RSS

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Etudiant en art et ethnologie, rêveur et grand amateur de surfaces libres.

À tout les visiteurs !

Je m'intéresse particulièrement aux sujets politiques qu'ils soient sensibles ou non, je ne suis affilié à aucun groupe politique. Néanmoins je ne suis pas apolitique car je pense que chaque être humain est politique.

Les articles et documentaires que je partage ici posent des questions mais ne reflètent pas nécessairement mon point de vue dans sa totalité sauf si je suis l'auteur du document partagé.

J'ai créé cette plateforme afin de mettre en avant un certain type de contenu, d'informations qui me semblent pertinentes et je vous encourage à faire le tri à votre guise.

Le débat est ouvert !

Bonne visite !

PS : Vous pouvez aussi me retrouver sur http://99lefanzine.com/

Les États-Unis encouragent le trafic de drogue en Afghanistan


Source


Pour la troisième année consécutive, l’Afghanistan occupé par l’OTAN a battu tous les records en matière de culture de pavot à opium. Selon unrapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, sa production a augmenté à un point tel qu’on peut désormais voir des cultures se répandre dans des zones jusque-là vierges. En dépit de conditions météorologiques défavorables, en particulier dans les parties occidentale et méridionale du pays, les plantations d’opium ont occupé une surface de plus de 209.000 hectares, dépassant de près de 36 % les chiffres de l’année précédente.
Officiellement la culture du pavot, bien connu pour les vertus psychotropes de ses sucs (principales composantes de l’héroïne), est interdite en Afghanistan, bien que le nombre de provinces où il est cultivé soit en constante augmentation. La production d’opium a ainsi atteint 5.500 tonnes, soit une hausse de 49 % par rapport à 2012. La propagande occidentale fait incomber les responsabilités aux talibans et aux membres du régime impliqués dans le commerce de la drogue, mais ces accusations ne coïncident pas vraiment avec la réalité du terrain.
Le commandement de l’OTAN prétend que « les talibans s’opposaient initialement à la drogue, mais ils favorisent désormais sa culture et imposent une taxe aux paysans sur les produits récoltés ». Les leaders des talibans affirment quant à eux que les moudjahidines mènent le djihad contre les occupants et que l’islam interdit strictement les drogues et l’alcool. Les fondamentalistes musulmans suivent cette règle à la lettre.
En ce qui concerne les marionnettes occidentales telles Karzaï et son aréopage, il semble que ces accusations soient vérifiées. Un scandale éclata d’ailleurs en octobre 2013 à Kaboul quand, au cours d’une campagne d’inspections, soixante-cinq officiers de haut rang des services secrets se révélèrent être des héroïnomanes. Quelques années auparavant, il est apparu au grand jour que la CIA finançait Ahmed Wali Karzaï. Le frère cadet de l’actuel président Ahmed Karzaï a ainsi été huit années d’affilée un trafiquant d’opium de premier plan. 
Des journalistes soutiennent que le commerce de l’opium aux États-Unis et les événements d’Afghanistan sont étroitement liés. La CIA y aurait pris une place prépondérante. Selon le New-York Times, « l’argent(des services secrets, NDLR) aurait servi à financer les vastes réseaux clientélistes qui ont permis à M. Karzaï de consolider son pouvoir ». Les liens de certains seigneurs de guerre et politiciens afghans achetés avec le trafic de drogue et les talibans permettent au quotidien de conclure que « les services secrets américains ont graissé la roue des mêmes réseaux que les diplomates américains et les diplomates essayaient, sans succès, de démanteler, et laissé le gouvernement entre les mains de forces qui s’apparentent à un syndicat du crime organisé  ». Dans un entretien au quotidien new-yorkais, de nombreux diplomates américains ont confié leur désarroi : « la principale source de corruption en Afghanistan, c’étaient les États-Unis ».
