencer par la France.
La situation à Fukushima n’est pas sous contrôle, même si personne n’en parle dans les médias officiels. Toutes les enveloppes des réacteurs 1, 2 et 3 sont percées et le corium (un magma de combustible et des éléments fondus du coeur du réacteur) se balade un peu partout dans les canalisations, les failles souterraines…  L’injection d’eau de refroidissement ne sert plus à grand chose vu que le corium n’est plus dans les réacteurs, l’eau ne faisant finalement que faciliter la dispersion des radionucléides. Idem pour les piscines 3 et 4, qui représentent le principale danger en termes de contamination mondiale: il y a d’une part un très grand risque que, volontairement ou non, cette eau mortelle se retrouve dans le Pacifique suite à l’effondrement des piscines (par manque d’entretien ou lors d’un prochain tremblement de terre) et d’autre part, une fois l’eau partie, les 220 tonnes de carburant fissile (dont 88 tonnes de MOX) partiront en une colonne de fumée très hautement radioactive qui se déposera partout où la poussera le vent.
plumes
C’est à ce moment-là que le spectre de Fukushima apparaîtra au monde entier dans toute son horreur et que, peut être, les lobbies du nucléaire se feront hara-kiri dans un prout final et définitif (maigre compensation, certes); mais entre-temps, déjà, ce qui s’échappe de Fukushima arrive sur les côtes chinoises et américaines par les airs et par la mer. Des plumes radioactives traversent actuellement le Pacifique en direction des côtes Ouest de l’Amérique, qui fût contaminée par le césium 137 dès le mois de mars 2011.
Avec une demi-vie de 30 ans, le césium 137 est un élément hautement toxique avec une palette d’effets conséquents sur nos organismes. Il n’y a guère de raisons de penser que les côtes européennes ne seront pas touchées.

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...