Si on en croit les media occidentaux, la famille de l’actuel président Karzaï et ses affidés sont les responsables de la large diffusion de l’héroïne à travers le monde. Pourtant, à peine 20 % des pavots sont cultivés dans le centre et le nord de l’Afghanistan, qui sont contrôlés par le gouvernement Karzaï. Le reste est cultivé dans les provinces du sud du pays ou dans celles proches de la frontière pakistanaise, sous contrôle des forces de l’OTAN. Le principal centre de production est le Helmand, qui était encore il y a peu sous la coupe britannique.
Au lieu d’aider des agriculteurs à passer résolument à des cultures alternatives, les « pacifistes » occidentaux se contentent de palabrer sur le phénomène sans apporter de solutions tangibles. Pis, il leur arrive de participer de manière active aux trafics. Certains analystes attribuent cette situation au fait que les États-Unis cherchent à éviter un conflit potentiel avec les barons de la drogue, dont le soutien est important pour l’existence du gouvernement Karzaï. L’Oncle Sam semble cependant ignorer les liens étroits entre le trafic de stupéfiants, la montée de l’instabilité en Afghanistan et l’augmentation des activités de la résistance intérieure. En d’autres termes, tout porte à croire que Washington laisse les coudées franches aux narcotrafiquants en échange d’un soutien politique au gouvernement Karzaï, ce qui est une grave erreur car les objectifs officiels poursuivis (à savoir le retour à la paix et à le sécurité du pays) sont en train de s’éloigner à tire-d’aile.
Des experts occidentaux comme Thomas Ruttig notent qu’avec le retrait imminent des forces de l’OTAN d’Afghanistan, la pression des autorités sur les producteurs de pavot s’est faite plus lâche. Le rapport des Nations Unies montrent ainsi qu’en 2013, ces mêmes autorités ont détruit 24 % de moins de plans de pavot par rapport à l’année précédente. Résultat : l’Afghanistan est solidement installé à la première place mondiale des producteurs d’opium avec pas moins de 90 % de la production totale. Alors que l’ONU avait observé il y a trois ans que le pavot était cultivé dans quatorze régions (sur trente-quatre que compte le pays), vingt régions en cultivaient au tout début de l’année 2014. De vastes plantations sont parallèlement réapparues dans les provinces septentrionales comme celles de Balkh et Faryab qui avaient pourtant déclaré publiquement avoir perdu leur statut de producteur d’opium. Ces provinces sont limitrophes de l’Ouzbékistan et du Turkménistan. 
Dans le même temps, un processus de militarisation des groupes liés au commerce de la drogue est en cours. Viktor Ivanov, chef du service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN), l’affirme sans ambages : « ces groupes armés sont consubstantiels de la recrudescence des activités des cartels dans le nord de l’Afghanistan. Ces groupes ont leurs propres unités de combat. Ils sont très bien armés et leur chiffre d’affaires annuel avoisine les dix-huit milliards de dollars. C’est la raison pour laquelle ces groupes influent de manière extrêmement importante sur la situation politique et économique en Asie centrale ». 
L’Amérique a utilisé pendant des années l’arme de la drogue pour continuer sa guerre froide contre les États post soviétiques et détruire leur potentiel humain. À la veille du retrait d’Afghanistan des forces d’occupation de l’OTAN, les États-Unis continuent d’encourager par tous les moyens possibles la production d’opium. L’Oncle Sam inocule au passage le virus de la guerre en utilisant des groupes armés et des mafias qui se concentrent dans le ventre de l’ex-URSS après leur avoir préalablement fourni tout l’armement nécessaire. Mieux, il leur fournit aussi l’alibi de l’islam derrière lequel ils pourront se cacher.
Capitaine Martin





Fukushima, un désastre illimité


Source


Ça y est, 3 ans viennent de s’écouler, et le bilan est accablant.
Accablant d’abord parce permanent en ce qui concerne les puissants rejets radioactifs, accablant aussi car le démantèlement patauge, les cuves se remplissent d’eau polluée, les fuites via l’océan se multiplient, et parce que la radioactivité dépasse largement le cadre japonais.
Même si les médias européens ont largement mis l’étouffoir sur la situation, laissant envisager que tout est en train de se régler, et qu’il faudra seulement donner du temps au temps, certains médias ont finalement compris que nous nous dirigions vers une contamination planétaire, comme le révélait sur l’antenne de Fr3, le 26 février dernier, à 23h15,Lionel de Coninck, dans l’émission « pièces à conviction ». lien
On sait aujourd’hui, d’après un rapport réalisé par le ministère russe de la défense, que 2 explosions atomiques souterraines ont eu lieu à Fukushima le 31 décembre 2013 : la première avait une intensité de 5,1, et l’autre de 3,6 sur l’échelle de Richter. A titre de comparaison, la bombe d’Hiroshimacorrespondait à un séisme d’une magnitude de 6.
Dans ce même rapport, on apprend aussi que l’architecte du réacteur n°3 avait averti dès le 17 novembre 2011 qu’une explosion hydro-volcanique était inévitable en raison du combustible fondu qui s’échappait de la cuve du réacteur. lien
Seule la volonté des gouvernements désireux de ne pas « provoquer de panique » serait responsable du silence coupable des médias traditionnels à qui la consigne a été donnée de ne pas affoler les populations.
Pour toutes ces raisons, le lobby nucléaire se réuni discrètement à l’Espace Cap 15, 1-15 quai de Grenelle, à Paris, le 11 mars, (lien) afin de peaufiner la stratégie qui consiste à rassurer toujours et encore les populations menacées, ce qui explique la volonté des autorités japonaises d’encourager les populations à retourner dans les zones polluées alors que la radioactivité de celles-ci y est 4 fois supérieure à celle autorisée pour les travailleurs du nucléaire, soit 20 mSv/anlien
Ce séminaire des lobbyistes nucléaires japonais et français a réuni des membres du comité CIPR, et des membres de NPO.
On note au programme de cette journée la « réhabilitation de l’école primaire de Tonimari », « de la radiobiologie pour servir les gens de Fukushima », ou encore « l’endroit où l’on appartient  »…outre le déjeuner prévu à 13 h, la journée sera close par un cocktail, à 18h30.
Fukushima, les inquiétudes concernent toujours la vidange de la piscine de stockage du réacteur n°4, pour laquelle Tepco s’est donné 2 ans pour transvaser les barres combustibles de cette piscine, à une autre, au sol celle là.
Le 25 février dernier, un court circuit a provoqué l’arrêt du refroidissement de cette piscine, ce qui a provoqué la suspension du retrait des assemblages pendant 4 heures. lien
Pour l’instant, à la date du 9 marsTepco a réussi à sortir 462 assemblages sur les 1 533 assemblagesde cette piscine, soit 19 transports effectués. lien
Il faudra ensuite sortir tous les assemblages restant dans les autres piscines, et le calendrier prévu semble difficile à respecter. lien
Une autre problématique concerne le réacteur n°3, car le corium en fusion contient du plutonium, grâce à la « générosité » de l’industrie nucléaire française.
Or ce corium est toujours introuvable, et comme la période du plutonium est de  24 000 an, il sera dangereux pendant au moins 100 000 ans.
Des niveaux de radioactivité intenses sont mesurés régulièrement dans ce secteur, empêchant toute présence humaine prolongée.
C’est l’occasion de remarquer qu’alors que le personnel « officiel » de l’entreprise nucléaire japonaise n’a pas pris plus de 5 mSv en un mois, 247 employés sous-traitants ont largement dépassé cette mesure.lien
A ce jour, ils sont plus de 32 000 à être intervenus sur le site.
Un autre souci concerne les 450 000 tonnes d’eau radioactive stockée dans 1200 énormes réservoirs(lien) sujets à des fuites à répétition, provoquant des rejets radioactifs dans l’océan, et contaminant ainsi de nombreuses espèces marines.
Lors d’un prélèvement effectué le 2 mars, on a mesuré une contamination en tritium de 950 Bq/L, et dans le puits E3 l’eau pompée dans le souterrain atteint 3 500 Bq/L de tritium. lien
Passons maintenant aux travaux de « décontamination », avec l’enlèvement d’une petite partie de la terre contaminée, stockée dans des sacs plastiques sur une aire de plusieurs hectares, laquelle terre devra être transvasée dans quelques années dans d’autres sacs, ceux-ci étant biodégradables.
D’ailleurs ce stockage est problématique car de nombreuses agglomérations s’opposent à celui-ci, et rien que dans le grand Tokyo les boues radioactives des cendres d’incinérateurs se comptent en milliers de tonnes et contiennent plus de 8000 Bq/kg en césium.
Dans la province de Chiba, il y en a 3612 tonnes, dans celle Tokyo, on en compte 982 tonnes, dans celle de Saïtama245 tonnes.
En totalité, pour l’instant, on dénombre 140 843 tonnes de déchets radioactifs réparties dans 12 provinceslien
Une autre préoccupation est l’élargissement de la zone contaminée à plusieurs partie du globe, car d’une part, depuis 3 ans, la radioactivité continue de se répandre, sans qu’il soit possible de la stopper, et d’autre part, les animaux, dont surtout les poissons, parcourent parfois de grandes distances, véhiculant ainsi la pollution japonaise jusqu’aux cotes australiennes, ou américaines. lien
La dernière inquiétude, et pas le moindre, concerne la décision des pouvoirs publics japonais encourageant les populations à retourner dans les zones contaminées alors que la radioactivité de celles-ci y est 4 fois supérieure à celle autorisée pour les travailleurs du nucléaire, soit 20 mSv/anlien
Aujourd’hui, s’il faut en croire une modélisation qu’a fait Météo-France, tout l’hémisphère nord est concerné par les rejets toxiques et invisibles de la centrale dévastée. carte
Le panache radioactif a atteint la côte ouest des Etats Unis dès le 16 mars 2011, les Antilles françaisesà partir du 21 mars, le nord de la Grande Bretagne dès le 22 mars, et la France le 24 mars 2011. lien
Si à l’époque la concentration de césium était trop faible, il est probable que depuis 3 ans, celle-ci ne soit plus négligeable.
Les poissons péchés au large de la Californie en apportent la preuve. lien
Pas étonnant des lors que pendant 50 jours, en France, et pas seulement, les populations inquiètes aient décidé de commémorer les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima.
En Alsace, des ponts ont été occupés par 7000 citoyens responsables, bloquant pendant une heure la circulation, et réclamant l’arrêt immédiat de Fessenheim, sans attendre les promesses présidentielles actées pour 2016lien
La même demande a été faite pour la centrale de Bugey, celle du Tricastin, et pour quelques autres toutes aussi menaçantes.
Ailleurs ce sont des conférences, des films, des débats, des manifestations, des marches et surtout des opérations « ronds points », puisqu’aux quatre coins du pays, les ronds points ont été investis avec forces banderoles et pancartes, tentant d’alerter les français du danger qui les menace, puisque notre pays est pour une fois champion… en densité de centrales nucléaires sur le territoire national, que certaines cuves de réacteurs présentent de fissures, et que les « incidents » se multiplient exponentiellement en proportion de la vétusté des centrales nucléaires. lien
La liste des manifestations prévues est sur ce lien.
Auparavant, Greenpeace avait mobilisé 240 militants dans des actions spectaculaires. lien
Au Japon, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tokyo le 9 marslien
En France, il est pourtant question d’engager 300 milliards pour tenter de rénover les vieux réacteurs, et on ne peut que regretter que cette manne ne soit pas plutôt investie dans le développement des énergies propres.
Il y a malgré tout de bonnes nouvelles : l’industrie nucléaire mondiale est entrée dans une phase de déclin brutale et irréversible puisque la part du nucléaire dans l’électricité mondiale s’est effondrée passant de 17%à 9% aujourd’hui, et le réacteur EPR finlandais est en cours d’abandon par AREVAlien
D’après l’ACRO, le Japon espère profiter de la catastrophe du 11 mars 2011 pour devenir le leader mondial dans le domaine du démantèlement nucléaire. lien
En effet, il reste dans le monde plus de 400 réacteurs nucléaires, souvent vétustes, aux cuves parfois fissurées, faisant quelquefois l’objet de défauts de fabrication, menacés par des secousses sismiques, par des barrages défaillants,(lien) ou tout simplement sujets à des erreurs humaines, ce qui a décidé des citoyens responsables à engager un jeune pendant toute la journée du 11 mars 2014lien
Comme l’a écrit Genyu Sokya, moine zen, chef du temple de Fukuju-ji, écrivain et essayiste réputé, dans un recueil de nouvelles à paraitre (la Montagne de lumière) : « des victimes condamnées à vivre un désastre illimité  » (lien) et comme dit mon vieil ami africain : « une pirogue n’est jamais trop grande pour chavirer  ».
L’image illustrant l’article vient de « www.japonation.com&nbsp ;... ;
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel




Une histoire de l'outre-mer : L'ère de la mondialisation (3/3)





Ceci pourrait vous intéresser : 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Nos Ancêtres Les Gaulois" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : La loi du plus fort" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Les Positions Des Missionnaires" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Les Forçats Du Pacifique" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Pour un morceau de sucre"

"Une histoire de l'outre-mer : L'héritage colonial (1/3)"

"Une histoire de l'outre-mer - Les turbulences de la décolonisation (2/3)"

"Une histoire de l'outre-mer : L'ère de la mondialisation (3/3)"

"BUMIDOM : Des français venus d'Outremer"

Une histoire de l'outre-mer : L'héritage colonial (1/3)






Ceci pourrait vous intéresser : 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Nos Ancêtres Les Gaulois" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : La loi du plus fort" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Les Positions Des Missionnaires" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Les Forçats Du Pacifique" 

"Contre-histoire de la France d'outre-mer : Pour un morceau de sucre"

"Une histoire de l'outre-mer : L'héritage colonial (1/3)"

"Une histoire de l'outre-mer - Les turbulences de la décolonisation (2/3)"

"Une histoire de l'outre-mer : L'ère de la mondialisation (3/3)"

"BUMIDOM : Des français venus d'Outremer"

Tchernobyl, Fukushima, à qui le tour ?


Source : Écrit par Olivier Cabanel.


Convaincus que les dangers de l’activité nucléaire ne concernent pas que l’Ukraine et son Tchernobyl, ou le Japon et son Fukushima, il est temps de découvrir qu’ils nous concernent particulièrement en France, vu la densité de réacteurs nucléaires présents sur notre sol.

Carte du risque nucléaire en france
http://www.agoravox.fr/IMG/jpg/cart...
En effet, sans pour autant tomber dans la paranoïa, considérant qu’en France, vu les 58 réacteurs nucléaires, la multiplication des « incidents », et les zones qui seraient perdues pour longtemps en se limitant à 50 km autour d’un site nucléaire, nous sommes très nombreux à être menacés en cas d’un accident majeur qui se produirait dans notre pays.
Contrairement à une idée reçue, la France n’échappe pas à la règle, et les accidents, la plupart du temps qualifiés d’incidents, se multiplient.
Octobre 1969 et mars 1980, deux dates pour lesquelles nous avons, dans notre pays, échappé au pire, puisqu’à St Laurent des Eaux, dans les 2 cas, les combustibles ont fusionné dans un des réacteurs de la centrale nucléaire. lien
En 1998, un des réacteurs de la centrale nucléaire de Civaux n’a plus été refroidi, et en décembre 1999, le réacteur de la centrale du Blayais a du être arrêté d’urgence, tous les systèmes de sécurité ayant été inondés, menaçant toute la région au point qu’à l’époque, Alain Jupé avait envisagé l’évacuation deBordeaux. lien
Puis en 2003, c’est celle de Golfech qui a du être arrêté : à chaque fois, nous sommes passés à 2 doigtsde la catastrophe, tous ces évènements ayant été classé de niveau 4lien
Sur ce lien, on ne peut que constater l’accumulation des « incidents », formule consacrée pour éviter de traumatiser les populations.
Afin de permettre de constater la proximité des uns et des autres des différents sites nucléaires, un site propose une carte, pour laquelle il suffit de cliquer sur la centrale nucléaire la plus proche pour découvrir si vous êtes, ou non, dans la zone d’exclusion. lien
Ajoutons que la pollution nucléaire ne se déplace pas d’une façon régulière, et peut épargner les zones relativement proches d’une centrale accidentée, et suivant le déplacement des vents, de la pluie, aller bien au-delà des 50 km, comme on peut le constater sur cette carte de l’Ukraine.
Dans le cas de Fukushima, on voit très bien que les vents sont allés au-delà de Litate, très éloigné pourtant de la centrale, alors que la ville de Naraha, à moins de 20 km de la centrale dévastée a été relativement épargnée. lien
Un autre point est inquiétant car aujourd’hui encore, les plans d’urgence mis en place ne concernent enFrance que les personnes habitant dans un rayon de 10 km autour des centrales, et l’évacuation éventuelle de grandes villes comme Lyon ou Bordeaux n’est pas prévue alors que ces villes sont aux premières loges en cas d’accident majeur. lien
On pourrait aussi s’interroger sur l’absence de plan de distribution de pastilles d’iodes, lesquelles permettraient pourtant de sauver de nombreuses vies en empêchant la pollution radioactive de se fixer sur la tyroïde.
En juin 2013, la ville de Brest s’est décidée à distribuer des milliers de pilules d’iode aux Brestois qui vivent dans le périmètre de 500 mètres autour de la base de sous-marins nucléaires, (lien) d’autant que de nombreuses failles de sécurité ont été signalées. lien
Ajoutons que l’ASN (autorité de sûreté nucléaire) et les pouvoirs publics organisent de temps à autre des campagnes de distribution de comprimés d’iode, mais en limitant la zone à moins de 10 km autour des sites, et sous la forme de bons distribués en mairie, écoles, hôtels, et entreprises, lesquels doivent approvisionner les personnes menacées.
Si l’intention est louable, le résultat l’est moins, car, lors de la dernière campagne de distribution, en 2009, seuls 22,5% des intéressés se sont déplacés dans les pharmacies pour recevoir leurs pilules, chiffre montant à 51,9% pour les particuliers. lien
On pourrait s’interroger sur la contradiction de limiter à moins de 10 km l’approvisionnement en pilules d’iode, alors que le plan national en cas d’accident nucléaire majeur prévoit d’évacuer les populations dans un rayon de 20 km autour du site accidenté (lien) d’autant que dans le « plan national accident nucléaire et radiologique majeur », c’est le chiffre de 10 km qui est avancé… on essaye de comprendre.lien
Nos voisins Helvètes, plus prudents, ont élargi récemment la zone à risque à 50 km autour des sites nucléaires, et au lieu d’attendre que les intéressés viennent, comme en France, chercher leurs pastilles, les autorités suisses les envoient directement aux domiciles des habitants. lien
Ajoutons que ces pilules ont une période de validation limitée (entre 5 et 7 ans), qu’elles ne sont pas en vente libre, et qu’il faudrait être prévenu le plus vite possible après l’accident, faute de quoi, leur efficacité serait nulle.
Certaines recommandations pourraient faire sourire, telles celles du site « doctissimo » qui conseille, en cas d’accident nucléaire, « de s’abriter dans un local clos, de ne pas rester dans son véhicule, de se confiner en fermant portes et fenêtres, de boucher toute ouverture d’aération, et de ne pas téléphoner  ». lien
On peut légitimement s’interroger sur cette dernière recommandation…
Mais revenons au « plan national accident nucléaire et radiologique majeur », et plongeons nous dans sa lecture, afin de découvrir le large flou artistique qui l’enveloppe.
On peut y lire que « le plan n’est pas un cadre rigide  »… « Qu’il comporte des questions que le décideur devra se poser pour bien appréhender l’évènement »…mais rassurons nous, il est prévu qu’à « la mi-2014, il sera décliné au niveau des zones de défense et de sécurité, et que fin 2014, au niveau des départements afin de garantir une réponse plus réactive en différents points du territoire… ».lien
Nous voilà rassurés, espérant que rien de grave ne se produira d’ici là.
Il est donc conseillé de toucher du bois, de croiser les doigts, ou, comme le proposent les militants du réseau « sortir du nucléaire », d’alerter les populations sur les risques encourus réellement.
En effet, pendant 50 jours, pour commémorer à la fois les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, plusieurs actions sont envisagées aux coins du pays.
Ça commence le 8 mars prochain, puisque, en Rhône-Alpes, des citoyens responsables vont occuper des ronds points, avec banderoles et affiches, avec sur chaque ronds points le même message, et quelques centaines de mètres avant le rond point le message : « Tchernobyl, Fukushima, à qui le tour ? ». lien
Le détail des 50 jours d’actions du 8 mars au 26 avril dans toute la France est sur ce lien.
On découvre beaucoup d’actions d’occupation de ronds-points, mais aussi des marches, des rassemblements, manifestations, projection de films, débats, expositions, conférences, déambulations, pique-niques et autres festivals. lien
Et puis les nouvelles ne sont pas bonnes pour Areva, qui est en train d’abandonner le chantier EPRd’Olkiluoto.
Ce chantier commencé en 2005 devait être bouclé en 2010…aujourd’hui, il est question d’envisager qu’il soit terminé en 2018, voire en 2020, et ce renoncement de l’entreprise nucléaire consacre en quelque sorte le désastre de l’industrie nucléaire française. lien
Sur la question du prix, c’est la bérézina aussi, puisqu’à l’image de l’autre EPR, celui de Flamanville, les prévisions de départ ont explosé, passant de 3,3 milliards initialement prévus, à 10 milliards aujourd’hui.lien
Quant à la « rénovation » des vieux réacteurs nucléaires français, on est passé des 55 milliards envisagés à 300 milliards, d’après un document interne d’EDFlien
Sachant qu’aujourd’hui, seulement 18 millions de ménages payent l’impôt sur le revenu, (lien) en partageant ces 300 milliards avec tous les contribuables, cela signifie que chaque foyer fiscal français payera pour le rafistolage des vieux réacteurs la modique somme de 16 600 euros, ce qui par ces temps de crise n’est pas une très bonne nouvelle.
D’autant plus dommage que ces 300 milliards seraient bien plus efficace à lancer enfin le chantier de la rénovation de l’isolation thermique des habitations française, et serait créateur de centaines de milliers d’emplois. lien
La fameuse « transition énergétique » promise par celui qui n’était alors que candidat n’est toujours pas en route, au point que des groupes de citoyens ont pris le taureau par les cornes, en le mettant à l’ordre du jour, sans attendre des lendemains qui chantent. lien
En attendant, pour le solaire et l’éolien, la transition énergétique, « c’est pas maintenant » : alors qu’en2013, le photovoltaïque à chuté de 45% par rapport à 2012, l’éolien n’est pas mieux loti, avec seulement535 MW installés, contre 815 en 2012lien
Au Japon, Fukushima continue depuis 3 ans à cracher sa radioactivité, et le gouvernement vient d’inviter les villageois à retourner dans leurs maisons, alors que la radioactivité de 20 mSv/an y est 4 foissupérieure à celle autorisée pour les travailleurs du nucléaire. lien
Comment qualifier cette décision ?
Comme dit mon vieil ami africain : « le fou est l’échelle du sage  ».
L’image illustrant l’article vient de « cartesfrance.fr »
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
Articles anciens
Une pétition à signer concernant le fort de Vaujours
Sites à visiter
Site d’ACRO (infos au jour le jour)

Surface Libre ?

Un liquide dans un récipient, en prend toujours la forme, il n’a donc pas de forme propre.
Lorsqu’il est au repos, sa surface est toujours plane et horizontale : on dit qu’il a une surface libre.
Mais là n'est pas la question...